PAPEETE, le 4 février 2017 - Un étudiant en reo, Tauhiarai Taputu, a décidé d’organiser un défilé dans le cadre de la journée polynésienne de l’université de Polynésie française. Seul, il a pensé les costumes, cherché des couturiers, des accessoires, des éléments de tenu, monté une chorégraphie, recruté des modèles. Les répétitions de ses trois passages ont commencé samedi.
Pour la prochaine journée polynésienne de l’université de Polynésie française (UPF) les étudiants en reo se sont intéressés aux liens entre les générations. Le thème retenu est U’i tau ‘ati, traduit par le terme "ambivalence".
"En fait", précise l’étudiant Tauhiarai Taputu "on a retenu trois générations l’ancienne, celle de nos parents, des anciens, la nôtre et enfin, celle de nos enfants. Ces trois générations se confrontent et s’allient, ils ont une relation ambivalente dans la vie actuelle".
Les aînés, "nos grands-parents notamment" ont tendance à commenter les pratiques des plus jeunes. "Par exemple, si je vais à la pêche, ils me diront que eux ne faisaient pas comme ça, que tout a changé." Toutefois, les liens restent forts "car on a besoin les uns des autres, on finit toujours par se retrouver".
Ce constat, Tauhiarai Taputu a souhaité l’exprimer à travers un défilé. "Jusqu’alors pendant la journée polynésienne on avait des danses, des chants, des sketchs. Un défilé a toute sa place lors de cet événement." Pour atteindre son objectif, l’étudiant a tout géré. De la conception des tenues jusqu’aux répétitions qui ont démarré ce samedi. "Quand j’ai demandé de l’aide autour de moi, je n’ai trouvé que des volontaires pour le défilé à proprement dit, des gens qui voulaient être modèles. J’avais besoin d’autre chose en amont."
"J’ai découpé le défilé en trois passages, un pour chaque génération. J’ai commencé par faire des recherches en partant de l’époque de l’arrivée des missionnaires. Avant, il n’y avait pas vraiment de vêtements." Il a dessiné les tenues et a fait appel à un couturier. "On a vingt ensembles à chaque passage, portées par dix filles et de dix garçons".
Faute de budget, il a pu faire faire six tenues, les autres ont été composées grâce à des vêtements trouvés dans son entourage. Ensuite, il a réalisé la mise en scène et sélectionné ses modèles. "J’ai trouvé vingt-deux filles et douze garçons, avec eux ça a été un peu plus compliqué. Au début, je me suis restreint aux licenciés de reo mais j’ai vite compris que je n’aurais pas le compte. J’ai ouvert la participation aux étudiants d’autres disciplines. Ce qui est une bonne chose car c’est la journée polynésienne de l’université et pas seulement des étudiants en reo même si ce sont eux qui l’organisent."
Les premières répétitions ont eu lieu ce samedi. Les premiers essayages devraient suivre. "Chaque modèle portera des accessoires et bijoux, en plus des tenues. Des perles pour rappeler les Gambier, des paniers et chapeaux tressés pour les Australes, des fleurs pour les îles de la Société, des coquillages pour les Tuamotu et des graines pour les Marquises." Rendez-vous le 24 février à partir de 8h45 sur le campus pour profiter du spectacle.
Pour la prochaine journée polynésienne de l’université de Polynésie française (UPF) les étudiants en reo se sont intéressés aux liens entre les générations. Le thème retenu est U’i tau ‘ati, traduit par le terme "ambivalence".
"En fait", précise l’étudiant Tauhiarai Taputu "on a retenu trois générations l’ancienne, celle de nos parents, des anciens, la nôtre et enfin, celle de nos enfants. Ces trois générations se confrontent et s’allient, ils ont une relation ambivalente dans la vie actuelle".
Les aînés, "nos grands-parents notamment" ont tendance à commenter les pratiques des plus jeunes. "Par exemple, si je vais à la pêche, ils me diront que eux ne faisaient pas comme ça, que tout a changé." Toutefois, les liens restent forts "car on a besoin les uns des autres, on finit toujours par se retrouver".
Ce constat, Tauhiarai Taputu a souhaité l’exprimer à travers un défilé. "Jusqu’alors pendant la journée polynésienne on avait des danses, des chants, des sketchs. Un défilé a toute sa place lors de cet événement." Pour atteindre son objectif, l’étudiant a tout géré. De la conception des tenues jusqu’aux répétitions qui ont démarré ce samedi. "Quand j’ai demandé de l’aide autour de moi, je n’ai trouvé que des volontaires pour le défilé à proprement dit, des gens qui voulaient être modèles. J’avais besoin d’autre chose en amont."
"J’ai découpé le défilé en trois passages, un pour chaque génération. J’ai commencé par faire des recherches en partant de l’époque de l’arrivée des missionnaires. Avant, il n’y avait pas vraiment de vêtements." Il a dessiné les tenues et a fait appel à un couturier. "On a vingt ensembles à chaque passage, portées par dix filles et de dix garçons".
Faute de budget, il a pu faire faire six tenues, les autres ont été composées grâce à des vêtements trouvés dans son entourage. Ensuite, il a réalisé la mise en scène et sélectionné ses modèles. "J’ai trouvé vingt-deux filles et douze garçons, avec eux ça a été un peu plus compliqué. Au début, je me suis restreint aux licenciés de reo mais j’ai vite compris que je n’aurais pas le compte. J’ai ouvert la participation aux étudiants d’autres disciplines. Ce qui est une bonne chose car c’est la journée polynésienne de l’université et pas seulement des étudiants en reo même si ce sont eux qui l’organisent."
Les premières répétitions ont eu lieu ce samedi. Les premiers essayages devraient suivre. "Chaque modèle portera des accessoires et bijoux, en plus des tenues. Des perles pour rappeler les Gambier, des paniers et chapeaux tressés pour les Australes, des fleurs pour les îles de la Société, des coquillages pour les Tuamotu et des graines pour les Marquises." Rendez-vous le 24 février à partir de 8h45 sur le campus pour profiter du spectacle.