PAPEETE, le 24 novembre 2016 - L'entreprise Technival, spécialisée dans le regroupement et le tri des déchets dangereux, est installée dans la vallée de Tipaerui depuis 15 ans. L'exploitation de ce site a toujours été provisoire. Une situation que le directeur général, Jean-Paul Peillex, souhaite régulariser depuis longtemps, chose loin d'être évidente.
Il s'agirait d'un "bug administratif". Le 11 novembre dernier, un arrêté publié au Journal officiel de la Polynésie française a indiqué l'ouverture d'une "enquête publique sur la demande d'autorisation présentée par la société Technival en vue d'exploiter, dans le cadre d'une régularisation une unité de transit, regroupement et tri de déchets dangereux à Faa'a", dans la vallée de Tipaerui. L'enquête publique devait se dérouler du 14 novembre au 14 décembre. La mairie de Faa'a a été désignée comme le siège de cette enquête. Une fois sur place, aucun affichage n'est en place. A l'accueil, personne n'a entendu parler de cette enquête publique. Et pour cause. Elle n'aura finalement pas lieu.
"Je pense que c'est tout simplement dû à un bug administratif, conclut le directeur général de Technival, Jean-Paul Peillex. Cela fait plusieurs années que nous demandons cette autorisation, mais les changements dans l'administration ont fait que le dossier est tombé dans les oubliettes, a été réexaminé et n'a pas avancé. Finalement, nous avons déposé notre dossier de demande il y a six mois environ. L'inspecteur a accepté de lancer cette enquête publique. Tout était prêt de notre côté mais, à mon avis, il y a eu un malentendu quelque part et les choses n'ont pas été faites dans les temps." Résultat : pas d'enquête publique pour le moment. Technival devra attendre encore plusieurs semaines avant d'avoir une réponse.
Il s'agirait d'un "bug administratif". Le 11 novembre dernier, un arrêté publié au Journal officiel de la Polynésie française a indiqué l'ouverture d'une "enquête publique sur la demande d'autorisation présentée par la société Technival en vue d'exploiter, dans le cadre d'une régularisation une unité de transit, regroupement et tri de déchets dangereux à Faa'a", dans la vallée de Tipaerui. L'enquête publique devait se dérouler du 14 novembre au 14 décembre. La mairie de Faa'a a été désignée comme le siège de cette enquête. Une fois sur place, aucun affichage n'est en place. A l'accueil, personne n'a entendu parler de cette enquête publique. Et pour cause. Elle n'aura finalement pas lieu.
"Je pense que c'est tout simplement dû à un bug administratif, conclut le directeur général de Technival, Jean-Paul Peillex. Cela fait plusieurs années que nous demandons cette autorisation, mais les changements dans l'administration ont fait que le dossier est tombé dans les oubliettes, a été réexaminé et n'a pas avancé. Finalement, nous avons déposé notre dossier de demande il y a six mois environ. L'inspecteur a accepté de lancer cette enquête publique. Tout était prêt de notre côté mais, à mon avis, il y a eu un malentendu quelque part et les choses n'ont pas été faites dans les temps." Résultat : pas d'enquête publique pour le moment. Technival devra attendre encore plusieurs semaines avant d'avoir une réponse.
L'ENQUÊTE DISPONIBLE DANS QUELQUES SEMAINES
"L'enquête publique devrait être relancée dès la semaine prochaine. Pour nous, bien entendu, c'est un soulagement de savoir que les choses vont enfin se mettre en place." Les installations de Technival classées de 1ère classe se situent dans la vallée de Tipaerui, dont les parcelles sont dispatchées entre Papeete et Faa'a. Depuis 15 ans, l'entreprise traite et recycle les déchets : batteries, piles, hydrocarbures… Un travail au départ provisoire, selon le directeur général, dans l'attente d'une position claire du Pays en matière de traitement des déchets. "Nous avons finalement décidé de ne plus attendre. Depuis cinq ans, nous avons lancé une grande opération de régularisation de tous les sites sur lesquels nous travaillons pour qu'ils soient classés. C'est ce que nous souhaitons faire maintenant avec le site de Tipaerui", explique Jean-Paul Peillex. Cette autorisation permettra de confirmer une situation qui dure depuis des années. "Nous sommes certifiés, les règles de sécurité sont clairement définies depuis longtemps. Avec cette autorisation, nous n'allons rien changer."
Lors de cette enquête publique, riverains et habitants vont pouvoir consulter cette demande d'exploitation et inscrire dans un registre leurs questions et doléances. Un commissaire enquêteur sera aussi présent certains jours en mairie. Ces observations devront être prises en compte par Technival. Le dossier sera ensuite examiné par la commission des installations classées du service de l'environnement. Un avis sera rendu sur le projet avant que le ministre examine à son tour cette demande. A partir de là, un arrêté d'autorisation d'exploiter cette unité de regroupement et tri de déchets dangereux à Faa'a sera pris, ou non. La réponse devrait être connue au début de l'année 2017.
Lors de cette enquête publique, riverains et habitants vont pouvoir consulter cette demande d'exploitation et inscrire dans un registre leurs questions et doléances. Un commissaire enquêteur sera aussi présent certains jours en mairie. Ces observations devront être prises en compte par Technival. Le dossier sera ensuite examiné par la commission des installations classées du service de l'environnement. Un avis sera rendu sur le projet avant que le ministre examine à son tour cette demande. A partir de là, un arrêté d'autorisation d'exploiter cette unité de regroupement et tri de déchets dangereux à Faa'a sera pris, ou non. La réponse devrait être connue au début de l'année 2017.
Où vont ces déchets dangereux ?
Technival récupère les déchets dangereux de toute l'île de Tahiti et des autres îles de Polynésie française : batteries, piles, huiles de vidange, hydrocarbures… Ces déchets sont regroupés, conditionnés et envoyés vers des centres de recyclage en Nouvelle-Zélande. Ce permis d'exporter les déchets est défini par la convention de Bâle (Suisse), entrée en vigueur en 1992 et signée par 181 pays en 2014.
Ce traité international a été conçu pour limiter la circulation des déchets dangereux entre les pays, et notamment des pays développés vers les pays en voie de développement. Cette convention autorise les pays à exporter leurs déchets s'ils prouvent qu'ils n'ont pas les moyens de les recycler localement. C'est le cas de ces déchets dits dangereux en Polynésie française. Pour exporter ces déchets, Technival signe chaque année un contrat avec les sociétés agréées pour leur traitement. Le nombre d'exportations et la quantité sont limités.
Ce traité international a été conçu pour limiter la circulation des déchets dangereux entre les pays, et notamment des pays développés vers les pays en voie de développement. Cette convention autorise les pays à exporter leurs déchets s'ils prouvent qu'ils n'ont pas les moyens de les recycler localement. C'est le cas de ces déchets dits dangereux en Polynésie française. Pour exporter ces déchets, Technival signe chaque année un contrat avec les sociétés agréées pour leur traitement. Le nombre d'exportations et la quantité sont limités.
Technival, en chiffres
L'activité de Technival n'a cessé de croître depuis 15 ans. Quelques chiffres des déchets exportés en 2015 :
- 1600 tonnes d'hydrocarbures
- 150 tonnes de déchets spéciaux : amiante, peintures, solvants…
- 550 tonnes de batteries
- 24 tonnes de piles
- 1600 tonnes d'hydrocarbures
- 150 tonnes de déchets spéciaux : amiante, peintures, solvants…
- 550 tonnes de batteries
- 24 tonnes de piles