Les trois délégations de service public sur Tahiti arrivent à échéance fin 2016. "Le Pays prévoit de les prolonger d'une année dans l'attente de la défiscalisation de 10 bus en 2016 et de 20 autres en 2017", précise le CESC dans son avis.
PAPEETE, le 19 juillet 2016. Des horaires réguliers, des arrêts de bus aménagés, des zones mieux desservies… Voici quelques-unes des propositions du schéma directeur des transports publics 2016—2035, préparé par le gouvernement. Le CESC a examiné ce mardi ce document et a émis une série de bémols. "Ce projet de planification est trop schématique sur le long et moyen terme et pas assez directif sur le court terme", souligne la quatrième institution du Pays.
En début d'année dernière, le gouvernement a demandé au groupement Egis/Systra/ Pae tai Pae Uta de l'aider techniquement pour réaliser un schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables de l'île de Tahiti qui s'étalera de 2016 à 2035. Le projet était ambitieux quand on sait qu'un pourcentage faible de la population utilise les transports en commun et que les réseaux routiers sont encombrés le matin et le soir sur l'agglomération urbaine.
Chaque jour, 15 000 voyageurs sont recensés dans les transports publics. Le gouvernement aimerait faire passer ce chiffre à 20 000 en 2030.
Ce schéma directeur a été examiné ce mardi par les membres du Conseil économique, social et culturel (CESC) qui n'ont pas mâché leurs mots sur le travail qui a été réalisé. Le CESC "considère le texte qui lui est proposé comme une base de travail permettant l'élaboration d'un véritable schéma directeur des transports collectifs étendu à l'ensemble de la Polynésie française". "Ce projet de planification est trop schématique sur le long et moyen terme et pas assez directif sur le court terme", précise la quatrième institution du Pays, qui émet une série de recommandations (lire ci-contre).
Le schéma directeur a identifié "trois problèmes majeurs" actuels : "la congestion des réseaux", "l'absence d'aménagements facilitant la circulation des transports en commun" et "l'insuffisance de moyens alloués au réseau des transports publics ce qui conduit l'opérateur à privilégier les services pour lesquels la fréquentation est la plus élevée".
"Après analyse de l'ensemble des déplacements sur l'île, les bureaux d'études ont élaboré un nouveau plan de réseau plus efficace, permettant notamment de supprimer des doublons nuisant à la lisibilité générale du transport en commun", explique l'exposé des motifs de la délibération portant approbation de ce schéma directeur. "Tout en gardant un kilométrage global similaire (4 à 4.1 millions de kms par an), le nouveau plan du réseau de transport régulier permettrait à 15 000 nouvelles personnes de prendre le bus, près de leur domicile, surtout dans les communes de Mahina, Pirae, Punaauia et de Faa'a".
Après avoir été examiné au CESC, le schéma directeur devra maintenant être étudié par les représentants à l'assemblée.
En début d'année dernière, le gouvernement a demandé au groupement Egis/Systra/ Pae tai Pae Uta de l'aider techniquement pour réaliser un schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables de l'île de Tahiti qui s'étalera de 2016 à 2035. Le projet était ambitieux quand on sait qu'un pourcentage faible de la population utilise les transports en commun et que les réseaux routiers sont encombrés le matin et le soir sur l'agglomération urbaine.
Chaque jour, 15 000 voyageurs sont recensés dans les transports publics. Le gouvernement aimerait faire passer ce chiffre à 20 000 en 2030.
Ce schéma directeur a été examiné ce mardi par les membres du Conseil économique, social et culturel (CESC) qui n'ont pas mâché leurs mots sur le travail qui a été réalisé. Le CESC "considère le texte qui lui est proposé comme une base de travail permettant l'élaboration d'un véritable schéma directeur des transports collectifs étendu à l'ensemble de la Polynésie française". "Ce projet de planification est trop schématique sur le long et moyen terme et pas assez directif sur le court terme", précise la quatrième institution du Pays, qui émet une série de recommandations (lire ci-contre).
Le schéma directeur a identifié "trois problèmes majeurs" actuels : "la congestion des réseaux", "l'absence d'aménagements facilitant la circulation des transports en commun" et "l'insuffisance de moyens alloués au réseau des transports publics ce qui conduit l'opérateur à privilégier les services pour lesquels la fréquentation est la plus élevée".
"Après analyse de l'ensemble des déplacements sur l'île, les bureaux d'études ont élaboré un nouveau plan de réseau plus efficace, permettant notamment de supprimer des doublons nuisant à la lisibilité générale du transport en commun", explique l'exposé des motifs de la délibération portant approbation de ce schéma directeur. "Tout en gardant un kilométrage global similaire (4 à 4.1 millions de kms par an), le nouveau plan du réseau de transport régulier permettrait à 15 000 nouvelles personnes de prendre le bus, près de leur domicile, surtout dans les communes de Mahina, Pirae, Punaauia et de Faa'a".
Après avoir été examiné au CESC, le schéma directeur devra maintenant être étudié par les représentants à l'assemblée.
Les propositions du schéma directeur
Des horaires de passage
"Les niveaux de services sont renforcés afin de tenir compte des besoins en heure de pointe et en heures creuses. Selon le type de ligne, des propositions d'élargissement de l'amplitude journalière des périodes de circulation sont envisagées. Un cadencement sera mis en œuvre. Ainsi, les horaires de départ et passage aux arrêts principaux d'une ligne seront réguliers par période, calés toujours aux mêmes minutes de l'heure afin de faciliter l'utilisation des transports collectifs par les usagers."
Différents types de bus
"En Polynésie, bien qu'ils soient communément appelés 'bus', seuls des cars de classe III (voyageurs assis) circulent à l'heure actuelle. Pour les lignes urbaines, des cars de catégorie II (assis-debout) seront utilisés, sauf cas particulier lié à la sécurité.
La taille des véhicules du parc de matériel roulant sera également ajustée aux conditions d'accès des quartiers à desservir".
Des parkings
Pour encourager les Tahitiens à utiliser les transports publics, le schéma directeur prévoit de favoriser "le stationnement et les parkings aux points d'arrêts et gares routières".
A court terme, l'aménagement de trois parkings relais préfigurant les futurs PEM (pôle d'échange multimodal) à Arue, Outumaoro et Taravao coûteront 525 millions de Fcfp.
Le transport scolaire
"A l'heure actuelle, le transport des scolaires est organisé par la Direction générale de l'éducation et des enseignements (DGEE) pour 20 000 élèves habitant à plus de 3 kilomètres de leur établissement. Ce transport est actuellement gratuit pour les ayants droit.
Le schéma directeur préconise que "le transport des lycéens vers leurs établissements se fasse sauf exception par le réseau régulier, que le transport des élèves du primaire soit réalisé par des services spécialisés dont l'organisation opérationnelle pourrait être confiée aux communes et que le transport des collégiens, étant donné que la majorité des élèves scolarisés le sont dans leur commune, soit organisé également par un transport spécifique organisé en concertation avec les communes.
Aménager des arrêts
"Actuellement, le réseau des transports collectifs ne dispose que de très peu de points d'arrêt matérialisé. Si quelques points d'arrêt ont été équipés de panneaux et d'abris, la grande majorité des arrêts se fait sur la route à des lieux non clairement identifiés. Ce manque d'aménagement est source d'insécurité routière." Dans un premier temps, "il conviendra d'aménager au total pour l'ensemble du réseau de transport public environ 70 arrêts de base et un peu plus de 150 arrêts équipés ". Le schéma directeur note que ces aménagements coûteront 1.9 milliard à court terme "pour l'aménagement progressif de l'essentiel des points d'arrêt sur le réseau", 160 millions de Fcfp à moyen terme et 80 millions de Fcfp à long terme.
Accéder aux quartiers
"Les lignes proposées dans certaines vallées ou quartiers en hauteur ne peuvent être mises en place sans l'aménagement de véritables plateformes pour leur retournement à l'extrémité des quartiers. Ces aménagements sont indispensables en particulier à La Mission (Haut du Vallon et Vallée de Tepapa) à Papeete, au fond des quartiers Pater et Nahoata à Pirae, au fond du quartier Tuauru à Mahina et en haut du quartier de Punavai Montagne. Dans d'autres quartiers, le retournement est possible mais inconfortable et nécessite d'être amélioré. Au total, une vingtaine d'opérations prioritaires ont été répertoriées pour l'ensemble de l'île de Tahiti. Le budget total de cette intervention représente 305 millions de Fcfp. A court terme, ce sera 251 millions pour l'aménagement des principaux points de retournement et, à moyen terme, à 90 millions de Fcfp afin de finir l'équipement des vallées en zones de retournement."
"Les niveaux de services sont renforcés afin de tenir compte des besoins en heure de pointe et en heures creuses. Selon le type de ligne, des propositions d'élargissement de l'amplitude journalière des périodes de circulation sont envisagées. Un cadencement sera mis en œuvre. Ainsi, les horaires de départ et passage aux arrêts principaux d'une ligne seront réguliers par période, calés toujours aux mêmes minutes de l'heure afin de faciliter l'utilisation des transports collectifs par les usagers."
Différents types de bus
"En Polynésie, bien qu'ils soient communément appelés 'bus', seuls des cars de classe III (voyageurs assis) circulent à l'heure actuelle. Pour les lignes urbaines, des cars de catégorie II (assis-debout) seront utilisés, sauf cas particulier lié à la sécurité.
La taille des véhicules du parc de matériel roulant sera également ajustée aux conditions d'accès des quartiers à desservir".
Des parkings
Pour encourager les Tahitiens à utiliser les transports publics, le schéma directeur prévoit de favoriser "le stationnement et les parkings aux points d'arrêts et gares routières".
A court terme, l'aménagement de trois parkings relais préfigurant les futurs PEM (pôle d'échange multimodal) à Arue, Outumaoro et Taravao coûteront 525 millions de Fcfp.
Le transport scolaire
"A l'heure actuelle, le transport des scolaires est organisé par la Direction générale de l'éducation et des enseignements (DGEE) pour 20 000 élèves habitant à plus de 3 kilomètres de leur établissement. Ce transport est actuellement gratuit pour les ayants droit.
Le schéma directeur préconise que "le transport des lycéens vers leurs établissements se fasse sauf exception par le réseau régulier, que le transport des élèves du primaire soit réalisé par des services spécialisés dont l'organisation opérationnelle pourrait être confiée aux communes et que le transport des collégiens, étant donné que la majorité des élèves scolarisés le sont dans leur commune, soit organisé également par un transport spécifique organisé en concertation avec les communes.
Aménager des arrêts
"Actuellement, le réseau des transports collectifs ne dispose que de très peu de points d'arrêt matérialisé. Si quelques points d'arrêt ont été équipés de panneaux et d'abris, la grande majorité des arrêts se fait sur la route à des lieux non clairement identifiés. Ce manque d'aménagement est source d'insécurité routière." Dans un premier temps, "il conviendra d'aménager au total pour l'ensemble du réseau de transport public environ 70 arrêts de base et un peu plus de 150 arrêts équipés ". Le schéma directeur note que ces aménagements coûteront 1.9 milliard à court terme "pour l'aménagement progressif de l'essentiel des points d'arrêt sur le réseau", 160 millions de Fcfp à moyen terme et 80 millions de Fcfp à long terme.
Accéder aux quartiers
"Les lignes proposées dans certaines vallées ou quartiers en hauteur ne peuvent être mises en place sans l'aménagement de véritables plateformes pour leur retournement à l'extrémité des quartiers. Ces aménagements sont indispensables en particulier à La Mission (Haut du Vallon et Vallée de Tepapa) à Papeete, au fond des quartiers Pater et Nahoata à Pirae, au fond du quartier Tuauru à Mahina et en haut du quartier de Punavai Montagne. Dans d'autres quartiers, le retournement est possible mais inconfortable et nécessite d'être amélioré. Au total, une vingtaine d'opérations prioritaires ont été répertoriées pour l'ensemble de l'île de Tahiti. Le budget total de cette intervention représente 305 millions de Fcfp. A court terme, ce sera 251 millions pour l'aménagement des principaux points de retournement et, à moyen terme, à 90 millions de Fcfp afin de finir l'équipement des vallées en zones de retournement."
Les recommandations du CESC
Une voie dédiée aux bus
"Le CESC constate, qu'à court terme, à part la mise en place de points d'arrêt et l'aménagement des voies d'accès aux quartiers excentrés, aucun aménagement spécifique n'est examiné pour qu'une voie soit entièrement réservée aux transports collectifs. Or, le CESC estime que la restructuration du réseau routier avec une voie dédiée aux transports en commun est un préalable et peut, d'ores et déjà, être mise ne ouvre dans la zone s'étendant de Erima à Punaauia puisque l'ensemble de cette zone dispose d'au moins quatre voies de circulation".
Et la voie maritime ?
"Le principe de 'multimodalité' des transports doit davantage être mis en avant au sein du schéma directeur. Le CESC rappelle qu'une politique de déplacements efficace et durable passe notamment par la promotion de principes innovants et par un rééquilibrage entre les différents modes de transport". Pour le CESC, il faut donc "une étude spécifique sur le câble aérien mais également sur l'utilisation de la voie maritime et ce, en faveur de tout public y compris les scolaires".
"Le CESC constate, qu'à court terme, à part la mise en place de points d'arrêt et l'aménagement des voies d'accès aux quartiers excentrés, aucun aménagement spécifique n'est examiné pour qu'une voie soit entièrement réservée aux transports collectifs. Or, le CESC estime que la restructuration du réseau routier avec une voie dédiée aux transports en commun est un préalable et peut, d'ores et déjà, être mise ne ouvre dans la zone s'étendant de Erima à Punaauia puisque l'ensemble de cette zone dispose d'au moins quatre voies de circulation".
Et la voie maritime ?
"Le principe de 'multimodalité' des transports doit davantage être mis en avant au sein du schéma directeur. Le CESC rappelle qu'une politique de déplacements efficace et durable passe notamment par la promotion de principes innovants et par un rééquilibrage entre les différents modes de transport". Pour le CESC, il faut donc "une étude spécifique sur le câble aérien mais également sur l'utilisation de la voie maritime et ce, en faveur de tout public y compris les scolaires".