PAPEETE, 9 avril 2015 - Edouard Fritch a répondu à la presse, jeudi à l'Assemblée, au sujet du soutien qu'il espère obtenir des représentants pro-Flosse au cours des travaux de la session administrative 2015.
Le chef de l'exécutif, président délégué du Tahoera'a Huira'atira, en profite pour réfuter toute velléité de créer un nouveau parti politique, en réponse aux affirmations lancées la veille par Gaston Flosse, le président du parti autonomiste. Il résume la situation d'instabilité chez les orange à des "problèmes entre deux hommes, un beau-père et son ancien gendre. C’est une catastrophe d’en être arrivé là", estime-t-il.
Quelle a été l'ambition de votre discours, ce matin ?
Edouard Fritch : Dire que notre gouvernement est au travail, préoccupé par les problèmes de l’emploi, de la famille, de la PSG… Enfin, nous sommes au travail. Aujourd’hui, j’ai profité de cette occasion de l’ouverture de la session administrative pour dévoiler notre feuille de route pour les 8-9 mois à venir. Mon souci était en tous cas de rassurer ma majorité sur mon honnêteté, ma fidélité au programme du Tahoera’a Huira’atira, et leur dire que je continue à travailler avec cet esprit, celui des autonomistes, qui est celui d’un partenariat avec l’Etat et avec les communes. C’est le fond de ma pensée que j’ai voulu exposer devant mes collègues de l’Assemblée aujourd’hui.
Pensez-vous qu’ils partagent votre volonté ?
Edouard Fritch : Faudrait leur demander. Ce qui est certain, c’est que j’ai tenté de répondre aux reproches qui me sont faits. J’ai entendu dire, hier : "Edouard ne respecte pas le programme du Tahoera’a". Bien sûr que l’on peut tout dire (…). Moi, je crois qu’il faut arrêter de raconter des mensonges : ça ne sert à rien et ça ne rend service à personne. La population a besoin de stabilité, de voir que leurs représentants travaillent et font en sorte de créer de l’emploi. (…) En 2014, malgré la politique volontariste du précédent gouvernement et une vingtaine de milliards investis dans la commande publique, et on constate des chiffres au niveau de l’emploi qui restent stables. Ca veut dire qu’effectivement, il faut peut-être s’asseoir réfléchir et voir comment mieux dépenser les finances publiques. C’est tout l’objet de notre réflexion, aujourd’hui.
Gaston Flosse vous prête l'ambition de créer un nouveau parti. Est-ce vraiment votre intention ?
Edouard Fritch : J’en ai même pas rêvé. Je rêve beaucoup ; mais jamais je n’ai rêvé de créer un parti. C’est peut-être mon tort, mais je le redis : mes fonctions de Président m’occupent à 120% ; je n’ai pas le temps d’aller me défoncer à faire de la politique destructrice pour le parti, pas le temps d’imaginer des structures… Je ne veux pas. Et je sais qu’en agissant ainsi, je déséquilibrerais ma majorité et ceux qui me soutiennent encore dans ce parti.
De quoi rêvez-vous alors ?
Edouard Fritch : De beaucoup de choses. (…) Le souci du gouvernement, c’est le souci de tous. Je suis un homme politique normal, qui aspire à répondre aux besoins de la population. Pourquoi voulez-vous que j’aille détruire des emplois, baisser les allocations familiales ? (…) Pourquoi voulez-vous que je fasse tout ce qu’on me reproche alors que j’ai envie d’être élu aux prochaines élections et de continuer ma carrière politique ? Je ne suis pas encore fou : je n’ai pas perdu la mémoire ; je n’ai pas perdu la tête. Alors, que ceux qui m’accusent fassent leur examen de conscience d’abord. C’est la raison pour laquelle je disais tantôt : je pense que l’Etat associé n’est pas dans le programme du Tahoera’a Huira’atira. Alors comment on fait ? On vire ceux qui ont ce genre d’idées ? Je ne sais pas. Mais il y a réellement un problème. En 2007, j’ai participé au rapprochement avec Oscar Temaru. On n’a pas été viré. Pourtant on est allé faire du bouche-à-bouche avec le parti indépendantiste. Je ne comprends pas : aujourd’hui, alors que l’on a besoin de stabilité et de gens qui travaillent dans la sérénité, on exclut, on insulte, on ment…
Le président du parti vous accuse de ne plus être Tahoera’a.
Edouard Fritch : Je suis peiné parce que ce pays n’a pas besoin de ce qu'il se passe : des problèmes entre deux hommes, un beau-père et son ancien gendre. C’est une catastrophe d’en être arrivé là. Posez-lui la question : pourquoi ne suis-je plus Tahoera’a ? On vous l’a dit ? Non, on ne vous a rien dit ! Malheureusement, parce que j’aurais bien voulu savoir en quoi je ne m’inscris plus dans la ligne d’un parti que je porte avec Gaston Flosse depuis plus d’une trentaine d’années. Comme je vous le disais tout à l’heure, je suis encore mentalement sain. Je n’ai pas demandé à être Président de ce pays ; le Tahoera’a m’a sollicité. J’ai interrogé l’Assemblée de Polynésie. Je leur ai demandé par trois fois : "Pensez-vous que vous allez me rester fidèles ?". Par trois fois ils m’ont répondu : "Oui, Edouard. Tu es le seul". Aujourd’hui on m’accuse. Mais je ne voulais pas du pouvoir. Je voulais juste servir ma population et servir ma Polynésie. C’est tout ce que j’ai réclamé. Adressez-vous donc à ceux qui portent de telles accusations.
Le chef de l'exécutif, président délégué du Tahoera'a Huira'atira, en profite pour réfuter toute velléité de créer un nouveau parti politique, en réponse aux affirmations lancées la veille par Gaston Flosse, le président du parti autonomiste. Il résume la situation d'instabilité chez les orange à des "problèmes entre deux hommes, un beau-père et son ancien gendre. C’est une catastrophe d’en être arrivé là", estime-t-il.
Quelle a été l'ambition de votre discours, ce matin ?
Edouard Fritch : Dire que notre gouvernement est au travail, préoccupé par les problèmes de l’emploi, de la famille, de la PSG… Enfin, nous sommes au travail. Aujourd’hui, j’ai profité de cette occasion de l’ouverture de la session administrative pour dévoiler notre feuille de route pour les 8-9 mois à venir. Mon souci était en tous cas de rassurer ma majorité sur mon honnêteté, ma fidélité au programme du Tahoera’a Huira’atira, et leur dire que je continue à travailler avec cet esprit, celui des autonomistes, qui est celui d’un partenariat avec l’Etat et avec les communes. C’est le fond de ma pensée que j’ai voulu exposer devant mes collègues de l’Assemblée aujourd’hui.
Pensez-vous qu’ils partagent votre volonté ?
Edouard Fritch : Faudrait leur demander. Ce qui est certain, c’est que j’ai tenté de répondre aux reproches qui me sont faits. J’ai entendu dire, hier : "Edouard ne respecte pas le programme du Tahoera’a". Bien sûr que l’on peut tout dire (…). Moi, je crois qu’il faut arrêter de raconter des mensonges : ça ne sert à rien et ça ne rend service à personne. La population a besoin de stabilité, de voir que leurs représentants travaillent et font en sorte de créer de l’emploi. (…) En 2014, malgré la politique volontariste du précédent gouvernement et une vingtaine de milliards investis dans la commande publique, et on constate des chiffres au niveau de l’emploi qui restent stables. Ca veut dire qu’effectivement, il faut peut-être s’asseoir réfléchir et voir comment mieux dépenser les finances publiques. C’est tout l’objet de notre réflexion, aujourd’hui.
Gaston Flosse vous prête l'ambition de créer un nouveau parti. Est-ce vraiment votre intention ?
Edouard Fritch : J’en ai même pas rêvé. Je rêve beaucoup ; mais jamais je n’ai rêvé de créer un parti. C’est peut-être mon tort, mais je le redis : mes fonctions de Président m’occupent à 120% ; je n’ai pas le temps d’aller me défoncer à faire de la politique destructrice pour le parti, pas le temps d’imaginer des structures… Je ne veux pas. Et je sais qu’en agissant ainsi, je déséquilibrerais ma majorité et ceux qui me soutiennent encore dans ce parti.
De quoi rêvez-vous alors ?
Edouard Fritch : De beaucoup de choses. (…) Le souci du gouvernement, c’est le souci de tous. Je suis un homme politique normal, qui aspire à répondre aux besoins de la population. Pourquoi voulez-vous que j’aille détruire des emplois, baisser les allocations familiales ? (…) Pourquoi voulez-vous que je fasse tout ce qu’on me reproche alors que j’ai envie d’être élu aux prochaines élections et de continuer ma carrière politique ? Je ne suis pas encore fou : je n’ai pas perdu la mémoire ; je n’ai pas perdu la tête. Alors, que ceux qui m’accusent fassent leur examen de conscience d’abord. C’est la raison pour laquelle je disais tantôt : je pense que l’Etat associé n’est pas dans le programme du Tahoera’a Huira’atira. Alors comment on fait ? On vire ceux qui ont ce genre d’idées ? Je ne sais pas. Mais il y a réellement un problème. En 2007, j’ai participé au rapprochement avec Oscar Temaru. On n’a pas été viré. Pourtant on est allé faire du bouche-à-bouche avec le parti indépendantiste. Je ne comprends pas : aujourd’hui, alors que l’on a besoin de stabilité et de gens qui travaillent dans la sérénité, on exclut, on insulte, on ment…
Le président du parti vous accuse de ne plus être Tahoera’a.
Edouard Fritch : Je suis peiné parce que ce pays n’a pas besoin de ce qu'il se passe : des problèmes entre deux hommes, un beau-père et son ancien gendre. C’est une catastrophe d’en être arrivé là. Posez-lui la question : pourquoi ne suis-je plus Tahoera’a ? On vous l’a dit ? Non, on ne vous a rien dit ! Malheureusement, parce que j’aurais bien voulu savoir en quoi je ne m’inscris plus dans la ligne d’un parti que je porte avec Gaston Flosse depuis plus d’une trentaine d’années. Comme je vous le disais tout à l’heure, je suis encore mentalement sain. Je n’ai pas demandé à être Président de ce pays ; le Tahoera’a m’a sollicité. J’ai interrogé l’Assemblée de Polynésie. Je leur ai demandé par trois fois : "Pensez-vous que vous allez me rester fidèles ?". Par trois fois ils m’ont répondu : "Oui, Edouard. Tu es le seul". Aujourd’hui on m’accuse. Mais je ne voulais pas du pouvoir. Je voulais juste servir ma population et servir ma Polynésie. C’est tout ce que j’ai réclamé. Adressez-vous donc à ceux qui portent de telles accusations.