Thomas Moutame, ministre de l'Agriculture, a étudié avec intérêt le compost issu du traitement des eaux usées à la station d'épuration de Povai.
BORA BORA, le 2 octobre 2017 - La semaine dernière, Bora Bora accueillait la première Conférence environnementale du Pacifique. Entreprises, associations, collectivités et institutions de la région ont échangé sur les problématiques de la gestion de l'eau, la valorisation des déchets ou encore les technologies de "smart island".
La semaine dernière, Bora Bora est devenue le temps d'une conférence le centre de l'industrie environnementale du Pacifique. 32 intervenants ont animé quatre tables rondes auxquelles ont assisté 100 invités locaux et internationaux venant de tout le Pacifique (entre autres, les Fidji, Samoa, îles Cook, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, et même la Nouvelle-Zélande). Dans le public, les entreprises, associations, experts environnementaux, collectivités et divers organismes internationaux se sont retrouvés autour de grands thèmes d'avenir.
Cette toute première Conférence environnementale du Pacifique était organisée par la Polynésienne des Eaux, la Calédonienne des Eaux, l'Agence française de développement et la commune de Bora Bora. La commune et son délégataire de service public en ont profité pour faire visiter leurs nombreuses installations dernier cri.
ÉCHANGER LES MEILLEURES IDÉES
Par exemple, un communiqué de la Polynésienne des Eaux raconte comment à la station d'épuration de Povai, des roseaux ont été plantés dans le bassin clarificateur pour assécher la boue, qui est ensuite intégrée au compost communal. Dans l'usine d'ultrafiltration, l'eau qui sort de l'usine d'épuration est utilisée pour l'arrosage des jardins des hôtels, pour la construction du futur collège-lycée de Bora Bora et pour le système incendie de l'île. Les invités ont découvert la technologie Osmosun testée sur la Perle du pacifique, qui permet de dessaler l'eau de mer en utilisant de l'énergie solaire pour une fraction du coût classique. Le maire de la commune, Gaston Tong Sang, a partagé son expertise avec ses confrères : "il faut démarrer petit et faire adhérer ensuite l'État et le Pays, sans oublier la population." Bora Bora détient le label Pavillon bleu depuis 17 ans, une inspiration pour les îles du Pacifique.
Les quatre tables rondes abordaient des thèmes d'actualité sous l'angle d'échanges d'expériences et de solutions entre les différentes îles présentes. À Nouméa, par exemple, l'application Va Bene "a révolutionné la collecte des déchets", a expliqué Aurélie Pavageau, directrice déléguée de Star Pacifique Nouvelle-Calédonie. Cette application permet aux entreprises de choisir une prestation (mettre une benne ou l'enlever, quand, quel type de contenant), préciser le type de déchets concernés avant de confirmer leur demande.
Les Tahitiens, de leur côté, ont partagé leur expérience avec les compteurs intelligents, qui permettent de fortement réduire les fuites. À Wallis et Futuna, des opérations de reboisement ont été effectuées sur les bassins-versants pour lutter contre l'érosion et améliorer les ressources en eau : "la population est impliquée, on lui demande conseil sur le type d'espèces à planter" témoigne Didier Labrousse, chef du service environnement de Wallis et Futuna.
UN ÉVÈNEMENT POLITIQUE
La semaine dernière, Bora Bora est devenue le temps d'une conférence le centre de l'industrie environnementale du Pacifique. 32 intervenants ont animé quatre tables rondes auxquelles ont assisté 100 invités locaux et internationaux venant de tout le Pacifique (entre autres, les Fidji, Samoa, îles Cook, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, et même la Nouvelle-Zélande). Dans le public, les entreprises, associations, experts environnementaux, collectivités et divers organismes internationaux se sont retrouvés autour de grands thèmes d'avenir.
Cette toute première Conférence environnementale du Pacifique était organisée par la Polynésienne des Eaux, la Calédonienne des Eaux, l'Agence française de développement et la commune de Bora Bora. La commune et son délégataire de service public en ont profité pour faire visiter leurs nombreuses installations dernier cri.
ÉCHANGER LES MEILLEURES IDÉES
Par exemple, un communiqué de la Polynésienne des Eaux raconte comment à la station d'épuration de Povai, des roseaux ont été plantés dans le bassin clarificateur pour assécher la boue, qui est ensuite intégrée au compost communal. Dans l'usine d'ultrafiltration, l'eau qui sort de l'usine d'épuration est utilisée pour l'arrosage des jardins des hôtels, pour la construction du futur collège-lycée de Bora Bora et pour le système incendie de l'île. Les invités ont découvert la technologie Osmosun testée sur la Perle du pacifique, qui permet de dessaler l'eau de mer en utilisant de l'énergie solaire pour une fraction du coût classique. Le maire de la commune, Gaston Tong Sang, a partagé son expertise avec ses confrères : "il faut démarrer petit et faire adhérer ensuite l'État et le Pays, sans oublier la population." Bora Bora détient le label Pavillon bleu depuis 17 ans, une inspiration pour les îles du Pacifique.
Les quatre tables rondes abordaient des thèmes d'actualité sous l'angle d'échanges d'expériences et de solutions entre les différentes îles présentes. À Nouméa, par exemple, l'application Va Bene "a révolutionné la collecte des déchets", a expliqué Aurélie Pavageau, directrice déléguée de Star Pacifique Nouvelle-Calédonie. Cette application permet aux entreprises de choisir une prestation (mettre une benne ou l'enlever, quand, quel type de contenant), préciser le type de déchets concernés avant de confirmer leur demande.
Les Tahitiens, de leur côté, ont partagé leur expérience avec les compteurs intelligents, qui permettent de fortement réduire les fuites. À Wallis et Futuna, des opérations de reboisement ont été effectuées sur les bassins-versants pour lutter contre l'érosion et améliorer les ressources en eau : "la population est impliquée, on lui demande conseil sur le type d'espèces à planter" témoigne Didier Labrousse, chef du service environnement de Wallis et Futuna.
UN ÉVÈNEMENT POLITIQUE
Les officiels étaient présents à la conférence pour discuter avec leurs voisins du Pacifique et les experts de nos problèmes environnementaux. (crédit : Présidence)
C'était également une belle vitrine politique pour nos gouvernants. Le président Édouard Fritch était à l'ouverture de la conférence accompagné de son ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, pour rencontrer les acteurs internationaux. Gaston Tong Sang a manifesté sa fierté d'accueillir la conférence sur son île "pour permettre aux invités de partager leurs expériences et de visiter aussi les réalisations de Bora Bora en matière environnementale" assure un communiqué de presse officiel. Frédéric Teriitetoofa, second vice-président du Syndicat pour la promotion des communes, a posé les enjeux et la problématique de l'eau en Polynésie ; Cyril Tetuanui, en tant que président de la Communauté de communes de Havai, en a profité pour interpeller le Président Fritch et le ministre de l'Environnement sur le traitement des déchets de Raiatea et des îles environnantes…
Pour ceux qui ont raté cet évènement, il est possible de se rattraper de façon très high tech : un compte-rendu complet de la conférence ainsi que des vidéos récapitulatives des quatre tables rondes et des visites des installations à Bora Bora seront bientôt partagées publiquement sur le site conference-environnementale-pacifique.com.
Pour ceux qui ont raté cet évènement, il est possible de se rattraper de façon très high tech : un compte-rendu complet de la conférence ainsi que des vidéos récapitulatives des quatre tables rondes et des visites des installations à Bora Bora seront bientôt partagées publiquement sur le site conference-environnementale-pacifique.com.