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NOUMÉA, jeudi 6 juin 2013 (Flash d’Océanie) – Le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS, front indépendantiste multipartite de Nouvelle-Calédonie) a annoncé cette semaine son intention d’inviter des représentants du mouvement de libération de la Papouasie occidentale afin de tenter de favoriser un début de médiation entre cette province annexée par l’Indonésie et sa puissance de tutelle depuis 1963.
S’exprimant à l’occasion de la présentation du programme du sommet des dirigeants du GMFL, Victor Tutugoro, désigné par le FLNKS comme le représentant à ce sommet, a précisé que dans un souci de conciliation, le consulat indonésien en Nouvelle-Calédonie avait aussi été contacté.
Dans la proche région, la question de la Papouasie occidentale est soutenue notamment par Vanuatu, où cette perspective d’invitation est qualifiée d’ « historique ».
À l’occasion de ces célébrations, les dirigeants régionaux ont à plusieurs reprises insisté sur la nécessité pour ce groupe de revenir à ses fondamentaux, comme par exemple la défense de la cause indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, mais aussi la lutte du peuple mélanésien de Papouasie occidentale (province annexée par l’Indonésie en 1963), province également connue sous le nom d’Irian Jaya.
Ces derniers mois, plusieurs épisodes de violents affrontements entre militants présumés du front de libération OPM et les forces de sécurité indonésiennes ont été signalés, et les bilans non confirmés de plusieurs dizaines de victimes.
Les autorités indonésiennes ont depuis formellement démenti ces allégations.
Le 1er mai 2013, lors d’une manifestation dans cette province, la police a arrêté une vingtaine de personnes, suscitant les protestations du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme.
Les dirigeants des îles Salomon et de Vanuatu (dont le nouveau Premier ministre, le francophone Moana Carcasses, s’affiche en faveur de la cause papoue) en particulier ont exprimé ces dernières semaines leur soutien à cette cause, sous forme de solidarité régionale.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée, voisin direct de cette province indonésienne (qui représente la partie Ouest de l’île de Nouvelle-Guinée, la partie orientale étant l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée), est moins explicite sur la question.
Fidji, dont le dirigeant actuel, le Contre-amiral Franck Bainimarama, amorce une coopération avec l’Indonésie, est aussi peu prolixe sur le soutien du GMFL à la Papouasie occidentale.
Mardi 4 juin 2013, M. Bainimarama recevait à Nadi (Fidji) le ministre indonésien des affaires de sécurité, Djoko Suyante, en marge d’une réunion internationale consacrée à l’industrie sucrière, a annoncé le ministère fidjien de l’information dans un communiqué.
Objectif annoncé : renforcer les relations entre Suva et Djakarta, notamment en matière de coopération policière et de lutte contre les incendies.
Fin mai 2013, une délégation indonésienne de dix représentants du ministère des travaux publics se trouvait à Fidji pour lancer une coopération en matière d’aménagement urbain.
Vanuatu, sous un précédent gouvernement, avait aussi amorcé une coopération militaire avec l’Indonésie.
Le nouveau chef de l’exécutif vanuatuan a promis de mettre fin à ces arrangements.
Les plus avancés dans la défense de la cause de la Papouasie occidentales demandent à ce que le statut d’observateur (voire de membre plein) au GMFL soit accordé à cette province, selon une formule restant à déterminer.
L’Indonésie, elle aussi, demande ce même statut, se considérant ainsi comme un pays mélanésien de par cette province.
Au sein même du GMFL, ces dernières années, un autre débat a ressurgi par épisodes : le souhait émis par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de se substituer au FLNKS en tant que membre du GMFL.
Jusqu’ici, cette idée n’a pas abouti.
Mardi, le FLNKS a annoncé les temps forts du 19ème sommet des dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui regroupe aussi les quatre États océaniens de Fidji -actuelle Présidence-, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et de Vanuatu) et qui devrait se tenir en Nouvelle-Calédonie du 13 au 21 juin 2013, avec une série de réunions de hauts responsables au cours de la semaine précédente.
Lors d’une conférence de presse, mardi, le bureau politique du FLNKS a rappelé que le thème retenu pour ce 19ème sommet est « Consolidons notre identité Mélanésienne pour un Pacifique libre et solidaire ».
Le GMFL, fondé à l’origine en 1988 en soutien au mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, fête cette année ses 25 ans.
Au cours de ces 25 années, le GMFL a étoffé le spectre de ses domaines d’intervention, s’élargissant vers des thématiques d’échanges commerciaux, de mobilité du travail pour, de manière générale, tendre vers un concept de marché commun et de libre-échange entre pays membres, sous l’impulsion de ses États les plus avancés, comme Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui font figure de locomotives de cette union subrégionale.
Parmi les temps forts de ce sommet figure en bonne place la cérémonie d’ouverture le mercredi 19 juin 2013, avec la passation de pouvoirs de la Présidence (assurée ces deux dernières années par Fidji) au FLNKS.
Sur le modèle du sommet annuel des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique (FIP, qui regroupe 16 États de la zone, y compris l’Australie et la Nouvelle-Zélande), le lendemain, les dirigeants mélanésiens devraient se retrouver en mode « retraite », terme employé pour désigner un mode de réunions et d’entretiens plus détendus, mais non moins importants.
Le vendredi 21 juin 2013 devrait avoir lieu au siège du Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS) la session plénière, qui devrait se conclure par l’adoption et la publication d’un communiqué final de la part des dirigeants.
La semaine précédente, en mode sherpa, ce sont les hauts-fonctionnaires, puis les ministres des affaires étrangères du GMFL qui devraient se réunir hors de la capitale Nouméa, pour des réunions préparatoires qui auront lieu respectivement au Tiéti Hôtel (Poindimié) et à l’hôtel de la Province des Iles Loyautés.
Le jeudi 20 juin 2013, un autre temps fort aura lieu au centre culturel Jean-Marie Tjibaou (près de Nouméa) avec les cérémonies y compris culturelles marquant le Jubilé d’Argent du GMFL.
L’événement a aussi été dignement fêté dans les quatre capitales mélanésiennes de la proche région, à l’occasion de semaines dédiées à cet événement.
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S’exprimant à l’occasion de la présentation du programme du sommet des dirigeants du GMFL, Victor Tutugoro, désigné par le FLNKS comme le représentant à ce sommet, a précisé que dans un souci de conciliation, le consulat indonésien en Nouvelle-Calédonie avait aussi été contacté.
Dans la proche région, la question de la Papouasie occidentale est soutenue notamment par Vanuatu, où cette perspective d’invitation est qualifiée d’ « historique ».
À l’occasion de ces célébrations, les dirigeants régionaux ont à plusieurs reprises insisté sur la nécessité pour ce groupe de revenir à ses fondamentaux, comme par exemple la défense de la cause indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, mais aussi la lutte du peuple mélanésien de Papouasie occidentale (province annexée par l’Indonésie en 1963), province également connue sous le nom d’Irian Jaya.
Ces derniers mois, plusieurs épisodes de violents affrontements entre militants présumés du front de libération OPM et les forces de sécurité indonésiennes ont été signalés, et les bilans non confirmés de plusieurs dizaines de victimes.
Les autorités indonésiennes ont depuis formellement démenti ces allégations.
Le 1er mai 2013, lors d’une manifestation dans cette province, la police a arrêté une vingtaine de personnes, suscitant les protestations du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme.
Les dirigeants des îles Salomon et de Vanuatu (dont le nouveau Premier ministre, le francophone Moana Carcasses, s’affiche en faveur de la cause papoue) en particulier ont exprimé ces dernières semaines leur soutien à cette cause, sous forme de solidarité régionale.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée, voisin direct de cette province indonésienne (qui représente la partie Ouest de l’île de Nouvelle-Guinée, la partie orientale étant l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée), est moins explicite sur la question.
Fidji, dont le dirigeant actuel, le Contre-amiral Franck Bainimarama, amorce une coopération avec l’Indonésie, est aussi peu prolixe sur le soutien du GMFL à la Papouasie occidentale.
Mardi 4 juin 2013, M. Bainimarama recevait à Nadi (Fidji) le ministre indonésien des affaires de sécurité, Djoko Suyante, en marge d’une réunion internationale consacrée à l’industrie sucrière, a annoncé le ministère fidjien de l’information dans un communiqué.
Objectif annoncé : renforcer les relations entre Suva et Djakarta, notamment en matière de coopération policière et de lutte contre les incendies.
Fin mai 2013, une délégation indonésienne de dix représentants du ministère des travaux publics se trouvait à Fidji pour lancer une coopération en matière d’aménagement urbain.
Vanuatu, sous un précédent gouvernement, avait aussi amorcé une coopération militaire avec l’Indonésie.
Le nouveau chef de l’exécutif vanuatuan a promis de mettre fin à ces arrangements.
Les plus avancés dans la défense de la cause de la Papouasie occidentales demandent à ce que le statut d’observateur (voire de membre plein) au GMFL soit accordé à cette province, selon une formule restant à déterminer.
L’Indonésie, elle aussi, demande ce même statut, se considérant ainsi comme un pays mélanésien de par cette province.
Au sein même du GMFL, ces dernières années, un autre débat a ressurgi par épisodes : le souhait émis par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de se substituer au FLNKS en tant que membre du GMFL.
Jusqu’ici, cette idée n’a pas abouti.
Mardi, le FLNKS a annoncé les temps forts du 19ème sommet des dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui regroupe aussi les quatre États océaniens de Fidji -actuelle Présidence-, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et de Vanuatu) et qui devrait se tenir en Nouvelle-Calédonie du 13 au 21 juin 2013, avec une série de réunions de hauts responsables au cours de la semaine précédente.
Lors d’une conférence de presse, mardi, le bureau politique du FLNKS a rappelé que le thème retenu pour ce 19ème sommet est « Consolidons notre identité Mélanésienne pour un Pacifique libre et solidaire ».
Le GMFL, fondé à l’origine en 1988 en soutien au mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, fête cette année ses 25 ans.
Au cours de ces 25 années, le GMFL a étoffé le spectre de ses domaines d’intervention, s’élargissant vers des thématiques d’échanges commerciaux, de mobilité du travail pour, de manière générale, tendre vers un concept de marché commun et de libre-échange entre pays membres, sous l’impulsion de ses États les plus avancés, comme Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui font figure de locomotives de cette union subrégionale.
Parmi les temps forts de ce sommet figure en bonne place la cérémonie d’ouverture le mercredi 19 juin 2013, avec la passation de pouvoirs de la Présidence (assurée ces deux dernières années par Fidji) au FLNKS.
Sur le modèle du sommet annuel des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique (FIP, qui regroupe 16 États de la zone, y compris l’Australie et la Nouvelle-Zélande), le lendemain, les dirigeants mélanésiens devraient se retrouver en mode « retraite », terme employé pour désigner un mode de réunions et d’entretiens plus détendus, mais non moins importants.
Le vendredi 21 juin 2013 devrait avoir lieu au siège du Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS) la session plénière, qui devrait se conclure par l’adoption et la publication d’un communiqué final de la part des dirigeants.
La semaine précédente, en mode sherpa, ce sont les hauts-fonctionnaires, puis les ministres des affaires étrangères du GMFL qui devraient se réunir hors de la capitale Nouméa, pour des réunions préparatoires qui auront lieu respectivement au Tiéti Hôtel (Poindimié) et à l’hôtel de la Province des Iles Loyautés.
Le jeudi 20 juin 2013, un autre temps fort aura lieu au centre culturel Jean-Marie Tjibaou (près de Nouméa) avec les cérémonies y compris culturelles marquant le Jubilé d’Argent du GMFL.
L’événement a aussi été dignement fêté dans les quatre capitales mélanésiennes de la proche région, à l’occasion de semaines dédiées à cet événement.
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