PAPEETE, le 18 octobre 2017 - Le concept est nouveau, pour la Polynésie mais aussi, semble-t-il pour le reste du monde. La solidarité productive, pensée, présentée et construite par Loïc Labbe est d’abord une association. C’est ensuite un projet qui vise à réduire la fracture sociale. Comment ? En implantant une antenne de l’association dans chaque commune du territoire où les bénéficiaires du RSPF pourront travailler, se former, sortir de l’isolement…
"C’était un soir", se rappelle Loïc Labbe, "J’étais moi-même bénéficiaire du régime de solidarité (RSPF), j’entendais parler de solidarité partout sans voir de réel changement au quotidien autour de moi." En Polynésie, 74 500 personnes vivent entre le seuil de pauvreté et d’extrême pauvreté d’après la CPS. Loïc Labbe ajoute que "10 000 emplois ont été perdus des dernières années sans avoir été retrouvés".
Il poursuit : "Ce soir là, j’ai tourné les pages d’un dictionnaire pour chercher la définition et j’ai trouvé ça : la solidarité est la relation entre personnes qui prennent conscience d’un intérêt commun qui entraîne une obligation morale d’assistance mutuelle." Déclic.
Un projet par étapes
Loïc Labbe a mûri sa réflexion. "Je ne pouvais pas rester sans rien faire, en me projetant dans le futur, je me voyais SDF." Le temps a filé. Quatre années précisément. Il a consulté de très nombreux professionnels pour mettre au point un projet visant à réduire la fracture sociale, sans aide ni assistanat. Un projet, pérenne dans le temps, autosuffisant. Ce projet voit le jour. "La première étape c’est la journée de la solidarité productive qui aura lieu samedi", annonce Loïc Labbe. "Ensuite, nous lancerons un crowdfunding sur Kiss kiss bank bank puis nous investirons les locaux que la commune de Taiarapu ouest met à notre disposition."
Solidarité productive est aujourd’hui une association qui fête sa première année de vie. "On n’a pas beaucoup fait parler de nous auprès du grand public, on a surtout construit le projet, tissé du lien, fait du lobbying, cherché des locaux." L’association compte à ce jour 32 membres.
Elle est organisée en membres encadrants et membres actifs bénévoles. Les membres encadrants sont des personnes majeures désireuses de partager, enseigner leurs savoirs et acquis professionnels et ce dans tous les domaines d’activités. Les membres actifs sont des personnes d’au moins 15 ans (autorisation parentale obligatoire), bénéficiaires du RSPF, désireuses d’acquérir les principes du vivre ensemble, une formation générale et professionnelle gratuite afin d’éviter l’exclusion et de réussir son insertion sociale.
Les uns et les autres vont se retrouver pour l’instant à Taiarapu ouest. Un enseignement général (écriture, calcul, instruction civique) et professionnel y seront prodigués. L’enseignement professionnel productif sera réparti en cinq secteurs (agriculture biologique, transformation agroalimentaire, textile, produits bio et recyclage, deuxième vie, fabrication de logements d’urgence éco-autonome).
Répartition de la production
Ensuite, 60% de la production sera acheminée dans l’épicerie et le magasin solidaire de l’association au profit de l’ensemble des membres bénévoles encadrants et actifs (bénéficiaires du RSPF). Elle y sera échangée contre des points dits "Manu", qui est une sorte de monnaie locale de l’association acquise par chaque membre en fonction de ses heures de présence active effectuées dans l’association.
Dix pour cent de la production et du potentiel horaire sera alloué à la commune d’accueil en compensation de la location des terrains et locaux. "À Taiarapu ouest, cela servira à la cantine et la lutte contre les espèces invasives", précise Loïc Labbe.
Enfin, 30% de la production sera vendue en circuit court, "comme par exemple les huiles essentielles…", afin d’arriver à terme à l’autofinancement. "On se donne deux ans et on espère ensuite, ouvrir un local dans toutes les communes de Polynésie pour donner la possibilité à tous les bénéficiaires du RSPF de profiter de solidarité productive, c’est-à-dire d’activités, de formations, de sociabilisation car cela va permettre aussi de les sortir de l’isolement."
"C’était un soir", se rappelle Loïc Labbe, "J’étais moi-même bénéficiaire du régime de solidarité (RSPF), j’entendais parler de solidarité partout sans voir de réel changement au quotidien autour de moi." En Polynésie, 74 500 personnes vivent entre le seuil de pauvreté et d’extrême pauvreté d’après la CPS. Loïc Labbe ajoute que "10 000 emplois ont été perdus des dernières années sans avoir été retrouvés".
Il poursuit : "Ce soir là, j’ai tourné les pages d’un dictionnaire pour chercher la définition et j’ai trouvé ça : la solidarité est la relation entre personnes qui prennent conscience d’un intérêt commun qui entraîne une obligation morale d’assistance mutuelle." Déclic.
Un projet par étapes
Loïc Labbe a mûri sa réflexion. "Je ne pouvais pas rester sans rien faire, en me projetant dans le futur, je me voyais SDF." Le temps a filé. Quatre années précisément. Il a consulté de très nombreux professionnels pour mettre au point un projet visant à réduire la fracture sociale, sans aide ni assistanat. Un projet, pérenne dans le temps, autosuffisant. Ce projet voit le jour. "La première étape c’est la journée de la solidarité productive qui aura lieu samedi", annonce Loïc Labbe. "Ensuite, nous lancerons un crowdfunding sur Kiss kiss bank bank puis nous investirons les locaux que la commune de Taiarapu ouest met à notre disposition."
Solidarité productive est aujourd’hui une association qui fête sa première année de vie. "On n’a pas beaucoup fait parler de nous auprès du grand public, on a surtout construit le projet, tissé du lien, fait du lobbying, cherché des locaux." L’association compte à ce jour 32 membres.
Elle est organisée en membres encadrants et membres actifs bénévoles. Les membres encadrants sont des personnes majeures désireuses de partager, enseigner leurs savoirs et acquis professionnels et ce dans tous les domaines d’activités. Les membres actifs sont des personnes d’au moins 15 ans (autorisation parentale obligatoire), bénéficiaires du RSPF, désireuses d’acquérir les principes du vivre ensemble, une formation générale et professionnelle gratuite afin d’éviter l’exclusion et de réussir son insertion sociale.
Les uns et les autres vont se retrouver pour l’instant à Taiarapu ouest. Un enseignement général (écriture, calcul, instruction civique) et professionnel y seront prodigués. L’enseignement professionnel productif sera réparti en cinq secteurs (agriculture biologique, transformation agroalimentaire, textile, produits bio et recyclage, deuxième vie, fabrication de logements d’urgence éco-autonome).
Répartition de la production
Ensuite, 60% de la production sera acheminée dans l’épicerie et le magasin solidaire de l’association au profit de l’ensemble des membres bénévoles encadrants et actifs (bénéficiaires du RSPF). Elle y sera échangée contre des points dits "Manu", qui est une sorte de monnaie locale de l’association acquise par chaque membre en fonction de ses heures de présence active effectuées dans l’association.
Dix pour cent de la production et du potentiel horaire sera alloué à la commune d’accueil en compensation de la location des terrains et locaux. "À Taiarapu ouest, cela servira à la cantine et la lutte contre les espèces invasives", précise Loïc Labbe.
Enfin, 30% de la production sera vendue en circuit court, "comme par exemple les huiles essentielles…", afin d’arriver à terme à l’autofinancement. "On se donne deux ans et on espère ensuite, ouvrir un local dans toutes les communes de Polynésie pour donner la possibilité à tous les bénéficiaires du RSPF de profiter de solidarité productive, c’est-à-dire d’activités, de formations, de sociabilisation car cela va permettre aussi de les sortir de l’isolement."
Pratique
Au parc Paofai à Papeete à partir de 8h30 le samedi 21 octobre. De 9 heures à 15 heures un grand village de la cohésion sociale sera ouvert gratuitement aux visiteurs. Cinquante participants sont attendus pour parler de leur métier, leurs actions dans l’agriculture bio, le social, l’environnement, l’emploi, la formation. Des conférences sont prévues.
Plusieurs animations sont organisées tout au long de la journée :
9 heures : ori d’ouverture
9h30 à 12 heures : full arts martiaux
12 heures à 13 heures : Les aventures de Tao et Tiaporo
13 heures à 13h30 : Véro et martin ventriloquie
13h45 à 15h15 : concert Mesik et G-Natty
15h30 à 17h30 Méga fit pro avec les coachs et des cadeaux de participation (800 Fcfp)
18h30 à 20 heures : grand concert gratuit de Pepena
Au parc Paofai à Papeete à partir de 8h30 le samedi 21 octobre. De 9 heures à 15 heures un grand village de la cohésion sociale sera ouvert gratuitement aux visiteurs. Cinquante participants sont attendus pour parler de leur métier, leurs actions dans l’agriculture bio, le social, l’environnement, l’emploi, la formation. Des conférences sont prévues.
Plusieurs animations sont organisées tout au long de la journée :
9 heures : ori d’ouverture
9h30 à 12 heures : full arts martiaux
12 heures à 13 heures : Les aventures de Tao et Tiaporo
13 heures à 13h30 : Véro et martin ventriloquie
13h45 à 15h15 : concert Mesik et G-Natty
15h30 à 17h30 Méga fit pro avec les coachs et des cadeaux de participation (800 Fcfp)
18h30 à 20 heures : grand concert gratuit de Pepena