PAPEETE, le 15 décembre 2015 - Des membres de la société de conservation Sea Shepherd ont organisé une conférence de presse mardi après-midi pour appeler au boycott de ce qu’ils appellent la "verrue de Moorea". Pour eux, les visiteurs sont les seuls à pouvoir agir sur le fonctionnement du Moorea Dolphin Center. L’appel a été l’occasion de revenir sur la saisie de compléments alimentaires à base de cartilages de requins, arrivés en toute légalité sur le territoire.
Ils n’entendent pas libérer les dauphins du Moorea Dolphin Center, "nous savons bien qu’ils n’auraient aucune chance de survivre en milieu naturel", expliquent les membres polynésiens de Sea Shepherd. "Vous pensez bien que si ça avait été possible nous l’aurions fait depuis longtemps", ajoutent-ils. "Ce que nous souhaitons c’est que les trois cétacés finissent leurs jours dans un bassin plus grand et qu’ils arrêtent de faire le clown toute la journée pour les touristes."
Trois dauphins sont actuellement enfermés au Moorea Dolphin Center. Deux mâles : Kuokoa et son demi-frère Lokahi. Tous deux sont nés en 1994 au centre du Dolphin Quest de Hawaii. Ils sont arrivés à l’âge de trois ans en Polynésie. Le troisième pensionnaire est une femelle, Hina, née à la fin des années 1980 en milieu naturel. Elle a longtemps résidé au centre de l’armée américaine de San Diego et est arrivée en Polynésie lorsqu’elle était âgée d’une vingtaine d’années.
À la question "n’y a-t-il pas un intérêt, en termes de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, à maintenir ces individus en captivité et à les présenter à aux élèves des écoles du Pays et aux touristes de passage ?" Les membres de Sea Shepherd répondent : "Je ne vois pas l’intérêt écologique de ce genre d’action. Cette vision de l’éducation et de la sensibilisation à la protection de l’environnement est surannée. Qu’est-ce qu’on montre en présentant des dauphins en captivité qui sont aux ordres de dresseurs ? On montre que l’homme est au-dessus de tout, c’est une manière de déifier l’humain alors qu’il faut au contraire le remettre à sa place. Nous n’avons rien contre les dresseurs et à Moorea, les dauphins sont plutôt bien traités comparés à certains Sea World à l’international mais les cétacés sont des espèces animales sauvages protégées. Le Pays a voulu se montrer exemplaire à l’occasion de la COP 21 alors que des dauphins y vivent en captivité."
Des produits illégaux entrés légalement
À l’occasion de la conférence de presse, les membres de Sea Shepherd ont tenu à faire état de la saisie et de la destruction de 300 cartons de marchandises. "Ces cartons contenaient des compléments alimentaires à base de cartilages de requins, le requin chagrin de l’Atlantique. Fabriqués légalement dans une usine de Bretagne et vendus en France, ils sont aussi entrés légalement sur le territoire." Pourtant une loi du Pays interdit l’importation et la vente de tout produit fait à partir de requins. "Ce qui prouve un manque de formation des douanes à la réglementation locale."
La saisie a eu lieu en août dernier. L’affaire a été classée sans suite car la marchandise n’est pas arrivée de façon frauduleuse sur le territoire. La destruction s’est déroulée le 30 novembre dernier. Destruction à laquelle la presse n’a pas été conviée. "Nous n’avons pas été autorisés à communiquer", assure Sea Shepherd qui annonce : "Notre prochaine action en justice concernera les requins. Nous sommes en train de rassembler des preuves de la vente notamment de bijou fait à partir d’os ou de dents de requins. Trois gros commerçants de la ville proposent régulièrement des dents de requin tigre montés sur or, des artisans du marché font eux aussi partis de la liste. Nous alertons régulièrement la ville de Papeete, rien ne se passe. Nous enquêtons pour saisir la justice. "
Ils n’entendent pas libérer les dauphins du Moorea Dolphin Center, "nous savons bien qu’ils n’auraient aucune chance de survivre en milieu naturel", expliquent les membres polynésiens de Sea Shepherd. "Vous pensez bien que si ça avait été possible nous l’aurions fait depuis longtemps", ajoutent-ils. "Ce que nous souhaitons c’est que les trois cétacés finissent leurs jours dans un bassin plus grand et qu’ils arrêtent de faire le clown toute la journée pour les touristes."
Trois dauphins sont actuellement enfermés au Moorea Dolphin Center. Deux mâles : Kuokoa et son demi-frère Lokahi. Tous deux sont nés en 1994 au centre du Dolphin Quest de Hawaii. Ils sont arrivés à l’âge de trois ans en Polynésie. Le troisième pensionnaire est une femelle, Hina, née à la fin des années 1980 en milieu naturel. Elle a longtemps résidé au centre de l’armée américaine de San Diego et est arrivée en Polynésie lorsqu’elle était âgée d’une vingtaine d’années.
À la question "n’y a-t-il pas un intérêt, en termes de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, à maintenir ces individus en captivité et à les présenter à aux élèves des écoles du Pays et aux touristes de passage ?" Les membres de Sea Shepherd répondent : "Je ne vois pas l’intérêt écologique de ce genre d’action. Cette vision de l’éducation et de la sensibilisation à la protection de l’environnement est surannée. Qu’est-ce qu’on montre en présentant des dauphins en captivité qui sont aux ordres de dresseurs ? On montre que l’homme est au-dessus de tout, c’est une manière de déifier l’humain alors qu’il faut au contraire le remettre à sa place. Nous n’avons rien contre les dresseurs et à Moorea, les dauphins sont plutôt bien traités comparés à certains Sea World à l’international mais les cétacés sont des espèces animales sauvages protégées. Le Pays a voulu se montrer exemplaire à l’occasion de la COP 21 alors que des dauphins y vivent en captivité."
Des produits illégaux entrés légalement
À l’occasion de la conférence de presse, les membres de Sea Shepherd ont tenu à faire état de la saisie et de la destruction de 300 cartons de marchandises. "Ces cartons contenaient des compléments alimentaires à base de cartilages de requins, le requin chagrin de l’Atlantique. Fabriqués légalement dans une usine de Bretagne et vendus en France, ils sont aussi entrés légalement sur le territoire." Pourtant une loi du Pays interdit l’importation et la vente de tout produit fait à partir de requins. "Ce qui prouve un manque de formation des douanes à la réglementation locale."
La saisie a eu lieu en août dernier. L’affaire a été classée sans suite car la marchandise n’est pas arrivée de façon frauduleuse sur le territoire. La destruction s’est déroulée le 30 novembre dernier. Destruction à laquelle la presse n’a pas été conviée. "Nous n’avons pas été autorisés à communiquer", assure Sea Shepherd qui annonce : "Notre prochaine action en justice concernera les requins. Nous sommes en train de rassembler des preuves de la vente notamment de bijou fait à partir d’os ou de dents de requins. Trois gros commerçants de la ville proposent régulièrement des dents de requin tigre montés sur or, des artisans du marché font eux aussi partis de la liste. Nous alertons régulièrement la ville de Papeete, rien ne se passe. Nous enquêtons pour saisir la justice. "
Les chasseurs de baleines japonais visent 300 prises
D’après Sea Shepherd, un navire japonais armé a quitté le pays du Soleil levant il y a une semaine pour l’Antarctique. Ils devraient arriver sur leur zone de pêche d’ici un mois. "Ils se sont fixés un quota de 300 prises alors même que la commission baleinière internationale condamne ces actes et que l’Australie a elle aussi condamné le Japon pour pratique de pêche illégale dans ses eaux." Un bateau de Sea Shepherd est parti sur leurs traces pour les empêcher d’agir car "nous sommes les seuls à agir. Aucun pays ne se lève. " Le rapport avec la Polynésie française ? Les baleines de l’Antarctique sont celles qui croisent dans nos eaux de juillet à octobre. Si elles disparaissent de l’Antarctique, elles disparaitront des lagons.
D’après Sea Shepherd, un navire japonais armé a quitté le pays du Soleil levant il y a une semaine pour l’Antarctique. Ils devraient arriver sur leur zone de pêche d’ici un mois. "Ils se sont fixés un quota de 300 prises alors même que la commission baleinière internationale condamne ces actes et que l’Australie a elle aussi condamné le Japon pour pratique de pêche illégale dans ses eaux." Un bateau de Sea Shepherd est parti sur leurs traces pour les empêcher d’agir car "nous sommes les seuls à agir. Aucun pays ne se lève. " Le rapport avec la Polynésie française ? Les baleines de l’Antarctique sont celles qui croisent dans nos eaux de juillet à octobre. Si elles disparaissent de l’Antarctique, elles disparaitront des lagons.