Suite à notre article intitulé « Les graves lacunes de la SEM Vavi" , paru dans notre édition du 7 décembre, Dominique Auroy a souhaité réagir et nous a demandé un droit de réponse que nous publions ici intégralement, en l'état et sous l’entière responsabilité de son auteur.
Droit de réponse
La parution d’un article me mettant en cause, directement et indirectement, comporte des erreurs ou approximations qui justifient un droit de réponse .
1 – SEM VAVI Je n’ai aucune fonction de direction dans cette SEM, et dans une société (y compris une SEM) c’est encore l’actionnaire majoritaire, ici la Commune, qui décide, surtout quand elle désigne un Président acquis à sa politique. Il n’est pas relevé que 546 millions de travaux ont été effectués par la commune pour la réfection du réseau principal sur 17 km. Ces travaux ont été financés par le contrat de projet et réceptionnés en 2014 grâce aux études de la SEDEP commandées par la SEM. Vous oubliez qu’en 2006, les communes avait obligation de délivrer une eau potable dès le 14 octobre 2009, sous peine d’amendes et de responsabilité pénale des élus. C’est ce qui a motivé, comme pour d’autres communes et en accord avec l’Etat, la création de cette SEM. Les vrais problèmes sont nés, par la suite : - de l’absence de mise en place d’une facturation de l’eau à son vrai prix, d’ailleurs toujours pas fixé à ce jour. - - du fait que la SEM attend depuis 2006 que la Commune exécute le contrat qu’elle a conclu avec elle, en lui transférant effectivement la production/distribution de l’eau, ce qu’elle n’a jamais fait (d’où la commande de la turbine, gelée, puisqu’un tel outil de production n’a pas d’utilité tant que le transfert continue à être retardé par la Commune) Mais il est vrai que comme les communes de Polynésie ont obtenu à deux reprises le report de l’obligation de livrer de l’eau potable, elles ne sont plus très pressées, car les traitements ont un coût, qui les oblige à augmenter le tarif des usagers, décision toujours impopulaire. Il est regrettable que ces faits– pourtant connus – soient occultés dans votre article.
2 - SEM Haapape Le SEDEP peut être fière de sa prestation. En 2006, l’eau à Mahina était fréquemment chocolat ou absente. Un an après la création de la SEM et des travaux réalisés sous maîtrise d’œuvre SEDEP, l’eau était devenue potable à 99% sur l’ensemble de la commune Le rachat des actions par la commune, démontre bien la valeur de l'actif de cette SEM et a résulté d’une décision politique des élus qui depuis, poursuivent le même fonctionnement, avec comme unique différence: une régie municipale, à la place d’une SEM.
3 -La SEM Te Mau Ito Api Deux difficultés majeures sont parfaitement connues, mais régulièrement occultées par ceux qui veulent taire la vérité sur leurs origines : La prix de vente du kWh imposé à Makemo est identique à celui de Tahiti, alors que les prix de production sur l’île sont plus élevés qu’à Tahiti. Dans les îles où EDT fourni l’électricité, le système de la péréquation, fait que c’est le consommateur de Tahiti qui finance la différence entre prix de vente imposé et le coût réel de production. A l’heure de l’Autorité Polynésienne de la Concurrence, il est anormal qu’EDT soit la seule à bénéficier d’un tel avantage, au frais des consommateurs de Tahiti ; ou que tous les producteurs d’électricité de toutes les îles, comme cette SEM, n’en bénéficient pas, eux aussi.Vous occultez le fait (pourtant révélé par la presse à l’époque) que la Commune de Makemo a capté, durant UN AN (2009), toutes les sommes payées par les usagers. La SEM a obtenu récemment condamnation de la Commune pour ces faits. Evidemment une société qui vient d'être créée, qui a des emprunts et qui voit 100% de son chiffre d'affaires détourné pendant 12 mois, va trainer pendant longtemps ce handicap financier, dont la principale conséquence, va être l'impossibilité d'assurer la maintenance des éoliennes, aboutissant à leur arrêt forcé. (imaginez Tahiti infos sans un centime de chiffre d'affaires pendant un an, y survivriez-vous ?)
Et, quel rapport entre la SEM Vavi et le Gabon ? Nous avons développé des activités en Afrique dont le Gabon, qui font notre fierté et auxquelles des polynésiens ont même été employés. • La collecte des ordures de Libreville Les performances de cette société dans un secteur stratégique, après dix années de service, ont amené l’Etat Gabonais à s’en rendre actionnaire à 70%.Les actions ont été rachetées au prix du marché, prouvant la valeur réelle de cette société . • Pour le développement de l’hydro, des problèmes politiques en ont retardé l’aboutissement, il est en train de reprendre.
Et pourquoi passer sous silence, la création de CEGELEC, Eau Royale, Syndicat du Monoï, Marama Nui, de nos entreprises de propreté, d’hôtellerie, l’électrification de nombreuses îles : Moorea, Huahine, Rurutu, Raiatea, Marquises, des participation active dans la TEP et autres sociétés d’intérêt général, représentant dans le temps, plus de 3000 emplois créés ou préservés. Je veux conclure ma réponse, à ces critiques infondées, en citant J. Claretie :« Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens d'autant plus sévères qu'ils ne font rien du tout. »
Dominique Auroy
Droit de réponse
La parution d’un article me mettant en cause, directement et indirectement, comporte des erreurs ou approximations qui justifient un droit de réponse .
1 – SEM VAVI Je n’ai aucune fonction de direction dans cette SEM, et dans une société (y compris une SEM) c’est encore l’actionnaire majoritaire, ici la Commune, qui décide, surtout quand elle désigne un Président acquis à sa politique. Il n’est pas relevé que 546 millions de travaux ont été effectués par la commune pour la réfection du réseau principal sur 17 km. Ces travaux ont été financés par le contrat de projet et réceptionnés en 2014 grâce aux études de la SEDEP commandées par la SEM. Vous oubliez qu’en 2006, les communes avait obligation de délivrer une eau potable dès le 14 octobre 2009, sous peine d’amendes et de responsabilité pénale des élus. C’est ce qui a motivé, comme pour d’autres communes et en accord avec l’Etat, la création de cette SEM. Les vrais problèmes sont nés, par la suite : - de l’absence de mise en place d’une facturation de l’eau à son vrai prix, d’ailleurs toujours pas fixé à ce jour. - - du fait que la SEM attend depuis 2006 que la Commune exécute le contrat qu’elle a conclu avec elle, en lui transférant effectivement la production/distribution de l’eau, ce qu’elle n’a jamais fait (d’où la commande de la turbine, gelée, puisqu’un tel outil de production n’a pas d’utilité tant que le transfert continue à être retardé par la Commune) Mais il est vrai que comme les communes de Polynésie ont obtenu à deux reprises le report de l’obligation de livrer de l’eau potable, elles ne sont plus très pressées, car les traitements ont un coût, qui les oblige à augmenter le tarif des usagers, décision toujours impopulaire. Il est regrettable que ces faits– pourtant connus – soient occultés dans votre article.
2 - SEM Haapape Le SEDEP peut être fière de sa prestation. En 2006, l’eau à Mahina était fréquemment chocolat ou absente. Un an après la création de la SEM et des travaux réalisés sous maîtrise d’œuvre SEDEP, l’eau était devenue potable à 99% sur l’ensemble de la commune Le rachat des actions par la commune, démontre bien la valeur de l'actif de cette SEM et a résulté d’une décision politique des élus qui depuis, poursuivent le même fonctionnement, avec comme unique différence: une régie municipale, à la place d’une SEM.
3 -La SEM Te Mau Ito Api Deux difficultés majeures sont parfaitement connues, mais régulièrement occultées par ceux qui veulent taire la vérité sur leurs origines : La prix de vente du kWh imposé à Makemo est identique à celui de Tahiti, alors que les prix de production sur l’île sont plus élevés qu’à Tahiti. Dans les îles où EDT fourni l’électricité, le système de la péréquation, fait que c’est le consommateur de Tahiti qui finance la différence entre prix de vente imposé et le coût réel de production. A l’heure de l’Autorité Polynésienne de la Concurrence, il est anormal qu’EDT soit la seule à bénéficier d’un tel avantage, au frais des consommateurs de Tahiti ; ou que tous les producteurs d’électricité de toutes les îles, comme cette SEM, n’en bénéficient pas, eux aussi.Vous occultez le fait (pourtant révélé par la presse à l’époque) que la Commune de Makemo a capté, durant UN AN (2009), toutes les sommes payées par les usagers. La SEM a obtenu récemment condamnation de la Commune pour ces faits. Evidemment une société qui vient d'être créée, qui a des emprunts et qui voit 100% de son chiffre d'affaires détourné pendant 12 mois, va trainer pendant longtemps ce handicap financier, dont la principale conséquence, va être l'impossibilité d'assurer la maintenance des éoliennes, aboutissant à leur arrêt forcé. (imaginez Tahiti infos sans un centime de chiffre d'affaires pendant un an, y survivriez-vous ?)
Et, quel rapport entre la SEM Vavi et le Gabon ? Nous avons développé des activités en Afrique dont le Gabon, qui font notre fierté et auxquelles des polynésiens ont même été employés. • La collecte des ordures de Libreville Les performances de cette société dans un secteur stratégique, après dix années de service, ont amené l’Etat Gabonais à s’en rendre actionnaire à 70%.Les actions ont été rachetées au prix du marché, prouvant la valeur réelle de cette société . • Pour le développement de l’hydro, des problèmes politiques en ont retardé l’aboutissement, il est en train de reprendre.
Et pourquoi passer sous silence, la création de CEGELEC, Eau Royale, Syndicat du Monoï, Marama Nui, de nos entreprises de propreté, d’hôtellerie, l’électrification de nombreuses îles : Moorea, Huahine, Rurutu, Raiatea, Marquises, des participation active dans la TEP et autres sociétés d’intérêt général, représentant dans le temps, plus de 3000 emplois créés ou préservés. Je veux conclure ma réponse, à ces critiques infondées, en citant J. Claretie :« Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens d'autant plus sévères qu'ils ne font rien du tout. »
Dominique Auroy