PAPEETE, 14 mars 2017 - Un blog proche du Tahoera’a Huiraatira, publie le courrier signé par Marine Le Pen, dans lequel la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle s’engage auprès de Gaston Flosse pour soutenir l’accession de la Polynésie française au statut de Pays associé.
Pour l’instant, alors que le parti orange continue à nier la moindre consigne de groupe donnée aux élus, tous les représentants Tahoera’a Huiraatira et quelques élus municipaux ont officiellement parrainé la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle. L'état du 14 mars publié par le Conseil constitutionnel fait état de 33 parrains polynésiens en faveur de la candidate FN. La question est de savoir si le parti orange franchira le pas et fera officiellement campagne pour Marine Le Pen en vue de l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai prochains.
Une réunion du grand conseil du Tahoera'a Huiraatira devrait avoir lieu mardi 21 mars pour soumettre cette question à l'avis des cadres militants du parti.
"Il me semble que les engagements que je prends sont de nature à permettre au Tahoera’a Huiraatira de soutenir avec conviction et sérénité ma candidature à la Présidence de la République", souligne en conclusion Marine Le Pen, dans cette lettre adressée lundi 13 mars au président du Tahoera’a Huiraatira, et publiée mardi matin par le blog Tahiti Today.
Depuis un peu plus d’un an, Gaston Flosse présente l’accession de la Polynésie française au statut de Pays associé comme la clé du développement futur de la collectivité. Ce principe était bien entendu exposé en bonne place dans la profession de foi adressée dernièrement par le Tahoera’a à Marine Le Pen.
> Lire aussi : Les parrainages orange en faveur de Marine Le Pen se poursuivent
Ce statut laisserait à l’Etat les compétences régaliennes sur la monnaie, la garantie des droits et des libertés publiques, la sauvegarde des intérêts nationaux. Il abandonnerait à la France la charge du système polynésien de l’éducation (65 milliards Fcfp par an) mais donnerait au Pays une stature renforcée "enchâssée" au sein de la constitution française avec la capacité de rendre la justice en matière de droit foncier, de droit du travail ou de préférence locale. Rien ne pourrait plus être décidé à Paris sans l’accord du président du Pays, de l’assemblée ou de la population consultée par référendum.
Dans le courrier adressé lundi à Gaston Flosse, Marine Le Pen prend l'engagement, élue présidente de la République, de travailler à un "assouplissement" de la Constitution française à cette fin : "Je relève que l’évolution que vous proposez suppose d’abord une révision de la Constitution, afin que le statut de la Polynésie cesse de relever du régime des collectivités territoriales pour être désormais élevé au niveau constitutionnel", constate la présidente du Front National. "(…) Une telle évolution statutaire, qui viendra parachever les précédentes, devra être un puissant gage de stabilité pour le développement de la Polynésie française au sein de la France".
Pour l’instant, alors que le parti orange continue à nier la moindre consigne de groupe donnée aux élus, tous les représentants Tahoera’a Huiraatira et quelques élus municipaux ont officiellement parrainé la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle. L'état du 14 mars publié par le Conseil constitutionnel fait état de 33 parrains polynésiens en faveur de la candidate FN. La question est de savoir si le parti orange franchira le pas et fera officiellement campagne pour Marine Le Pen en vue de l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai prochains.
Une réunion du grand conseil du Tahoera'a Huiraatira devrait avoir lieu mardi 21 mars pour soumettre cette question à l'avis des cadres militants du parti.
"Il me semble que les engagements que je prends sont de nature à permettre au Tahoera’a Huiraatira de soutenir avec conviction et sérénité ma candidature à la Présidence de la République", souligne en conclusion Marine Le Pen, dans cette lettre adressée lundi 13 mars au président du Tahoera’a Huiraatira, et publiée mardi matin par le blog Tahiti Today.
Depuis un peu plus d’un an, Gaston Flosse présente l’accession de la Polynésie française au statut de Pays associé comme la clé du développement futur de la collectivité. Ce principe était bien entendu exposé en bonne place dans la profession de foi adressée dernièrement par le Tahoera’a à Marine Le Pen.
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Ce statut laisserait à l’Etat les compétences régaliennes sur la monnaie, la garantie des droits et des libertés publiques, la sauvegarde des intérêts nationaux. Il abandonnerait à la France la charge du système polynésien de l’éducation (65 milliards Fcfp par an) mais donnerait au Pays une stature renforcée "enchâssée" au sein de la constitution française avec la capacité de rendre la justice en matière de droit foncier, de droit du travail ou de préférence locale. Rien ne pourrait plus être décidé à Paris sans l’accord du président du Pays, de l’assemblée ou de la population consultée par référendum.
Dans le courrier adressé lundi à Gaston Flosse, Marine Le Pen prend l'engagement, élue présidente de la République, de travailler à un "assouplissement" de la Constitution française à cette fin : "Je relève que l’évolution que vous proposez suppose d’abord une révision de la Constitution, afin que le statut de la Polynésie cesse de relever du régime des collectivités territoriales pour être désormais élevé au niveau constitutionnel", constate la présidente du Front National. "(…) Une telle évolution statutaire, qui viendra parachever les précédentes, devra être un puissant gage de stabilité pour le développement de la Polynésie française au sein de la France".