Les élus étaient invités à la présentation de ce projet réalisée par Philippe Biarez, responsable formations sanitaires à Moorea.
PAPEETE, le 26 juillet 2017 - Ce mardi, les services de la santé ont présenté aux élus de Tahiti et Moorea le projet d’établissement de soins de santé primaire et de prévention. Si la nouvelle a été bien accueillie dans l'ensemble, certaines communes émettent des réserves.
"L'ancienne vision de la santé : c'est terminé." C'est ce qu'a annoncé Philippe Biarez, chef de projet de la direction de la santé, aux élus et conseillers techniques des communes des îles de Tahiti et Moorea ce mardi. Au cours de la matinée, ces derniers ont découvert le projet de création des établissements primaires de soins de santé en Polynésie. Il fait suite et s’intègre au schéma d’organisation sanitaire voté par l’assemblée en 2016. Objectif : repenser, modifier et améliorer le système de santé polynésien.
"Aujourd'hui, les dispensaires et les centres de soins dans les communes sont des endroits où il n'y a pas plus vraiment de responsable. Il faut donc créer un centre régit par un responsable d'équipe pluridisciplinaire. C'est aussi une équipe à faire collaborer avec le secteur privé. Ensuite, il faut investir sur les démarches de qualité : avoir des protocoles à respecter, soigner de la même manière partout, en respectant les approches scientifiques", détaille Philippe Biarez, chef de projet.
La direction de la santé veut mettre en place des établissements de soins de santé primaire dans chaque commune de Polynésie. Soins curatifs, mais aussi préventifs et promotionnels seront offerts aux patients. De plus, ces centres seront dotés d'une équipe pluridisciplinaire.
"Il s'agira aussi de créer un comité de santé pour que tous les partenaires travaillent en cohérence. Le maire sera le président de ces comités de santé", précise le chef de projet. Plusieurs unités de fonctionnement sont prévues : accueil et transfert d'urgence, hospitalisation de proximité, accouchement, traitement de proximité du cancer ou encore de long séjour. "Le CHPF (Centre hospitalier de la Polynésie française NDLR) nécessite énormément de moyens. La situation n'est pas satisfaisante, commente le chef de projet. Les malades arrivent dans un état grave donc il nous faut trouver des moyens en amont."
"L'ancienne vision de la santé : c'est terminé." C'est ce qu'a annoncé Philippe Biarez, chef de projet de la direction de la santé, aux élus et conseillers techniques des communes des îles de Tahiti et Moorea ce mardi. Au cours de la matinée, ces derniers ont découvert le projet de création des établissements primaires de soins de santé en Polynésie. Il fait suite et s’intègre au schéma d’organisation sanitaire voté par l’assemblée en 2016. Objectif : repenser, modifier et améliorer le système de santé polynésien.
"Aujourd'hui, les dispensaires et les centres de soins dans les communes sont des endroits où il n'y a pas plus vraiment de responsable. Il faut donc créer un centre régit par un responsable d'équipe pluridisciplinaire. C'est aussi une équipe à faire collaborer avec le secteur privé. Ensuite, il faut investir sur les démarches de qualité : avoir des protocoles à respecter, soigner de la même manière partout, en respectant les approches scientifiques", détaille Philippe Biarez, chef de projet.
La direction de la santé veut mettre en place des établissements de soins de santé primaire dans chaque commune de Polynésie. Soins curatifs, mais aussi préventifs et promotionnels seront offerts aux patients. De plus, ces centres seront dotés d'une équipe pluridisciplinaire.
"Il s'agira aussi de créer un comité de santé pour que tous les partenaires travaillent en cohérence. Le maire sera le président de ces comités de santé", précise le chef de projet. Plusieurs unités de fonctionnement sont prévues : accueil et transfert d'urgence, hospitalisation de proximité, accouchement, traitement de proximité du cancer ou encore de long séjour. "Le CHPF (Centre hospitalier de la Polynésie française NDLR) nécessite énormément de moyens. La situation n'est pas satisfaisante, commente le chef de projet. Les malades arrivent dans un état grave donc il nous faut trouver des moyens en amont."
"EST-CE QUE TOUT LE MONDE EST PRÊT?"
Lors de cette présentation, les élus semblaient convaincus dans l'ensemble. Tous sont conscients de la nécessité d'améliorer l'offre de soins pour leur population. Mais très vite, la question du financement a été posée. "A priori, les communes devront assurer le minimum. Il s'agit d'une problématique du Pays", rassure Philippe Biarez. "C'est une bonne idée ces établissements. Le système n'est plus homogène à l'heure actuelle. Mais c'est pour beaucoup un état d'esprit à modifier. Vous parliez des plages horaires d'ouverture à étendre. Est-ce que tout le monde est prêt?", s'interroge Jules Ienfa, conseiller municipal de Papeete.
Pour la directrice de la santé, Laurence Théron, il devient urgent d'intervenir. "Les dépenses de santé représentent plus de 60 milliards dont la moitié est consommée par l'hôpital. Il faut intégrer cette notion de centre médico-social, associer tous les gens qui participent dans un même centre, avoir des hôpitaux de proximité ", a-t-elle plaidé.
Certaines communes ont exprimé leur réserve sur le projet. Annelyse Vii, directrice des services de proximité de Punaauia, n'a pas hésité à parler "d'utopie" pour désigner ce projet. "Je ne sais pas si les communes vont être capables de mettre en place tous les agents nécessaires. Je pense qu'il vaudrait mieux partir de la situation actuelle et remettre à niveau les dispensaires", a-t-elle déclaré. D'autres réunions sont prévues les agents et élus des autres archipels dans les mois à venir.
A l'horizon 2018, les services de la santé espèrent pouvoir mettre en place quelques centres "pilotes". En 2019, le premier établissement primaire de soins de santé devrait voir le jour.
Pour la directrice de la santé, Laurence Théron, il devient urgent d'intervenir. "Les dépenses de santé représentent plus de 60 milliards dont la moitié est consommée par l'hôpital. Il faut intégrer cette notion de centre médico-social, associer tous les gens qui participent dans un même centre, avoir des hôpitaux de proximité ", a-t-elle plaidé.
Certaines communes ont exprimé leur réserve sur le projet. Annelyse Vii, directrice des services de proximité de Punaauia, n'a pas hésité à parler "d'utopie" pour désigner ce projet. "Je ne sais pas si les communes vont être capables de mettre en place tous les agents nécessaires. Je pense qu'il vaudrait mieux partir de la situation actuelle et remettre à niveau les dispensaires", a-t-elle déclaré. D'autres réunions sont prévues les agents et élus des autres archipels dans les mois à venir.
A l'horizon 2018, les services de la santé espèrent pouvoir mettre en place quelques centres "pilotes". En 2019, le premier établissement primaire de soins de santé devrait voir le jour.
Les étapes de la création
- Mai à décembre 2017 : construction du volet santé
- Janvier à juin 2018 : construction du volet administratif
- Juillet à décembre 2018 : construction du volet budgétaire et réglementaire
- Premier trimestre 2019 : mise en œuvre de la nouvelle entité
- Janvier à juin 2018 : construction du volet administratif
- Juillet à décembre 2018 : construction du volet budgétaire et réglementaire
- Premier trimestre 2019 : mise en œuvre de la nouvelle entité
" Les soins seront plus adaptés aux besoins "
Trois questions à Jacques Raynal, ministre de la Santé
Quel est le but de la création de ces centres ?
Pour éviter les disparités qui existent entre les différentes structures de santé disséminées dans les cinq archipels, les experts, venus pour élaborer ce schéma d'organisation sanitaire (SOS), ont indiqué qu'il était nécessaire de créer une structure propre qui réunisse administrativement toutes ces structures. Elles permettent d'avoir une meilleure efficacité administrative et surtout, une meilleure efficacité en termes de programmes, d'application de programmes de soins et surtout d'élaborations de programmes spécifiques. Ce qui se passe aux Tuamotu n'est pas forcément la même chose que ce qu'il se passe aux Marquises ou aux Australes. C'est la raison pour laquelle il faut avoir une structure qui détermine les différentes actions qui doivent être menées. Là, il y a aura en quelque sorte un guichet unique pour les différentes structures qui trouveront une écoute dans l'élaboration de leurs programmes à eux propres.
Quel est l'intérêt pour les administrés?
Une plus grande efficience, c'est-à-dire une meilleure efficacité. Tout d'abord, en matière du personnel mais aussi au niveau des soins eux-mêmes. Les soins seront plus adaptés aux besoins.
Aujourd'hui, vous avez invité les élus à la présentation de ce projet. Où en est le projet ?
Nous sommes en cours de finalisation. D'ici 2018, normalement, cela devrait rentrer mis en place. Nous aussi en train de mettre en place l'agence de régulation de l'action sanitaire et sociale. Tout ceci, agence et établissement de soins primaires et établissement hospitalier de santé, c'est-à-dire les différents hôpitaux de la direction de la santé, font partie d'une même réforme et vont dans le sens d'une meilleure efficacité des soins.
Quel est le but de la création de ces centres ?
Pour éviter les disparités qui existent entre les différentes structures de santé disséminées dans les cinq archipels, les experts, venus pour élaborer ce schéma d'organisation sanitaire (SOS), ont indiqué qu'il était nécessaire de créer une structure propre qui réunisse administrativement toutes ces structures. Elles permettent d'avoir une meilleure efficacité administrative et surtout, une meilleure efficacité en termes de programmes, d'application de programmes de soins et surtout d'élaborations de programmes spécifiques. Ce qui se passe aux Tuamotu n'est pas forcément la même chose que ce qu'il se passe aux Marquises ou aux Australes. C'est la raison pour laquelle il faut avoir une structure qui détermine les différentes actions qui doivent être menées. Là, il y a aura en quelque sorte un guichet unique pour les différentes structures qui trouveront une écoute dans l'élaboration de leurs programmes à eux propres.
Quel est l'intérêt pour les administrés?
Une plus grande efficience, c'est-à-dire une meilleure efficacité. Tout d'abord, en matière du personnel mais aussi au niveau des soins eux-mêmes. Les soins seront plus adaptés aux besoins.
Aujourd'hui, vous avez invité les élus à la présentation de ce projet. Où en est le projet ?
Nous sommes en cours de finalisation. D'ici 2018, normalement, cela devrait rentrer mis en place. Nous aussi en train de mettre en place l'agence de régulation de l'action sanitaire et sociale. Tout ceci, agence et établissement de soins primaires et établissement hospitalier de santé, c'est-à-dire les différents hôpitaux de la direction de la santé, font partie d'une même réforme et vont dans le sens d'une meilleure efficacité des soins.