Le gouvernement s’est rendu vendredi sur l’atoll de Makatea afin de faire le point sur le projet d’extraction de phosphate porté par Colin Randall.
MAKATEA, le 22/07/2017 - (Communiqué de la Présidence) Le président Edouard Fritch, accompagné d’une partie de son gouvernement et du maire de Rangiroa, Teina Maraeura, s’est rendu vendredi sur l’atoll de Makatea afin de faire le point sur le projet d’extraction de phosphate porté par Colin Randall. La délégation a été accueillie sur place par le maire délégué Julien Mai et les membres du conseil municipal de la commune de Rangiroa.
En début de matinée, Colin Randall a présenté en détail son projet qui porte sur les 600 hectares qui ont déjà été exploités par le passé et qui recèlent toujours du phosphate. Il n’est donc pas question d’exploiter d’autres terrains que ceux qui sont aujourd’hui une succession de trous, et certainement pas la forêt primaire.
L’exploitation sera progressive et chaque parcelle qui aura été travaillée sera ensuite réhabilitée et rendue nette et praticable à son propriétaire. L’extraction porte sur environ 6 millions de tonnes, sachant que durant les deux premières années le promoteur prévoit d’exporter 35.000 tonnes par an.
Une étude sur la faune, la flore et la géologie de l’île a été effectuée par le bureau d’études Pae Tai Pae Uta qui met en lumière que la zone concernée est exploitable sans provoquer de dommages sur l’environnement puisque les ravages ont déjà eu lieu par le passé. En tout état de cause, si le permis d’exploitation était délivré, les travaux d’extraction seront encadrés et le Pays veillera à ce que l’investisseur tienne ses engagements, notamment en matière de réhabilitation des sites.
Julien Mai plaide bien sûr pour cette entreprise, voyant là une chance de développement de son île "qui a concédé ses bienfaits pendant un demi-siècle sans jamais rien obtenir en retour". Pour lui, la relance de l’exploitation du gisement de phosphate est indispensable.
A l’issue de ces exposés, la délégation s’est rendue sur les anciens sites d’exploitation qui recèlent de nombreux vestiges de toute la période industrielle qui a marqué la vie de Makatea au début du 20ème siècle. De nombreux vestiges, mais également de nombreuses pollutions, notamment par des matériaux amiantés et des ferrailles en décomposition.
Le président a d’ailleurs souhaité que le Pays investisse pour nettoyer ces parties. La récupération de certaines machines pourrait également se faire en vue de créer un musée rappelant la période.
La délégation a également rencontré la population de l’île à l’occasion d’une réunion publique. Chacun a pu exprimer son point de vue sur le projet d’extraction. Les uns y étant opposés, par crainte que leur île soit saccagée, les autres y étant franchement favorable, voyant une opportunité de développement et surtout de travail pour les jeunes.
Le président Edouard Fritch s’est déclaré animé par ce souci de l’emploi : "Ce projet attire notre attention parce que l’île n’offre plus de potentiel si nous la laissons comme elle est avec ses trous. Le projet est un projet de réhabilitation sur lequel on ne peut pas passer sans mesurer tous les enjeux. Je suis favorable à la reprise de la vie sur cette île qui n’a aucun avenir sinon".
Le président a toutefois bien compris les réticences de certains habitants. Il leur a rappelé que le Pays restait maître du cahier des charges qui sera imposé à la société exploitante. Il a par ailleurs indiqué son intention de lancer rapidement l’enquête publique que réclame le promoteur qui souhaite d’abord savoir si la population est favorable ou non. Ce qui est également la position du gouvernement.
Plus d'informations à ce sujet dans notre prochaine édition.
En début de matinée, Colin Randall a présenté en détail son projet qui porte sur les 600 hectares qui ont déjà été exploités par le passé et qui recèlent toujours du phosphate. Il n’est donc pas question d’exploiter d’autres terrains que ceux qui sont aujourd’hui une succession de trous, et certainement pas la forêt primaire.
L’exploitation sera progressive et chaque parcelle qui aura été travaillée sera ensuite réhabilitée et rendue nette et praticable à son propriétaire. L’extraction porte sur environ 6 millions de tonnes, sachant que durant les deux premières années le promoteur prévoit d’exporter 35.000 tonnes par an.
Une étude sur la faune, la flore et la géologie de l’île a été effectuée par le bureau d’études Pae Tai Pae Uta qui met en lumière que la zone concernée est exploitable sans provoquer de dommages sur l’environnement puisque les ravages ont déjà eu lieu par le passé. En tout état de cause, si le permis d’exploitation était délivré, les travaux d’extraction seront encadrés et le Pays veillera à ce que l’investisseur tienne ses engagements, notamment en matière de réhabilitation des sites.
Julien Mai plaide bien sûr pour cette entreprise, voyant là une chance de développement de son île "qui a concédé ses bienfaits pendant un demi-siècle sans jamais rien obtenir en retour". Pour lui, la relance de l’exploitation du gisement de phosphate est indispensable.
A l’issue de ces exposés, la délégation s’est rendue sur les anciens sites d’exploitation qui recèlent de nombreux vestiges de toute la période industrielle qui a marqué la vie de Makatea au début du 20ème siècle. De nombreux vestiges, mais également de nombreuses pollutions, notamment par des matériaux amiantés et des ferrailles en décomposition.
Le président a d’ailleurs souhaité que le Pays investisse pour nettoyer ces parties. La récupération de certaines machines pourrait également se faire en vue de créer un musée rappelant la période.
La délégation a également rencontré la population de l’île à l’occasion d’une réunion publique. Chacun a pu exprimer son point de vue sur le projet d’extraction. Les uns y étant opposés, par crainte que leur île soit saccagée, les autres y étant franchement favorable, voyant une opportunité de développement et surtout de travail pour les jeunes.
Le président Edouard Fritch s’est déclaré animé par ce souci de l’emploi : "Ce projet attire notre attention parce que l’île n’offre plus de potentiel si nous la laissons comme elle est avec ses trous. Le projet est un projet de réhabilitation sur lequel on ne peut pas passer sans mesurer tous les enjeux. Je suis favorable à la reprise de la vie sur cette île qui n’a aucun avenir sinon".
Le président a toutefois bien compris les réticences de certains habitants. Il leur a rappelé que le Pays restait maître du cahier des charges qui sera imposé à la société exploitante. Il a par ailleurs indiqué son intention de lancer rapidement l’enquête publique que réclame le promoteur qui souhaite d’abord savoir si la population est favorable ou non. Ce qui est également la position du gouvernement.
Plus d'informations à ce sujet dans notre prochaine édition.
Colin Randall a présenté en détail son projet qui porte sur les 600 hectares qui ont déjà été exploités par le passé et qui recèlent toujours du phosphate. Il n’est donc pas question d’exploiter d’autres terrains que ceux qui sont aujourd’hui une succession de trous, et certainement pas la forêt primaire.
Une étude sur la faune, la flore et la géologie de l’île a été effectuée par le bureau d’études Pae Tai Pae Uta qui met en lumière que la zone concernée est exploitable sans provoquer de dommages sur l’environnement puisque les ravages ont déjà eu lieu par le passé.
La délégation a également rencontré la population de l’île à l’occasion d’une réunion publique. Chacun a pu exprimer son point de vue sur le projet d’extraction.