PAPEETE, le 13 août 2016 - Ils étaient une petite centaine, samedi matin, à marcher dans la vallée de la Papeno'o pour dire "Non au projet écoparc".
Enfants, adolescents, adultes, parents, grands-parents, une centaine de personnes s'est réunie, samedi matin, pour une marche contestataire de six kilomètres dans la vallée de la Papeno'o afin de protester contre le projet Ecoparc. Cette deuxième marche organisée par l'association culturelle Haururu a pour objectif de faire découvrir la vallée de la Papeno'o aux Polynésiens, mais aussi de prouver que le projet est inutile. Le projet écoparc est un grand projet d'aménagement de la vallée prévoyant entre autres: la construction de plusieurs hôtels, ainsi que la mise en place d'un téléphérique.
Sur place, tous les âges se sont réunis 500 mètres après le pont, dans la vallée de la Papeno'o, autour d'une prière et de chants. Les banderoles, faites à la main, piquées dans les cheveux ou dans les chapeaux, affichaient la colère de ceux qui les portaient . L'association Haururu à l'origine de la marche avait prévu des animations pendant la parcours de six kilomètres qui aura duré un peu plus de deux heures. « Cette vallée est une vallée pleine d’histoire, le but de la marche est de protester contre écoparc. Là-haut, nous avons prévu de mettre des panneaux expliquant le projet écoparc ainsi que notre projet à nous. Nous sommes contre ce projet parce qu’ils veulent tracer des routes derrière les sites archéologiques que Haururu entretient depuis 30 ans, faire passer un téléphérique au-dessus des marae. Les tupuna ne vont pas être contents. Notre point de vue est de laisser ce site tel quel » explique Alphonse Urarii Faufau, le président de l’association Haururu.
Ainsi, un porte-voix à la main, un membre de l'association lance des quiz, pose des questions sur le patrimoine culturel de la vallée. Elle demande les noms des montagnes et des pics, pose d'autres questions sur les différentes légendes concernant la vallée.
Les réponses fusent fausses pour la plupart, les jeunes se prennent au jeu. Les haut-parleurs crachent des musiques locales, des airs d’ukulélé agrémentés de synthé. La réponse à ces questions est apportée pendant la halte explicative, à ce moment-là, les musiques se taisent, un ancien prend la parole. Il explique et raconte les histoires, légendes, mais aussi pourquoi les sites portent plusieurs noms. De leur côté, les marcheurs écoutent religieusement les explications, ravis d'en apprendre un peu plus sur leur culture et sur leur vallée. « Je suis venue aujourd’hui pour défendre la vallée, j’ai grandi avec et, je fais ça pour les générations futures, qu’elles puissent en bénéficier comme nous quand nous étions enfants » déclare Anne, une banderole accrochée à son chapeau.
De son côté, Tamatoa est aussi venue pour défendre la vallée dans laquelle elle a grandi, mais aussi parce qu’ « il y a beaucoup de rumeurs et je veux comprendre le vrai du faux. Certains disent que la vallée va devenir payante. D’autres qu’ils veulent faire des hôtels de luxe et supprimer le refuge. Je suis de Papeno’o. Je veux pouvoir continuer de profiter de cet endroit dans les années à venir, il nous appartient à tous et pas qu’à des touristes privilégiés. »
Le maire délégué de Papeno’o déclare de son côté « les jeunes ont pleins de bonnes idées à mettre en place dans la vallée avec l’association Haururu. Leurs idées sont bonnes, il faut simplement nous laisser les réaliser. »
L'association culturelle de Papenoo ne veut plus du tout entendre parler du projet Ecoparc prévu dans la vallée de la Maroto. Lors de leur conseil d'administration qui s'est tenu le 3 août dernier, 17 membres sur 20 ont voté contre ce projet touristique. Une décision qui fait suite à la présentation de ce projet par le comité de pilotage le 16 juin dernier, où le village d'accueil géré par Haururu sera déplacé. Un coup de massue pour ces défenseurs de la culture. Une troisième et dernière marche est prévue le 26 novembre.
Enfants, adolescents, adultes, parents, grands-parents, une centaine de personnes s'est réunie, samedi matin, pour une marche contestataire de six kilomètres dans la vallée de la Papeno'o afin de protester contre le projet Ecoparc. Cette deuxième marche organisée par l'association culturelle Haururu a pour objectif de faire découvrir la vallée de la Papeno'o aux Polynésiens, mais aussi de prouver que le projet est inutile. Le projet écoparc est un grand projet d'aménagement de la vallée prévoyant entre autres: la construction de plusieurs hôtels, ainsi que la mise en place d'un téléphérique.
Sur place, tous les âges se sont réunis 500 mètres après le pont, dans la vallée de la Papeno'o, autour d'une prière et de chants. Les banderoles, faites à la main, piquées dans les cheveux ou dans les chapeaux, affichaient la colère de ceux qui les portaient . L'association Haururu à l'origine de la marche avait prévu des animations pendant la parcours de six kilomètres qui aura duré un peu plus de deux heures. « Cette vallée est une vallée pleine d’histoire, le but de la marche est de protester contre écoparc. Là-haut, nous avons prévu de mettre des panneaux expliquant le projet écoparc ainsi que notre projet à nous. Nous sommes contre ce projet parce qu’ils veulent tracer des routes derrière les sites archéologiques que Haururu entretient depuis 30 ans, faire passer un téléphérique au-dessus des marae. Les tupuna ne vont pas être contents. Notre point de vue est de laisser ce site tel quel » explique Alphonse Urarii Faufau, le président de l’association Haururu.
Ainsi, un porte-voix à la main, un membre de l'association lance des quiz, pose des questions sur le patrimoine culturel de la vallée. Elle demande les noms des montagnes et des pics, pose d'autres questions sur les différentes légendes concernant la vallée.
Les réponses fusent fausses pour la plupart, les jeunes se prennent au jeu. Les haut-parleurs crachent des musiques locales, des airs d’ukulélé agrémentés de synthé. La réponse à ces questions est apportée pendant la halte explicative, à ce moment-là, les musiques se taisent, un ancien prend la parole. Il explique et raconte les histoires, légendes, mais aussi pourquoi les sites portent plusieurs noms. De leur côté, les marcheurs écoutent religieusement les explications, ravis d'en apprendre un peu plus sur leur culture et sur leur vallée. « Je suis venue aujourd’hui pour défendre la vallée, j’ai grandi avec et, je fais ça pour les générations futures, qu’elles puissent en bénéficier comme nous quand nous étions enfants » déclare Anne, une banderole accrochée à son chapeau.
De son côté, Tamatoa est aussi venue pour défendre la vallée dans laquelle elle a grandi, mais aussi parce qu’ « il y a beaucoup de rumeurs et je veux comprendre le vrai du faux. Certains disent que la vallée va devenir payante. D’autres qu’ils veulent faire des hôtels de luxe et supprimer le refuge. Je suis de Papeno’o. Je veux pouvoir continuer de profiter de cet endroit dans les années à venir, il nous appartient à tous et pas qu’à des touristes privilégiés. »
Le maire délégué de Papeno’o déclare de son côté « les jeunes ont pleins de bonnes idées à mettre en place dans la vallée avec l’association Haururu. Leurs idées sont bonnes, il faut simplement nous laisser les réaliser. »
L'association culturelle de Papenoo ne veut plus du tout entendre parler du projet Ecoparc prévu dans la vallée de la Maroto. Lors de leur conseil d'administration qui s'est tenu le 3 août dernier, 17 membres sur 20 ont voté contre ce projet touristique. Une décision qui fait suite à la présentation de ce projet par le comité de pilotage le 16 juin dernier, où le village d'accueil géré par Haururu sera déplacé. Un coup de massue pour ces défenseurs de la culture. Une troisième et dernière marche est prévue le 26 novembre.
Qu'est-ce que le projet écoparc ?
Ecoparc est un projet qui a été présenté pour la première fois il y a un an environ. Il prévoyait l'aménagement de la vallée haute en construisant un hôtel 5 étoiles, un spa, un golf… Cette partie est pour le moment suspendue.
L'attraction principale sera une télécabine qui devrait mener les visiteurs à 1 000 mètres d'altitude au sommet du mont Fare Fenua. Le relais de la Maroto sera remplacé par un hôtel 3 étoiles composé de 50 unités hôtelières. Pour respecter le Plan d'aménagement de détail de la vallée de la Papenoo, «ces nouveaux bâtiments ne seront pas des blocs en béton, mais intégreront des matériaux naturels pour se fondre harmonieusement dans le paysage », précise le dossier de présentation.
Par ailleurs, le projet prévoit d'installer au sommet une salle d’orientation ainsi qu’une zone de détente. Enfin, à l’extérieur sont prévus un parcours de découverte botanique et une piste de décollage de parapente. D’autres installations sont également prévues comme: un belvédère avec une table d'orientation. L'organisation de sessions d'astronomie traditionnelle est aussi envisagée.
L'attraction principale sera une télécabine qui devrait mener les visiteurs à 1 000 mètres d'altitude au sommet du mont Fare Fenua. Le relais de la Maroto sera remplacé par un hôtel 3 étoiles composé de 50 unités hôtelières. Pour respecter le Plan d'aménagement de détail de la vallée de la Papenoo, «ces nouveaux bâtiments ne seront pas des blocs en béton, mais intégreront des matériaux naturels pour se fondre harmonieusement dans le paysage », précise le dossier de présentation.
Par ailleurs, le projet prévoit d'installer au sommet une salle d’orientation ainsi qu’une zone de détente. Enfin, à l’extérieur sont prévus un parcours de découverte botanique et une piste de décollage de parapente. D’autres installations sont également prévues comme: un belvédère avec une table d'orientation. L'organisation de sessions d'astronomie traditionnelle est aussi envisagée.