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Papeete : Une trentaine de jeunes découvrent les formations du RSMA


Ils étaient une trentaine de jeunes à avoir participé, ce mercredi matin, à la rencontre avec le RSMA, organisée par le pôle emploi de la commune de Papeete
Ils étaient une trentaine de jeunes à avoir participé, ce mercredi matin, à la rencontre avec le RSMA, organisée par le pôle emploi de la commune de Papeete
PAPEETE, le 07/10/2015 - Le pôle emploi de la commune de Papeete organise une fois par mois des rencontres entre les jeunes et le RSMA. L'occasion pour eux, de découvrir les différents métiers que proposent cette structure, qui a une autre façon d'aborder une formation professionnelle. Ce mercredi matin, deux classes des CJA de Papeete ont participé à cette présentation.

Ambiance studieuse, ce mercredi matin, sous le fare pote'e de la mairie de Papeete. Une trentaine de jeunes étaient réunis pour entendre et découvrir les différentes formations que propose le RSMA. "Nous proposons 19 filières de formation et 85 % de nos recrutements concernent les jeunes sans diplômes", souligne le Major Eric Bach, chef de la cellule de recrutement du RSMA-PF.

Une rencontre orchestrée par le service pôle emploi de la commune de Papeete. L'idée principale est d'accompagner ces jeunes à trouver un emploi, et le RSMA est un tremplin qu'il ne faut pas négliger. "Nous avons tous remarqué qu'on parle de crise, mais les jeunes ont besoin de travailler et trop souvent n'ayant pas de travail, ils préfèrent s'engager directement dans l'armée. Mais je leur dit, avant de franchir ce pas, mieux vaut commencer par le RSMA, pour apprendre le métier, parce que quand on parle de l'armée, il y a plusieurs corps de métiers qui s'ouvrent à eux. De cette manière, ils pourront être mieux informés", précise Rodolphe Tutairi, chef du pôle emploi à Papeete.

Pour cette matinée, deux classes des Centres de Jeunes Adolescents (CJA) de Papeete ont fait le déplacement, ainsi que des jeunes des quartiers de Papeete. Ils ont entre 16 et 19 ans et tous s'interrogent sur leur futur métier. Des jeunes qui veulent réussir mais qui n'ont pas encore acquis les compétences nécessaires pour le marché de l'emploi.

Et au RSMA, on leur réapprend les règles de base. "On va essayer de travailler sur plusieurs axes. Le premier est sur leur comportement : on va essayer de leur faire reprendre confiance en eux. Le second volet concerne le savoir-être : apprendre à dire bonjour quand on se lève le matin et enfin, on va leur apprendre à respecter des règles de sécurité et à vivre en collectivité. Après on va essayer de leur apporter des atouts concurrentiels sur le marché de l'emploi, on leur fait passer le permis de conduire, le diplôme de Prévention secours et civisme de niveau 1 (PSC1), ainsi que l'équipier de première intervention en incendie. Une fois que c'est bon, ils intègrent vraiment leur formation professionnelle, que ce soit à Arue, Tubuai ou Hiva Oa", souligne le chef de la cellule de recrutement du RSMA.

Des formations qui peuvent durer jusqu'à un an, le dernier mois de leur formation est consacré à l'apprentissage des techniques de recherches d'emploi, "on les aide à faire un CV ou une lettre de motivation, ou un chef de filiale les accompagne chez des employeurs. Le but étant qu'ils décrochent un travail, ça peut être un CDD ou exceptionnellement un CDI".

ON N'A PAS DROIT A L'ERREUR (RODOLPHE TUTAIRI)

Chaque année, ce sont environ 4 500 jeunes qui cherchent un emploi sur Papeete. Un chiffre qui inquiète les élus, d'où la mise en place de ce service pôle emploi.

"Le matin, on les reçoit et on essaye de leur trouver un poste, et dans l'après-midi, on prend la température dans les quartiers", explique Rodole Tutairi. "Les chefs d'entreprises nous font confiance parce qu'on assure un suivi. En 1995, nous avions placé 140 jeunes et nous avions eu 85 % d'échecs. En 1996, nous en avions placé 196 et là encore 85 % d'échec. Il a fallu revoir un peu le système et nous avons compris qu'il fallait que le jeune soit formé, motivé, ponctuel et qu'il soit suivi. Donc nous apportons ce suivi que les entreprises recherchent, et lorsqu'il y a un problème, nous intervenons. Le RSMA est un bon moyen pour aider ces jeunes, à démarrer dans la vie active", insiste Rodolphe.
"Le jeune qui est fiu et qui arrive avec la casquette de travers ou qui va fumer du Paka 10 fois par jour. On lui fait comprendre que ce n'est pas du tout ce que le futur patron recherche, donc, on essaye de les réorienter sur la bonne voie", précise le major Eric Bach.
"Le jeune qui est fiu et qui arrive avec la casquette de travers ou qui va fumer du Paka 10 fois par jour. On lui fait comprendre que ce n'est pas du tout ce que le futur patron recherche, donc, on essaye de les réorienter sur la bonne voie", précise le major Eric Bach.

AIDER LES JEUNES A L'INSERTION PROFESSIONNELLE EST UN DES OBJECTIFS DES CJA

Vingt-cinq élèves des CJA de Papeete ont fait le déplacement, ce mercredi matin. Pour l'équipe enseignante, mettre en place des rencontres comme celle-ci ne peut être que bénéfique. "Actuellement, ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire, donc notre travail à nous, est de les aider à monter leur projet de formation", souligne Mireille Tinorua, directrice des CJA de Papeete, avant de rajouter. "Il y a certaines liaisons que l'on peut avoir avec le RSMA par exemple, et qui vont apporter un cadre plus rassurant, militaire peut-être, mais plus rassurant, pour les jeunes, qui, bien souvent se sont pris en charge très tôt".

"Le jeune qui est fiu et qui arrive avec la casquette de travers ou qui va fumer du Paka 10 fois par jour. On lui fait comprendre que ce n'est pas du tout ce que le futur patron recherche, donc, on essaye de les réorienter sur la bonne voie", précise le chef de la cellule recrutement du RSMA.

Le RSMA accueille chaque année, environ 500 jeunes stagiaires, "à qui, on va apporter une formation professionnelle ou alors une acquisition d'une expérience professionnelle, pour quelques filières de diplômés", rappelle le Major Eric Bach.


Une rencontre qui a suscité beaucoup de vocations, chez les jeunes
Une rencontre qui a suscité beaucoup de vocations, chez les jeunes

Papeete : Une trentaine de jeunes découvrent les formations du RSMA
Ioane, 16 ans : "Je ne suis pas intéressé à entrer dans l'armée parce que je veux être pompier. Mon oncle est pompier et quand je le regarde, je n'ai qu'une seule envie, de faire pareil. Eteindre le feu, sauver des vies, c'est ce qui m'intéresse. Je ferai tout pour être pompier, s'il faut suivre des formations, je le ferai".



Papeete : Une trentaine de jeunes découvrent les formations du RSMA
Tapatea, 17 ans : "J'ai toujours voulu faire l'armée et je voudrai faire partie du commando parachutiste. C'est un univers qui me passionne depuis que je suis enfant. Je ne touche pas à la drogue et je pense avoir toutes les qualités pour intégrer cette profession. J'ai déjà commencé à me renseigner sur les démarches à suivre, je suis vraiment déterminé. L'année dernière, j'ai même refusé d'entrer au lycée professionnel parce que je n'ai qu'une seule envie, intégrer l'armée. Au cas où, on refuserait ma candidature et bien je passerai alors par le RSMA. Ce qui est bien dans l'armée, c'est qu'il y a beaucoup de métiers qu'on te propose et en plus, on fait beaucoup de sport".


Papeete : Une trentaine de jeunes découvrent les formations du RSMA
Shirley, 19 ans : "Ce que le RSMA propose est vraiment intéressant surtout que de nos jours, ce n'est pas évident de trouver un emploi, donc la seule issue est le RSMA. J'ai été séduite par les offres que le RSMA propose, on passe le permis, on nous forme et ça m'intéresse. Je voudrai rester dans ma filière, d'aide à la personne et s'il n'y a pas et bien je me dirigerai vers le secrétariat, un métier qui m'intéressait aussi auparavant".



Papeete : Une trentaine de jeunes découvrent les formations du RSMA
Délia, 17 ans : "C'est intéressant ce que le RSMA propose et moi ce qui pourrait m'attirer c'est la médecine. Je sais que si j'intègre le RSMA, il va falloir que je sois attentive car nous allons apprendre beaucoup de choses sur la vie en générale. Je pense que je serai à la hauteur".



le Mercredi 7 Octobre 2015 à 14:30 | Lu 1801 fois