PAPEETE, le 4 avril 2017 - Johann Bouit présentera Hiva o te ea lors du village de l’alimentation et de l’innovation (VAI) qui se tiendra du 20 au 22 avril à la Maison de la culture. Inspiré d’un projet pilote qu’il a coordonné à Hawaii dans le cadre de ses études de médecine, Hiva o te ea cherche instaurer de nouvelles habitudes de vie : alimentation saine, activité sportive… sa caractéristique ? L’ancrage culturel.
Hiva o te ea est un nouveau programme à destination des personnes obèses ou en surpoids. Un programme en cours de conception qui devrait démarrer en août ou septembre 2017 et qui est porté par Johann Hironui Bouit soutenu lui-même par la Direction de la santé, l’association culturelle Haururu, des diététiciens et l’association d’agriculteurs bio.
Ce programme s’étalera sur trois semaines. Il initiera les participants à la diététique, encouragera à la pratique d’activités physiques et à la (ré)appropriation de la culture. Il sera compatible avec une activité professionnelle, commencera et s’achèvera par des cérémonies officielles, se pratiquera au quotidien tôt le matin et en soirée ainsi que le week-end.
"Il y aura une activité physique le matin, du va’a, l’entretien du fa’a’apu… Cela sera suivi d’un atelier de préparation du petit-déjeuner et du déjeuner. Idem le soir, avec en plus un séminaire de 45 minutes sur un thème choisi : la valeur nutritive du tarot par exemple, le diabète et ses conséquences…."
Le samedi et le dimanche, les participants se retrouveront pour poursuivre les enseignements et ateliers. Pour Tahiti, le lieu est tout trouvé. "Nous aurons rendez-vous au fare hape dans la vallée de la Papenoo, mais pour l’instant nous sommes en train de finaliser le contenu du programme." Lorsqu’il sera prêt, il sera temps former les référents qui à leur tour animeront le programme auprès de groupes d’une douzaine de personnes.
Johann Hironui Bouit est bien connu dans le milieu sportif et culturel. Il est notamment président de la fédération de football américain, membre fondateur de Faafaite, membre de Haururu… Il est aussi médecin, diplômé à Hawaii où il a étudié puis travaillé.
À la fin des années 1990, il a mené avec son mentor un programme pilote de lutte contre l’obésité sur l’archipel américain. "On a travaillé à Molokai, l’île qui connaissait le plus fort taux d’obésité et de surpoids des États-Unis. La population d’Hawaïens sur cette île était de 40%. Parmi eux 80% était obèse ou en surpoids. Des taux que nous avons aujourd’hui en Polynésie française."
Dans ce contexte, un programme de trois semaines donné à des groupes d’une douzaine de personnes, a été testé. "Nous avions alors établi que trois semaines suffisaient à changer les habitudes alimentaires. Ainsi les participants avaient en mains les outils pour pouvoir gérer leur poids", précise celui qui insiste sur l’idée de gestion du poids. "Maigrir n’est pas un but en soi, il faut aller plus loin et savoir ensuite maintenir le poids atteint."
La mise en œuvre du programme a été doublée d’une étude de la population concernée par l’obésité et le surpoids. "Nous avons constaté que la maladie touchait principalement des personnes seules, isolées de la communauté, souvent en proie la dépression, des personnes qui ne parvenaient pas à se faire à la société transformée par l’arrivée des Américains. C’était clairement un problème socio-économique. Au-delà du travail sur l’alimentation même et sur la pratique d’une activité physique et sportive il fallait apporter une dimension culturelle." Une dimension culturelle qui redonnait des repères, améliorait la confiance et l’estime de soi. Une dimension culturelle qui se traduisait par la préparation de manifestations culturelles.
Les résultats obtenus ont été variables. Pour Johann Hironui Bouit "il manquait un suivi". Aujourd’hui il met son expérience en valeur en Polynésie. Il sera au salon VAI pour partager sa pratique d’hier et la construction en cours de son programme à venir.
Hiva o te ea est un nouveau programme à destination des personnes obèses ou en surpoids. Un programme en cours de conception qui devrait démarrer en août ou septembre 2017 et qui est porté par Johann Hironui Bouit soutenu lui-même par la Direction de la santé, l’association culturelle Haururu, des diététiciens et l’association d’agriculteurs bio.
Ce programme s’étalera sur trois semaines. Il initiera les participants à la diététique, encouragera à la pratique d’activités physiques et à la (ré)appropriation de la culture. Il sera compatible avec une activité professionnelle, commencera et s’achèvera par des cérémonies officielles, se pratiquera au quotidien tôt le matin et en soirée ainsi que le week-end.
"Il y aura une activité physique le matin, du va’a, l’entretien du fa’a’apu… Cela sera suivi d’un atelier de préparation du petit-déjeuner et du déjeuner. Idem le soir, avec en plus un séminaire de 45 minutes sur un thème choisi : la valeur nutritive du tarot par exemple, le diabète et ses conséquences…."
Le samedi et le dimanche, les participants se retrouveront pour poursuivre les enseignements et ateliers. Pour Tahiti, le lieu est tout trouvé. "Nous aurons rendez-vous au fare hape dans la vallée de la Papenoo, mais pour l’instant nous sommes en train de finaliser le contenu du programme." Lorsqu’il sera prêt, il sera temps former les référents qui à leur tour animeront le programme auprès de groupes d’une douzaine de personnes.
Johann Hironui Bouit est bien connu dans le milieu sportif et culturel. Il est notamment président de la fédération de football américain, membre fondateur de Faafaite, membre de Haururu… Il est aussi médecin, diplômé à Hawaii où il a étudié puis travaillé.
À la fin des années 1990, il a mené avec son mentor un programme pilote de lutte contre l’obésité sur l’archipel américain. "On a travaillé à Molokai, l’île qui connaissait le plus fort taux d’obésité et de surpoids des États-Unis. La population d’Hawaïens sur cette île était de 40%. Parmi eux 80% était obèse ou en surpoids. Des taux que nous avons aujourd’hui en Polynésie française."
Dans ce contexte, un programme de trois semaines donné à des groupes d’une douzaine de personnes, a été testé. "Nous avions alors établi que trois semaines suffisaient à changer les habitudes alimentaires. Ainsi les participants avaient en mains les outils pour pouvoir gérer leur poids", précise celui qui insiste sur l’idée de gestion du poids. "Maigrir n’est pas un but en soi, il faut aller plus loin et savoir ensuite maintenir le poids atteint."
La mise en œuvre du programme a été doublée d’une étude de la population concernée par l’obésité et le surpoids. "Nous avons constaté que la maladie touchait principalement des personnes seules, isolées de la communauté, souvent en proie la dépression, des personnes qui ne parvenaient pas à se faire à la société transformée par l’arrivée des Américains. C’était clairement un problème socio-économique. Au-delà du travail sur l’alimentation même et sur la pratique d’une activité physique et sportive il fallait apporter une dimension culturelle." Une dimension culturelle qui redonnait des repères, améliorait la confiance et l’estime de soi. Une dimension culturelle qui se traduisait par la préparation de manifestations culturelles.
Les résultats obtenus ont été variables. Pour Johann Hironui Bouit "il manquait un suivi". Aujourd’hui il met son expérience en valeur en Polynésie. Il sera au salon VAI pour partager sa pratique d’hier et la construction en cours de son programme à venir.
Johann Hironui Bouit est bien connu dans le milieu sportif et culturel. Il est notamment président de la fédération de football américain, membre fondateur de Faafaite, membre de Haururu… Il est aussi médecin, diplômé à Hawaii où il a étudié puis travaillé.
Qu’est-ce que VAI ?
C’est le premier village de l’alimentation et de l’innovation en Polynésie. Son objectif : "promouvoir des comportements alimentaires sains et durables par une meilleure compréhension de l’alimentation et des mécanismes et interrelations qui a sous-tendent pour permettre aux consommateurs de poser des choix éclairés, raisonnés et citoyens". Organisé par Asae Conseil, il réunira des acteurs du secteur venus de Polynésie, de Nouvelle-Calédonie et de métropole. Il se découpera en cinq espaces : exposition-vente avec des professionnels du secteur (agriculteurs et transformateurs), expositions, ateliers (expériences sensorielles conçues spécialement pour l'évènement avec la directrice de l'Institut du goût de Paris), conférences et animations-démonstrations.
Il se déroulera du jeudi 20 au samedi 22 avril de 8 heures à 17 heures à la Maison de la culture.
Accès libre.
Pour en savoir plus
Tél. : 87 76 22 56
C’est le premier village de l’alimentation et de l’innovation en Polynésie. Son objectif : "promouvoir des comportements alimentaires sains et durables par une meilleure compréhension de l’alimentation et des mécanismes et interrelations qui a sous-tendent pour permettre aux consommateurs de poser des choix éclairés, raisonnés et citoyens". Organisé par Asae Conseil, il réunira des acteurs du secteur venus de Polynésie, de Nouvelle-Calédonie et de métropole. Il se découpera en cinq espaces : exposition-vente avec des professionnels du secteur (agriculteurs et transformateurs), expositions, ateliers (expériences sensorielles conçues spécialement pour l'évènement avec la directrice de l'Institut du goût de Paris), conférences et animations-démonstrations.
Il se déroulera du jeudi 20 au samedi 22 avril de 8 heures à 17 heures à la Maison de la culture.
Accès libre.
Pour en savoir plus
Tél. : 87 76 22 56