Les associations 193 et Moruroa e tatou s'unissent pour organiser une série de manifestations en vue de l'organisation d'un référendum local sur le fait nucléaire en Polynésie française à l'aube du 50e anniversaire du premier essai, le 2 juillet 1966.
PAPEETE, 28 janvier 2016 - Les associations 193 et Moruroa e tatou préparent une série d’actions conjuguées ce week end et en début de semaine prochaine, pour interpeller les consciences au sujet des essais nucléaires français dans le Pacifique, à quelques semaines de l’arrivée de François Hollande et à l'aube du 50e anniversaire du premier essai, le 2 juillet 1966.
Alors qu’une pétition circule depuis le 7 janvier dernier et aurait, selon ses initiateurs, déjà recueilli près de 8000 signataires, les associations 193 et Moruroa e tatou s’apprêtent à distribuer 30 000 flyers à Tahiti et Moorea, durant le week-end, et donnent rendez-vous à deux manifestations programmées lundi et mardi prochains à Papeete.
L’action de ce week-end entend sensibiliser les populations sur la période des essais nucléaires ainsi que sur leurs conséquences sanitaires et environnementales, tandis que la pétition demande aux responsables politiques l’organisation d’un référendum local permettant à la population polynésienne de se prononcer sur l’opportunité des 193 essais nucléaires conduits par la France à Moruroa et Fangataufau, de 1966 à 1996, et sur d’éventuelles réparations par l'Etat.
Une manifestation est organisée lundi toute la journée dans l’avenue Pouvanaa’a Oopa, à Papeete devant le Haut-commissariat. Mardi, les deux associations invitent à une marche au départ du rond-point Chirac à 8 heures jusqu’au Haut-commissariat puis à la Présidence, où un courrier doit être remis aux représentants de l’Etat et du Pays demandant l’organisation d’un référendum local sur la question du nucléaire, à l’aube de commémorer le 50e anniversaire du premier essai nucléaire français, à Moruroa le 2 juillet 1966. Cette demande sera faite à l’appui des pétitions recueillies en un peu plus d’un mois.
Alors qu’une pétition circule depuis le 7 janvier dernier et aurait, selon ses initiateurs, déjà recueilli près de 8000 signataires, les associations 193 et Moruroa e tatou s’apprêtent à distribuer 30 000 flyers à Tahiti et Moorea, durant le week-end, et donnent rendez-vous à deux manifestations programmées lundi et mardi prochains à Papeete.
L’action de ce week-end entend sensibiliser les populations sur la période des essais nucléaires ainsi que sur leurs conséquences sanitaires et environnementales, tandis que la pétition demande aux responsables politiques l’organisation d’un référendum local permettant à la population polynésienne de se prononcer sur l’opportunité des 193 essais nucléaires conduits par la France à Moruroa et Fangataufau, de 1966 à 1996, et sur d’éventuelles réparations par l'Etat.
Une manifestation est organisée lundi toute la journée dans l’avenue Pouvanaa’a Oopa, à Papeete devant le Haut-commissariat. Mardi, les deux associations invitent à une marche au départ du rond-point Chirac à 8 heures jusqu’au Haut-commissariat puis à la Présidence, où un courrier doit être remis aux représentants de l’Etat et du Pays demandant l’organisation d’un référendum local sur la question du nucléaire, à l’aube de commémorer le 50e anniversaire du premier essai nucléaire français, à Moruroa le 2 juillet 1966. Cette demande sera faite à l’appui des pétitions recueillies en un peu plus d’un mois.
"L’article premier du statut d’autonomie permet l’organisation d’un référendum interne. Nous sommes convaincus que nous avons un problème grave vis-à-vis du fait nucléaire", expose le père Auguste Carlson, président de l’association 193. "Et que ce pays essaye de faire semblant depuis plusieurs années. Les trente ans d’expérimentation nucléaires pèsent sur notre quotidien aussi bien par son histoire que sur les problèmes économiques et sanitaires et culturels auxquels nous sommes confrontés. Nous avons tous lu cette enquête désolante à propos de la méconnaissance des jeunes sur l’histoire nucléaire de notre pays. C’est un problème grave. Plus personne n’en parle alors que les conséquences sont toujours là. Nous devons réveiller les consciences et réunir tout le monde autour de ce drame. Que les élus demandent à nos populations ce qu’elles pensent du nucléaire ! Que le Pays entende ce qui se passe dans nos îles ! Qu’un débat s’ouvre ! Pas un débat interne et sans conséquence, qui divise les politiques entre eux".
"Ce que nous voulons, c’est obtenir une demande de l’Etat français devant le peuple polynésien. Il nous semble que 193 essais nucléaires, ce n’est pas rien. Récemment, le haut-commissaire a déclaré que les essais nucléaires avaient été propres. Pour nous c’est intolérable. On ne peut plus entendre un tel discours", insiste le père Auguste.
L’association 193 a été constituée en août 2014 et affirme compter plus de 600 membres actifs répartis dans 29 sections à travers la Polynésie française. Elle s’est donné pour objectif d’œuvrer pour que vive dans la mémoire locale le souvenir des essais nucléaires réalisés en Polynésie française.
Les associations 193 et Moruroa e tatou entendent se mobiliser lors du passage de François Hollande, le 22 février prochain. "Si on peut le voir, on le verra", prévient Roland Oldham, président de l’association Moruroa e tatou. "Et on lui rappellera que l’Etat nous a menti".
Le 22 février prochain, l’antenne 193 de Raiatea, créée le 19 janvier dernier, prépare une manifestation en marge de la visite du Président de la République sur le site archéologique de Taputapuatea.
"Ce que nous voulons, c’est obtenir une demande de l’Etat français devant le peuple polynésien. Il nous semble que 193 essais nucléaires, ce n’est pas rien. Récemment, le haut-commissaire a déclaré que les essais nucléaires avaient été propres. Pour nous c’est intolérable. On ne peut plus entendre un tel discours", insiste le père Auguste.
L’association 193 a été constituée en août 2014 et affirme compter plus de 600 membres actifs répartis dans 29 sections à travers la Polynésie française. Elle s’est donné pour objectif d’œuvrer pour que vive dans la mémoire locale le souvenir des essais nucléaires réalisés en Polynésie française.
Les associations 193 et Moruroa e tatou entendent se mobiliser lors du passage de François Hollande, le 22 février prochain. "Si on peut le voir, on le verra", prévient Roland Oldham, président de l’association Moruroa e tatou. "Et on lui rappellera que l’Etat nous a menti".
Le 22 février prochain, l’antenne 193 de Raiatea, créée le 19 janvier dernier, prépare une manifestation en marge de la visite du Président de la République sur le site archéologique de Taputapuatea.