NOUMÉA, 3 mars 2014 (AFP) - La révision des listes électorales spéciales pour les provinciales du 11 mai a débuté lundi en Nouvelle-Calédonie, sous l'égide de magistrats, alors que ce sujet sensible divise indépendantistes et loyalistes.
Douze magistrats nommés par le premier président de la Cour de cassation sont arrivés en fin de semaine dernière à Nouméa pour présider les Commissions administratives spéciales (CAS) des 263 bureaux de vote.
Au sein de ces commissions siègent également un représentant du maire de la commune, un représentant du haut-commissaire de la République et deux électeurs, issus chacun de l'une des deux grandes familles politiques de Nouvelle-Calédonie.
Jusqu'à la fin du mois d'avril, les listes vont être passées au peigne fin pour s'assurer que seules les personnes qui y sont autorisées prendront part au vote. Des recours devant les tribunaux sont possibles en cas de contestation.
En vertu de l'accord de Nouméa, qui organise la décolonisation par étapes de la Nouvelle-Calédonie, des restrictions ont été apportées au corps électoral, dans cet archipel, qui fut avec l'Algérie, la seule colonie de peuplement de l'empire français.
Les élections du 11 mai sont cruciales car elles ouvrent le dernier mandat (2014-2018) de l'accord de Nouméa, au cours duquel les élus du Congrès pourront décider à la majorité des 3/5e de la tenue d'un référendum d'autodétermination.
L'interprétation des textes soulève cependant la polémique. Les indépendantistes, par la voix du président du Congrès Roch Wamytan, réclament la radiation de 6.720 électeurs, en s'appuyant sur un arrêt de la Cour de cassation de novembre 2011.
Ce dernier conclut que l'inscription sur la liste électorale générale de 1998 est impérative pour pouvoir voter aux provinciales, au terme de dix ans d'installation en Nouvelle-Calédonie.
Avançant un autre arrêt, les non-indépendantistes sont vent debout contre les requêtes des indépendantistes.
Mercredi à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a énoncé "les principes clairs", qui devront guider la révision des listes de Nouvelle-Calédonie.
"L'examen de la condition d'installation en Nouvelle-Calédonie en 1998 devra être conduit avec un soin particulier, sur la base de la consultation de la liste électorale générale de 1998 ou de tout élément établissant cette installation", a-t-il déclaré, se démarquant de la vision de M. Wamytan.
Environ 150.000 électeurs figurent sur la liste spéciale pour les élections provinciales et 25.000 en sont exclus.
Douze magistrats nommés par le premier président de la Cour de cassation sont arrivés en fin de semaine dernière à Nouméa pour présider les Commissions administratives spéciales (CAS) des 263 bureaux de vote.
Au sein de ces commissions siègent également un représentant du maire de la commune, un représentant du haut-commissaire de la République et deux électeurs, issus chacun de l'une des deux grandes familles politiques de Nouvelle-Calédonie.
Jusqu'à la fin du mois d'avril, les listes vont être passées au peigne fin pour s'assurer que seules les personnes qui y sont autorisées prendront part au vote. Des recours devant les tribunaux sont possibles en cas de contestation.
En vertu de l'accord de Nouméa, qui organise la décolonisation par étapes de la Nouvelle-Calédonie, des restrictions ont été apportées au corps électoral, dans cet archipel, qui fut avec l'Algérie, la seule colonie de peuplement de l'empire français.
Les élections du 11 mai sont cruciales car elles ouvrent le dernier mandat (2014-2018) de l'accord de Nouméa, au cours duquel les élus du Congrès pourront décider à la majorité des 3/5e de la tenue d'un référendum d'autodétermination.
L'interprétation des textes soulève cependant la polémique. Les indépendantistes, par la voix du président du Congrès Roch Wamytan, réclament la radiation de 6.720 électeurs, en s'appuyant sur un arrêt de la Cour de cassation de novembre 2011.
Ce dernier conclut que l'inscription sur la liste électorale générale de 1998 est impérative pour pouvoir voter aux provinciales, au terme de dix ans d'installation en Nouvelle-Calédonie.
Avançant un autre arrêt, les non-indépendantistes sont vent debout contre les requêtes des indépendantistes.
Mercredi à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a énoncé "les principes clairs", qui devront guider la révision des listes de Nouvelle-Calédonie.
"L'examen de la condition d'installation en Nouvelle-Calédonie en 1998 devra être conduit avec un soin particulier, sur la base de la consultation de la liste électorale générale de 1998 ou de tout élément établissant cette installation", a-t-il déclaré, se démarquant de la vision de M. Wamytan.
Environ 150.000 électeurs figurent sur la liste spéciale pour les élections provinciales et 25.000 en sont exclus.