Nouméa, France | AFP | mardi 17/02/2015 - Les membres du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, cantonnés depuis deux mois à l'expédition des affaires courantes, ont une nouvelle fois échoué mardi à élire un(e) président(e), en raison de discordes entre les non-indépendantistes.
Pour la troisième fois depuis le 31 décembre, le haut-commissaire de la République avait convoqué le gouvernement collégial, dans l'optique de lui trouver un chef.
Dewe Gorodé, "ministre indépendantiste" et doyenne, a toutefois refusé de présider la séance, dénonçant la "mascarade" des non-indépendantistes, majoritaires au sein de l'exécutif, avec six membres sur onze, mais très divisés et incapables de s'entendre sur un candidat.
"J'ai estimé que c'était humiliant pour notre pays d'être convoqué à des séances qui ne débouchent sur rien, parce que les responsables de cette situation n'ont pas jugé bon jusqu'à aujourd'hui d'engager le dialogue", a-t-elle déclaré.
Elle a prôné la recherche d'une solution collégiale, dans l'esprit de l'accord de Nouméa (1998), statut qui organise la décolonisation progressive de l'archipel et qui est le fruit d'un consensus entre la droite non-indépendantiste et les Kanaks indépendantistes.
"Le fait majoritaire n'est pas un fait suffisant en Nouvelle-Calédonie. Il faut faire fonctionner cette collégialité", a de son côté acquiescé Sonia Backes (Union pour la Calédonie dans la France), souhaitant des discussions au sein de la droite et avec les indépendantistes.
Le 16 décembre, les "ministres" de Calédonie ensemble (CE, centre doit) ont fait chuter le gouvernement, estimant que le Rassemblement-UMP avait rompu l'accord de gouvernance, conclu à droite au lendemain des élections provinciales de mai 2014. Le R-UMP avait refusé de voter la création d'impôts nouveaux, destinés à rétablir l'équilibre des comptes sociaux.
CE, principale formation non-indépendantiste, revendique depuis la présidence du gouvernement ou, sinon, un retour aux urnes précédé d'une modification du mode de scrutin proportionnel.
"La proportionnelle intégrale n'est plus pertinente dans le contexte actuel de balkanisation (de la scène politique)", a indiqué à l'AFP Philippe Gomes, leader de CE et député UDI.
Il suggère la mise en place "d'une prime majoritaire, de façon à permettre à la formation arrivée en tête aux élections de gouverner".
A Paris, la ministre des Outre-mer, Georges Pau-Langevin, a plusieurs fois au cours de cette crise exhorté les acteurs calédoniens à trouver une solution "par le dialogue".
Pour la troisième fois depuis le 31 décembre, le haut-commissaire de la République avait convoqué le gouvernement collégial, dans l'optique de lui trouver un chef.
Dewe Gorodé, "ministre indépendantiste" et doyenne, a toutefois refusé de présider la séance, dénonçant la "mascarade" des non-indépendantistes, majoritaires au sein de l'exécutif, avec six membres sur onze, mais très divisés et incapables de s'entendre sur un candidat.
"J'ai estimé que c'était humiliant pour notre pays d'être convoqué à des séances qui ne débouchent sur rien, parce que les responsables de cette situation n'ont pas jugé bon jusqu'à aujourd'hui d'engager le dialogue", a-t-elle déclaré.
Elle a prôné la recherche d'une solution collégiale, dans l'esprit de l'accord de Nouméa (1998), statut qui organise la décolonisation progressive de l'archipel et qui est le fruit d'un consensus entre la droite non-indépendantiste et les Kanaks indépendantistes.
"Le fait majoritaire n'est pas un fait suffisant en Nouvelle-Calédonie. Il faut faire fonctionner cette collégialité", a de son côté acquiescé Sonia Backes (Union pour la Calédonie dans la France), souhaitant des discussions au sein de la droite et avec les indépendantistes.
Le 16 décembre, les "ministres" de Calédonie ensemble (CE, centre doit) ont fait chuter le gouvernement, estimant que le Rassemblement-UMP avait rompu l'accord de gouvernance, conclu à droite au lendemain des élections provinciales de mai 2014. Le R-UMP avait refusé de voter la création d'impôts nouveaux, destinés à rétablir l'équilibre des comptes sociaux.
CE, principale formation non-indépendantiste, revendique depuis la présidence du gouvernement ou, sinon, un retour aux urnes précédé d'une modification du mode de scrutin proportionnel.
"La proportionnelle intégrale n'est plus pertinente dans le contexte actuel de balkanisation (de la scène politique)", a indiqué à l'AFP Philippe Gomes, leader de CE et député UDI.
Il suggère la mise en place "d'une prime majoritaire, de façon à permettre à la formation arrivée en tête aux élections de gouverner".
A Paris, la ministre des Outre-mer, Georges Pau-Langevin, a plusieurs fois au cours de cette crise exhorté les acteurs calédoniens à trouver une solution "par le dialogue".