FICHE D’IDENTITE
25 769 habitants
18 561 électeurs
1740 hectares
35 conseillers municipaux à élire
Maire sortant : Michel Buillard (en poste depuis 1995)
Conseil sortant : 35 membres
Résultat du 1er tour :
Inscrits : 17 617
Votants : 11 376
Exprimés : 11 216
Abstentions : 35,43%
Listes voix % sièges
Teriiteporouarai (DVD) 1 238 11,04% 2
Buillard (UMP) 6 491 57,87% 28
Salmon (UPLD) 3 487 31,09% 5
25 769 habitants
18 561 électeurs
1740 hectares
35 conseillers municipaux à élire
Maire sortant : Michel Buillard (en poste depuis 1995)
Conseil sortant : 35 membres
Résultat du 1er tour :
Inscrits : 17 617
Votants : 11 376
Exprimés : 11 216
Abstentions : 35,43%
Listes voix % sièges
Teriiteporouarai (DVD) 1 238 11,04% 2
Buillard (UMP) 6 491 57,87% 28
Salmon (UPLD) 3 487 31,09% 5
Papeete perd des habitants. Depuis le début des années 2000, on constate une régulière érosion démographique de la capitale administrative et économique polynésienne. Au point que les résultats du recensement de 2012 mettent la population de Papeete au même niveau qu’il y a 40 ans, à quelques centaines habitants près.
L’étroitesse du territoire de la commune y est sans doute pour quelque chose. Papeete a peu d’espace à aménager pour accueillir de nouveaux habitants. D’autant qu’à l’intérieur même de ses limites, l’espace public n’est pas forcément communal : le Pays et le Port autonome ont la main sur des zones essentielles. Aussi pour le citoyen, il n’est pas toujours facile de faire la part des choses. Le parc sur 4 hectares du Jardin de Paofai, inauguré en février 2010 ? Un domaine public du Pays. Le projet d’une marina sur le front de mer de Papeete qui apporterait un plus pour le tourisme de la ville ? Les travaux ont démarré en janvier dernier, mais il s’agit d’une réalisation du Port autonome…
Pourtant, c’est encore à Papeete que tout se passe et se concentre : toutes les administrations de l’Etat et du Pays y ont leur siège, l’activité commerciale y est toujours très présente, les activités culturelles y sont concentrées (Maison de la culture, cinémas, médiathèque, conservatoire). Mais, avec l’arrivée chaque matin de 100 000 véhicules en provenance de l’Ouest et de l’Est, Papeete est une ville de passage qui se gonfle artificiellement chaque matin, dès l’aube, et se vide en fin d’après-midi. Cet afflux massif de véhicules, en semaine, est un casse-tête permanent car il est à géométrie variable. Papeete connaît ainsi des embouteillages à certaines heures stratégiques –d’où une ville quadrillée par de très larges avenues à grande circulation- mais elle se trouve le plus souvent à l’arrêt dès 17 heures et carrément désertée le week-end.
Touristiquement, la ville manque considérablement d’attraits en dehors de sa cathédrale et du PK 0 dressé à son pied. Seul point d’ancrage pour les croisiéristes et les touristes qui débarquent en ville : le marché en journée et les roulottes de la place Vaiete en soirée. Les visiteurs retiennent de leur passage en ville, un manque d’entretien général avec des immeubles décrépits et des trottoirs casse-gueule : en moins d’une heure, le tour est bouclé.
Depuis 19 ans, Michel Buillard est le 11e maire de la plus ancienne commune de Polynésie, érigée en 1890. Sa grande réalisation (poussé par l’urgence réglementaire) est la mise en place progressive, depuis 2006, du réseau d’assainissement public de la ville. La station d’épuration biologique de la commune à Fare Ute sera mise en service en 2015, mais là encore Pays et Etat (et même l’Europe) sont venus à la rescousse de la municipalité pour les financements à fournir. Le budget 2013 de la commune de Papeete était de 7,5 milliards de Fcfp dont 1,8 milliard en investissement.
L’étroitesse du territoire de la commune y est sans doute pour quelque chose. Papeete a peu d’espace à aménager pour accueillir de nouveaux habitants. D’autant qu’à l’intérieur même de ses limites, l’espace public n’est pas forcément communal : le Pays et le Port autonome ont la main sur des zones essentielles. Aussi pour le citoyen, il n’est pas toujours facile de faire la part des choses. Le parc sur 4 hectares du Jardin de Paofai, inauguré en février 2010 ? Un domaine public du Pays. Le projet d’une marina sur le front de mer de Papeete qui apporterait un plus pour le tourisme de la ville ? Les travaux ont démarré en janvier dernier, mais il s’agit d’une réalisation du Port autonome…
Pourtant, c’est encore à Papeete que tout se passe et se concentre : toutes les administrations de l’Etat et du Pays y ont leur siège, l’activité commerciale y est toujours très présente, les activités culturelles y sont concentrées (Maison de la culture, cinémas, médiathèque, conservatoire). Mais, avec l’arrivée chaque matin de 100 000 véhicules en provenance de l’Ouest et de l’Est, Papeete est une ville de passage qui se gonfle artificiellement chaque matin, dès l’aube, et se vide en fin d’après-midi. Cet afflux massif de véhicules, en semaine, est un casse-tête permanent car il est à géométrie variable. Papeete connaît ainsi des embouteillages à certaines heures stratégiques –d’où une ville quadrillée par de très larges avenues à grande circulation- mais elle se trouve le plus souvent à l’arrêt dès 17 heures et carrément désertée le week-end.
Touristiquement, la ville manque considérablement d’attraits en dehors de sa cathédrale et du PK 0 dressé à son pied. Seul point d’ancrage pour les croisiéristes et les touristes qui débarquent en ville : le marché en journée et les roulottes de la place Vaiete en soirée. Les visiteurs retiennent de leur passage en ville, un manque d’entretien général avec des immeubles décrépits et des trottoirs casse-gueule : en moins d’une heure, le tour est bouclé.
Depuis 19 ans, Michel Buillard est le 11e maire de la plus ancienne commune de Polynésie, érigée en 1890. Sa grande réalisation (poussé par l’urgence réglementaire) est la mise en place progressive, depuis 2006, du réseau d’assainissement public de la ville. La station d’épuration biologique de la commune à Fare Ute sera mise en service en 2015, mais là encore Pays et Etat (et même l’Europe) sont venus à la rescousse de la municipalité pour les financements à fournir. Le budget 2013 de la commune de Papeete était de 7,5 milliards de Fcfp dont 1,8 milliard en investissement.
Michel Buillard
63 ans. Maire sortant.
Ex député de 1997 à 2012, Michel Buillard est engagé en politique depuis longtemps. Sa carrière, il l’entame d’abord comme élu territorial et membre du gouvernement polynésien. Entre 1984 et 1997, il est nommé de très nombreuses fois ministre du Pays, avec des portefeuilles variés. Il est maire de Papeete depuis 1995. En mai 2013, il a retrouvé un siège de représentant à l’assemblée de Polynésie française après avoir réintégré le clan Tahoeraa qu’il avait délaissé en 2008.
Aux dernières élections municipales de 2008, il avait réussi l’exploit d’être élu dès le premier tour, grâce à une alliance composée avec le parti To Tatou Ai’a. Six ans plus tard, Nicole Bouteau et Jules Ienfa, respectivement 3e adjointe et conseiller municipal de sa majorité sortante se présentent en adversaires.
Michel Buillard a présenté sa liste, Ia Ora Papeete, la semaine dernière sur laquelle figurent des personnalités «orange» : Bruno Marty ex ministre de l’Equipement et René Temeharo mais aussi Charles Fong Loi et Robert Tanseau (du parti Taatira no te hau). Dans les projets du maire sortant, un travail à mener sur les quartiers et la création d’un musée au Fare Manihini.
63 ans. Maire sortant.
Ex député de 1997 à 2012, Michel Buillard est engagé en politique depuis longtemps. Sa carrière, il l’entame d’abord comme élu territorial et membre du gouvernement polynésien. Entre 1984 et 1997, il est nommé de très nombreuses fois ministre du Pays, avec des portefeuilles variés. Il est maire de Papeete depuis 1995. En mai 2013, il a retrouvé un siège de représentant à l’assemblée de Polynésie française après avoir réintégré le clan Tahoeraa qu’il avait délaissé en 2008.
Aux dernières élections municipales de 2008, il avait réussi l’exploit d’être élu dès le premier tour, grâce à une alliance composée avec le parti To Tatou Ai’a. Six ans plus tard, Nicole Bouteau et Jules Ienfa, respectivement 3e adjointe et conseiller municipal de sa majorité sortante se présentent en adversaires.
Michel Buillard a présenté sa liste, Ia Ora Papeete, la semaine dernière sur laquelle figurent des personnalités «orange» : Bruno Marty ex ministre de l’Equipement et René Temeharo mais aussi Charles Fong Loi et Robert Tanseau (du parti Taatira no te hau). Dans les projets du maire sortant, un travail à mener sur les quartiers et la création d’un musée au Fare Manihini.
Tauhiti nena
46 ans. Cadre dans l’éducation
Ayant été ministre à quatre reprises, durant les différents gouvernements Temaru, Tauhiti Nena est devenu une figure forte et incarnant la relèvedu parti Tāvini huira’atira. Il est également conseiller municipal à la mairie de Fa’a’a depuis 2008. Malgré deux échecs, aux législatives (2012) et aux territoriales (2013), il participera aux prochaines élections municipales avec une liste d’ouverture « Pape’ete, tō’u ‘oire – Pape’ete, ma ville ». Cette fois, il part confiant avec le soutien d’Oscar Temaru, le leader du parti indépendantiste, ainsi que du comité politique du parti dont il a été nommé président en juin dernier. Issu des quartiers Paraita et Tipaerui, Tauhiti Nena entend défendre la cause des jeunes et transformer la ville de Pape’ete « en un lieu où il fait bon vivre, sécurisée et surtout accueillante pour les touristes ! ». Dans son programme, il souhaite améliorer le service rendu aux citoyens, mettre en valeur le patrimoine communal, mais également développer le rayonnement de la ville de Pape’ete. Dans sa liste figurent quelques personnalités issues de la vie publique et associative telles que Teave Chaumette, Hans Amaru ou encore Jean Michel Carlson. Tauhiti Nena se dit « fin prêt à pour un réel changement ! ».
46 ans. Cadre dans l’éducation
Ayant été ministre à quatre reprises, durant les différents gouvernements Temaru, Tauhiti Nena est devenu une figure forte et incarnant la relèvedu parti Tāvini huira’atira. Il est également conseiller municipal à la mairie de Fa’a’a depuis 2008. Malgré deux échecs, aux législatives (2012) et aux territoriales (2013), il participera aux prochaines élections municipales avec une liste d’ouverture « Pape’ete, tō’u ‘oire – Pape’ete, ma ville ». Cette fois, il part confiant avec le soutien d’Oscar Temaru, le leader du parti indépendantiste, ainsi que du comité politique du parti dont il a été nommé président en juin dernier. Issu des quartiers Paraita et Tipaerui, Tauhiti Nena entend défendre la cause des jeunes et transformer la ville de Pape’ete « en un lieu où il fait bon vivre, sécurisée et surtout accueillante pour les touristes ! ». Dans son programme, il souhaite améliorer le service rendu aux citoyens, mettre en valeur le patrimoine communal, mais également développer le rayonnement de la ville de Pape’ete. Dans sa liste figurent quelques personnalités issues de la vie publique et associative telles que Teave Chaumette, Hans Amaru ou encore Jean Michel Carlson. Tauhiti Nena se dit « fin prêt à pour un réel changement ! ».
Jules Ienfa
64 ans. Médecin.
Ancien médecin chef du service de la protection infantile, Jules Ienfa a démarré sa carrière politique en 1991 : conseiller technique, directeur de cabinet puis ministre de la santé de 2008 à 2010. Il fait son entrée au conseil municipal de Papeete en 2008, lors des dernières élections municipales où il soutient alors le maire sortant Michel Buillard, à la faveur d’une alliance politique. S’il est en tête de la liste Papeete A Tu, Jules Ienfa forme un binôme avec Nicole Bouteau, 3e adjointe sortante de la ville. Tous les deux ont réalisé un état des lieux sans concession de leur ville : population en diminution, commerces fermés, montée de l’insécurité, perte de leadership de la capitale polynésienne. Leur ambition : «faire revivre Papeete en tant que capitale économique, touristique et culturelle» avec un dispositif de revitalisation du centre ville pour qu’il devienne un lieu où l’on s’arrête et non pas seulement un passage. Autre axe du programme : retisser les liens entre le centre ville et les quartiers périphériques par la création, notamment, de navettes de bus internes à la commune.
64 ans. Médecin.
Ancien médecin chef du service de la protection infantile, Jules Ienfa a démarré sa carrière politique en 1991 : conseiller technique, directeur de cabinet puis ministre de la santé de 2008 à 2010. Il fait son entrée au conseil municipal de Papeete en 2008, lors des dernières élections municipales où il soutient alors le maire sortant Michel Buillard, à la faveur d’une alliance politique. S’il est en tête de la liste Papeete A Tu, Jules Ienfa forme un binôme avec Nicole Bouteau, 3e adjointe sortante de la ville. Tous les deux ont réalisé un état des lieux sans concession de leur ville : population en diminution, commerces fermés, montée de l’insécurité, perte de leadership de la capitale polynésienne. Leur ambition : «faire revivre Papeete en tant que capitale économique, touristique et culturelle» avec un dispositif de revitalisation du centre ville pour qu’il devienne un lieu où l’on s’arrête et non pas seulement un passage. Autre axe du programme : retisser les liens entre le centre ville et les quartiers périphériques par la création, notamment, de navettes de bus internes à la commune.