Pas encore nommé, mais déjà contesté par certains, le nouveau DGS de Mahina devra faire ses preuves.
MAHINA, le 05/09/2016 - Neuf personnes ont postulé au poste de directeur général des services (DGS) à Mahina. Ils avaient jusqu'au 1er septembre pour se faire connaitre. Aujourd'hui, le maire a déterminé un choix préliminaire, mais il doit tout d'abord consulter sa majorité. Ce qui est certain, c'est que Tania Pani, la DGS par intérim, n'assurera pas cette fonction.
Le maire de Mahina, Damas Teuira, préfère garder encore le secret sur le nom de son futur directeur général des services (DGS). L'annonce sera faite devant les élus de sa majorité, soit ce mardi ou ce mercredi. En tous les cas, son choix prémiminaire est fait. Mais il lui reste encore à recevoir les candidats en entretien avant de se positionner définitivement. Ce serait une personne qui répond à tous les critères que s'est fixé le maire. "J'attends de cette personne qu'elle soit loyale, que les relations avec le tāvana soient au beau fixe, en dehors de la partie technique, administrative… J'attends aussi que cette personne maitrise bien la gestion communale. Il faut que ce soit un candidat sur lequel je peux me reposer", explique-t-il.
L'annonce pour le recrutement du futur DGS de Mahina a été publiée durant plusieurs jours sur le site du centre de gestion et de formation (CGF). Les candidats avaient jusqu'au 1er septembre pour déposer leurs candidatures. Vendredi dernier, ils étaient neuf à avoir postulé et parmi eux, beaucoup avaient le profil idéal.
Et, parmi eux, se trouvait aussi celle qui assurait l'intérim, Tania Pani. Une candidature qui n'a pas été retenue par le maire. "Je ne sais pas, peut-être qu'avec un autre tāvana se serait passé, mais avec moi, non. Après, on ne m'impose pas des candidats que je ne veux pas, c'est aussi simple que ça. Si je dois faire un choix, je l'assumerai jusqu'au bout. Je sais que je suis en train de bousculer pas mal de choses, mais voilà. Tania a des qualités, mais de là à occuper ce poste-là, je ne pense pas."
Et cette décision met un peu le feu aux poudres, puisque la deuxième adjointe au maire, Tenuhiarii Faua soutenait la candidature de Tania Pani. "Je travaille avec elle depuis huit mois, on a vu les stratégies d'interventions sur Mahina, surtout la partie des ressources humaines et des finances. Nous allions proposer un produit qui est dans la continuité de ce qui a été fait depuis 2011. Notre objectif principal, au départ, était d'optimiser les ressources
humaines et les finances de la commune. Et c'est ce que nous proposions", précise Tenuhiarii Faua.
Instabilité ou pas au sein de la majorité de Mahina, l'élue en charge des ressources humaines préfère relativiser. Pas question pour elle de démissionner ou de semer le trouble au sein de la majorité. En revanche, elle reste sceptique sur le plan technique. "Nous ne sommes pas bons dans la manière de faire. On prendra un nouveau DGS qui devra tout apprendre sur la commune. On repart à zéro", regrette-t-elle.
Tenuhiarii Faua attend de voir le travail du futur DGS. "Cette personne est sûrement compétente, mais on ne le connait pas", clame-t-elle. De son côté, Tania Pani assurera donc les fonctions de directrice des affaires administratives et financières.
Quant au futur DGS de Mahina, son nom sera dévoilé d'ici quelques jours. Selon nos informations, le choix du maire pourrait se porter sur un juriste métropolitain, malgré les erreurs du passé. "Je pense que les salariés pourraient contester cette nomination, mais j'ai confiance en mon choix et je sais que ce sera le bon".
Damas Teuira se donne encore trois jours avant la nomination officielle du futur DGS de Mahina.
Le maire de Mahina, Damas Teuira, préfère garder encore le secret sur le nom de son futur directeur général des services (DGS). L'annonce sera faite devant les élus de sa majorité, soit ce mardi ou ce mercredi. En tous les cas, son choix prémiminaire est fait. Mais il lui reste encore à recevoir les candidats en entretien avant de se positionner définitivement. Ce serait une personne qui répond à tous les critères que s'est fixé le maire. "J'attends de cette personne qu'elle soit loyale, que les relations avec le tāvana soient au beau fixe, en dehors de la partie technique, administrative… J'attends aussi que cette personne maitrise bien la gestion communale. Il faut que ce soit un candidat sur lequel je peux me reposer", explique-t-il.
L'annonce pour le recrutement du futur DGS de Mahina a été publiée durant plusieurs jours sur le site du centre de gestion et de formation (CGF). Les candidats avaient jusqu'au 1er septembre pour déposer leurs candidatures. Vendredi dernier, ils étaient neuf à avoir postulé et parmi eux, beaucoup avaient le profil idéal.
Et, parmi eux, se trouvait aussi celle qui assurait l'intérim, Tania Pani. Une candidature qui n'a pas été retenue par le maire. "Je ne sais pas, peut-être qu'avec un autre tāvana se serait passé, mais avec moi, non. Après, on ne m'impose pas des candidats que je ne veux pas, c'est aussi simple que ça. Si je dois faire un choix, je l'assumerai jusqu'au bout. Je sais que je suis en train de bousculer pas mal de choses, mais voilà. Tania a des qualités, mais de là à occuper ce poste-là, je ne pense pas."
Et cette décision met un peu le feu aux poudres, puisque la deuxième adjointe au maire, Tenuhiarii Faua soutenait la candidature de Tania Pani. "Je travaille avec elle depuis huit mois, on a vu les stratégies d'interventions sur Mahina, surtout la partie des ressources humaines et des finances. Nous allions proposer un produit qui est dans la continuité de ce qui a été fait depuis 2011. Notre objectif principal, au départ, était d'optimiser les ressources
humaines et les finances de la commune. Et c'est ce que nous proposions", précise Tenuhiarii Faua.
Instabilité ou pas au sein de la majorité de Mahina, l'élue en charge des ressources humaines préfère relativiser. Pas question pour elle de démissionner ou de semer le trouble au sein de la majorité. En revanche, elle reste sceptique sur le plan technique. "Nous ne sommes pas bons dans la manière de faire. On prendra un nouveau DGS qui devra tout apprendre sur la commune. On repart à zéro", regrette-t-elle.
Tenuhiarii Faua attend de voir le travail du futur DGS. "Cette personne est sûrement compétente, mais on ne le connait pas", clame-t-elle. De son côté, Tania Pani assurera donc les fonctions de directrice des affaires administratives et financières.
Quant au futur DGS de Mahina, son nom sera dévoilé d'ici quelques jours. Selon nos informations, le choix du maire pourrait se porter sur un juriste métropolitain, malgré les erreurs du passé. "Je pense que les salariés pourraient contester cette nomination, mais j'ai confiance en mon choix et je sais que ce sera le bon".
Damas Teuira se donne encore trois jours avant la nomination officielle du futur DGS de Mahina.
Damas Teuira
Maire de Mahina
"Il faut remettre de l'ordre"
Parmi les candidats qui ont postulé, y a-t-il des candidatures qui attirent ton attention ?
"Oui et il y a une candidature que je verrais bien à ce poste. Il a un BAC+10 avec une grosse connaissance dans la gestion communale. Mais le processus d'intégration n'est pas encore terminé. Je compte bien informer officiellement la majorité sur le choix final du candidat qui occupera ce poste. C'est une personne qui a vécu longtemps en Polynésie et qui connait bien la culture locale et la vie de notre collectivité. Parmi les candidats, il y a un qui m'intéresse vraiment."
En vous écoutant, le futur DGS de Mahina serait un métropolitain. Gilles Lorfelin était aussi un métropolitain et très critiqué par plusieurs employés communaux. N'avez-vous pas peur que cette candidature pourrait aussi être contestée ?
"Au-delà de l'aspect lié à l'appartenance métropolitaine ou locale, je ne crois pas que mon choix va s'arrêter à cela. Je regarde au-delà de ces clivages-là. L'expérience précédente a laissé beaucoup de traces dans la gestion communale et n'a pas été accueillie de manière uniforme par les salariés. Cela a été une expérience douloureuse. Dommage. Mais je m'engage et je fais le pari que ce sera un candidat qui va correspondre à mon choix. Et mon choix de gestion, c'est la simplicité, le suivi dans la compétence des dossiers, mais surtout la proximité avec l'ensemble des salariés. Je ne m'arrête pas à l'origine des candidats. Mon choix va être basé sur la maitrise des dossiers, mais aussi sur la proximité avec les salariés. Il faut aussi que ce soit une personne honnête, loyale et humble. Je pense qu'il faut changer les mentalités. Mais surtout, faire preuve d'humilité et de disponibilité envers les différentes situations des salariés, sur différents domaines. C'est vraiment cet aspect managérial que j'attends. Il faut que ça soit une personne qui intègre la gestion humaine et mon choix est parti là-dessus."
Comment allez-vous gérer votre majorité, en sachant surtout qu'il y a des personnes qui ne sont pas forcément d'accord avec vous ?
"Je continuerai à faire du mieux que je peux. Pour moi, ce poste-là va beaucoup aider à rassembler tout le monde. Après, il faut qu'on soit honnête. Il y a une bonne partie qui veut changer et trouver quelque chose de mieux et une autre partie qui veut faire avec. Et moi, je suis au milieu. Après la décision, je continuerai à avancer parce que je sais que demain ce sera mieux. Après, il ne faut pas oublier que nous n'avons pas beaucoup de cadres dans la commune de Mahina. Je me base vraiment sur l'expérience technique, administrative, financière et juridique du futur DGS, parce qu'il faut remettre de l'ordre."
Maire de Mahina
"Il faut remettre de l'ordre"
Parmi les candidats qui ont postulé, y a-t-il des candidatures qui attirent ton attention ?
"Oui et il y a une candidature que je verrais bien à ce poste. Il a un BAC+10 avec une grosse connaissance dans la gestion communale. Mais le processus d'intégration n'est pas encore terminé. Je compte bien informer officiellement la majorité sur le choix final du candidat qui occupera ce poste. C'est une personne qui a vécu longtemps en Polynésie et qui connait bien la culture locale et la vie de notre collectivité. Parmi les candidats, il y a un qui m'intéresse vraiment."
En vous écoutant, le futur DGS de Mahina serait un métropolitain. Gilles Lorfelin était aussi un métropolitain et très critiqué par plusieurs employés communaux. N'avez-vous pas peur que cette candidature pourrait aussi être contestée ?
"Au-delà de l'aspect lié à l'appartenance métropolitaine ou locale, je ne crois pas que mon choix va s'arrêter à cela. Je regarde au-delà de ces clivages-là. L'expérience précédente a laissé beaucoup de traces dans la gestion communale et n'a pas été accueillie de manière uniforme par les salariés. Cela a été une expérience douloureuse. Dommage. Mais je m'engage et je fais le pari que ce sera un candidat qui va correspondre à mon choix. Et mon choix de gestion, c'est la simplicité, le suivi dans la compétence des dossiers, mais surtout la proximité avec l'ensemble des salariés. Je ne m'arrête pas à l'origine des candidats. Mon choix va être basé sur la maitrise des dossiers, mais aussi sur la proximité avec les salariés. Il faut aussi que ce soit une personne honnête, loyale et humble. Je pense qu'il faut changer les mentalités. Mais surtout, faire preuve d'humilité et de disponibilité envers les différentes situations des salariés, sur différents domaines. C'est vraiment cet aspect managérial que j'attends. Il faut que ça soit une personne qui intègre la gestion humaine et mon choix est parti là-dessus."
Comment allez-vous gérer votre majorité, en sachant surtout qu'il y a des personnes qui ne sont pas forcément d'accord avec vous ?
"Je continuerai à faire du mieux que je peux. Pour moi, ce poste-là va beaucoup aider à rassembler tout le monde. Après, il faut qu'on soit honnête. Il y a une bonne partie qui veut changer et trouver quelque chose de mieux et une autre partie qui veut faire avec. Et moi, je suis au milieu. Après la décision, je continuerai à avancer parce que je sais que demain ce sera mieux. Après, il ne faut pas oublier que nous n'avons pas beaucoup de cadres dans la commune de Mahina. Je me base vraiment sur l'expérience technique, administrative, financière et juridique du futur DGS, parce qu'il faut remettre de l'ordre."