A Tubuai, on recense 170 hectares de pins des caraïbes. Il s’agit d’un gisement estimé de 25 500 m3 en bois de sciage et, potentiellement, une capacité de production annuelle de 850 m3 en bois d’œuvre pour la SAS Tubuai Bois.
PAPEETE, 24 avril 2017 - La société Tubuai Bois a signé lundi une convention de partenariat financier avec la SEM Sofidep pour le développement de son exploitation de bois de sciage à partir de la ressource locale en Pinus caribaea. Tandis que l’exploitation du Pinus se développe à Tubuai, Hiva Oa et bientôt Nuku Hiva, l'industrie du bois est aujourd’hui au cœur d’un vaste projet de développement à l’échelle polynésienne, autour de cette essence.
La Sofidep a signé lundi avec société par actions simplifiée Tubuai Bois un accord pour un investissement de 25 millions Fcfp en fonds propres, destiné au développement de cette scierie installée aux Australes. L'intervention de la société d’économie mixte vise à accélérer la croissance de l’entreprise en finançant notamment l’acquisition de nouveaux équipements et la construction d'infrastructures pour mieux répondre à la demande croissante du marché local. A la clé, Tubuai Bois projette le triplement de sa capacité de production et une amélioration de sa qualité. Cette injection de capitaux par la SEM Sofidep (le Pays détient 85 % du capital de la Sofidep) dans Tubuai Bois, doit également permettre la création de nouveaux emplois, et contribuer à assurer le développement d’une industrie naissante et structurante pour l’île de Tubuai.
Pour Stéphanie Tau-Ansquer, directrice générale de la SAS Tubuai Bois, "La Sofidep comble un vide stratégique là où les banques n’osent pas suivre. Bien que la croissance de nos ventes et les promesses d’achat nous indiquent un avenir prometteur, la Sofidep est la seule à avoir accepter de nous soutenir et de nous accompagner à un moment où nous avions un réel besoin d’un partenaire financier pour assurer la croissance de notre activité".
"En accompagnant le développement de Tubuai Bois, la Sofidep affirme pleinement sa mission publique de développement économique", explique Gaspard Toscan Du Plantier, directeur général de la SEM. "Notre intervention va permettre de créer 5 nouveaux emplois et de générer une dynamique pour l’ensemble des prestataires qui travaillent avec l’entreprise. Nous venons en soutien de la politique économique gouvernementale en investissant dans une filière d’avenir pour le Pays".
Sur place, le département Forêts du SDR recense 170 hectares de pins des Caraïbes à Tubuai. Il s’agit d’un gisement estimé de 25 500 m3 en bois de sciage et, potentiellement, une capacité de production annuelle de 850 m3 en bois d’œuvre pour la SAS Tubuai Bois, compte tenu d'un principe d'exploitation de la ressource à raison d'un 30e par an, afin de permettre son renouvellement dans une perspective durable.
Le Pinus, une filière d’avenir
A l'échelle polynésienne, moins de 1 000 m3 de bois scié sont produits annuellement par les exploitations locales, alors que la ressource exploitable en pin des Caraïbes (Pinus caribaea) permettrait 17 000 m3 par an en bois de sciage et 8 000 m3 en bois d’œuvre, à l’échelle du pays, soit plus du quart du besoin annuel local en bois de construction.
"Pour l’instant, en Polynésie on en est au balbutiement", explique Jean-Michel Borie, le chef du département Forêts au service du développement rural. "Aujourd’hui, il y a deux entreprises, Tubuai Bois et la Société d’exploitation du bois marquisienne (SEBM) à Hiva Oa, qui exploitent cette filière depuis l’abattage des arbres jusqu’à la vente du bois. Il y a quelques transformateurs, sur Moorea et Tahiti. Mais tout cela représente très peu".
Sur l’ensemble du territoire, la ressource exploitable en pins des Caraïbes couvre pourtant 2030 hectares, répartie entre les Marquises (39 %), les îles Sous-le-vent (31 %), les îles du Vent (21 %) et les Australes (9 %). Le bois est de qualité supérieure et présente des propriétés mécaniques exceptionnelles, compte tenu de sa densité. Reste aujourd'hui à valoriser cette ressource. Le domaine sylvicole polynésien a une quarantaine d'années. Il est à maturité. Planté dans les années 70 par le département de la forêt et de la gestion de l’espace rural du SDR, dans une optique de protection des sols en montagne, ce programme visait aussi à couvrir, au moins en partie, les besoins du marché intérieur en bois d’œuvre. En 2013, ce marché a représenté 31 000 m3 d’importations en provenance de Nouvelle-Zélande, des Etats-Unis ou du Chili et un chiffre d’affaires de plus d’un milliard Fcfp.
Un rééquilibrage est en projet. Le Pays a publié en janvier dernier un appel à candidature pour l’exploitation du massif de Tovii. Ce site de Nuku Hiva (Marquises) compte près de 900 ha de Pinus, soit un peu moins de la moitié de la surface exploitable polynésienne. Il devrait permettre une production annuelle d’environ à 4 000 m3 de bois d’œuvre et 9 000 m3 de bois d’énergie. La société retenue pour l’exploiter sera sélectionnée courant mai et aura, à l’horizon 2018, la charge de structurer l’intégralité de la filière locale du bois, depuis la coupe de l’arbre jusqu’à la distribution des produits finis. A terme, on estime à 170 le nombre d’emplois qui pourraient être créés directement par cette industrie naissante.
La Sofidep a signé lundi avec société par actions simplifiée Tubuai Bois un accord pour un investissement de 25 millions Fcfp en fonds propres, destiné au développement de cette scierie installée aux Australes. L'intervention de la société d’économie mixte vise à accélérer la croissance de l’entreprise en finançant notamment l’acquisition de nouveaux équipements et la construction d'infrastructures pour mieux répondre à la demande croissante du marché local. A la clé, Tubuai Bois projette le triplement de sa capacité de production et une amélioration de sa qualité. Cette injection de capitaux par la SEM Sofidep (le Pays détient 85 % du capital de la Sofidep) dans Tubuai Bois, doit également permettre la création de nouveaux emplois, et contribuer à assurer le développement d’une industrie naissante et structurante pour l’île de Tubuai.
Pour Stéphanie Tau-Ansquer, directrice générale de la SAS Tubuai Bois, "La Sofidep comble un vide stratégique là où les banques n’osent pas suivre. Bien que la croissance de nos ventes et les promesses d’achat nous indiquent un avenir prometteur, la Sofidep est la seule à avoir accepter de nous soutenir et de nous accompagner à un moment où nous avions un réel besoin d’un partenaire financier pour assurer la croissance de notre activité".
"En accompagnant le développement de Tubuai Bois, la Sofidep affirme pleinement sa mission publique de développement économique", explique Gaspard Toscan Du Plantier, directeur général de la SEM. "Notre intervention va permettre de créer 5 nouveaux emplois et de générer une dynamique pour l’ensemble des prestataires qui travaillent avec l’entreprise. Nous venons en soutien de la politique économique gouvernementale en investissant dans une filière d’avenir pour le Pays".
Sur place, le département Forêts du SDR recense 170 hectares de pins des Caraïbes à Tubuai. Il s’agit d’un gisement estimé de 25 500 m3 en bois de sciage et, potentiellement, une capacité de production annuelle de 850 m3 en bois d’œuvre pour la SAS Tubuai Bois, compte tenu d'un principe d'exploitation de la ressource à raison d'un 30e par an, afin de permettre son renouvellement dans une perspective durable.
Le Pinus, une filière d’avenir
A l'échelle polynésienne, moins de 1 000 m3 de bois scié sont produits annuellement par les exploitations locales, alors que la ressource exploitable en pin des Caraïbes (Pinus caribaea) permettrait 17 000 m3 par an en bois de sciage et 8 000 m3 en bois d’œuvre, à l’échelle du pays, soit plus du quart du besoin annuel local en bois de construction.
"Pour l’instant, en Polynésie on en est au balbutiement", explique Jean-Michel Borie, le chef du département Forêts au service du développement rural. "Aujourd’hui, il y a deux entreprises, Tubuai Bois et la Société d’exploitation du bois marquisienne (SEBM) à Hiva Oa, qui exploitent cette filière depuis l’abattage des arbres jusqu’à la vente du bois. Il y a quelques transformateurs, sur Moorea et Tahiti. Mais tout cela représente très peu".
Sur l’ensemble du territoire, la ressource exploitable en pins des Caraïbes couvre pourtant 2030 hectares, répartie entre les Marquises (39 %), les îles Sous-le-vent (31 %), les îles du Vent (21 %) et les Australes (9 %). Le bois est de qualité supérieure et présente des propriétés mécaniques exceptionnelles, compte tenu de sa densité. Reste aujourd'hui à valoriser cette ressource. Le domaine sylvicole polynésien a une quarantaine d'années. Il est à maturité. Planté dans les années 70 par le département de la forêt et de la gestion de l’espace rural du SDR, dans une optique de protection des sols en montagne, ce programme visait aussi à couvrir, au moins en partie, les besoins du marché intérieur en bois d’œuvre. En 2013, ce marché a représenté 31 000 m3 d’importations en provenance de Nouvelle-Zélande, des Etats-Unis ou du Chili et un chiffre d’affaires de plus d’un milliard Fcfp.
Un rééquilibrage est en projet. Le Pays a publié en janvier dernier un appel à candidature pour l’exploitation du massif de Tovii. Ce site de Nuku Hiva (Marquises) compte près de 900 ha de Pinus, soit un peu moins de la moitié de la surface exploitable polynésienne. Il devrait permettre une production annuelle d’environ à 4 000 m3 de bois d’œuvre et 9 000 m3 de bois d’énergie. La société retenue pour l’exploiter sera sélectionnée courant mai et aura, à l’horizon 2018, la charge de structurer l’intégralité de la filière locale du bois, depuis la coupe de l’arbre jusqu’à la distribution des produits finis. A terme, on estime à 170 le nombre d’emplois qui pourraient être créés directement par cette industrie naissante.
Trois questions à la Sofidep
Gaspard Toscan du Plantier est le directeur général de la société d’économie mixte :
Comment et pourquoi la Sofidep intervient-elle dans ce projet, à Tubuai ?
Lorsque Mme Ansquer-Tau nous a sollicités pour accompagner le développement de sa scierie à Tubuai, nous avons été séduits par sa pugnacité et son ambition de créer une véritable industrie avec l'exploitation du Pin des Caraïbes. Cette ressource naturelle, plantée à la fin des années 70 et aujourd'hui à maturité, peut constituer une réelle alternative aux importations de bois. Ce qui manque à Tubuai Bois, ce sont les capitaux financiers pour mener à bien son projet. La Sofidep, société d’économie mixte, est pleinement encouragée par le Gouvernement pour soutenir ce type d'initiative, pourvoyeuse d'emplois et créatrice de valeur pour toute une filière.
Soutenir l’expansion de la société Tubuai Bois sous forme de capital investissement, n’est-ce pas un choix risqué pour la Sofidep ?
Comme toute industrie naissante, le risque économique et financier existe. Mais il est bien dans l'ADN de la Sofidep d'accompagner ces initiatives privées et ces entrepreneurs qui portent haut l'ambition de développer et de capitaliser sur les ressources et richesses du fenua. Cette intervention en fonds propres, aux côtés de l'actionnaire de Tubuai Bois, démontre notre confiance dans l'avenir de cette entreprise et sa capacité à relever les défis de demain.
Comment envisagez-vous l’avenir de ce partenariat ?
La Sofidep apporte un coup de pouce à un moment clé du développement de l'entreprise. Elle n'a ni vocation à gérer l’entreprise au quotidien ni à y rester sur le long terme. Notre intervention est financière et stratégique, avec un accompagnement du chef d’entreprise dans ses choix structurants. A terme, lorsque Tubuai Bois aura éprouvé son modèle économique, la Sofidep sera alors amenée se retirer, et à laisser la place à des partenaires financiers plus classiques. Investir pour créer de la valeur et des emplois, telle est la mission de la Sofidep auprès des petites et moyennes entreprises polynésiennes.
Gaspard Toscan du Plantier est le directeur général de la société d’économie mixte :
Comment et pourquoi la Sofidep intervient-elle dans ce projet, à Tubuai ?
Lorsque Mme Ansquer-Tau nous a sollicités pour accompagner le développement de sa scierie à Tubuai, nous avons été séduits par sa pugnacité et son ambition de créer une véritable industrie avec l'exploitation du Pin des Caraïbes. Cette ressource naturelle, plantée à la fin des années 70 et aujourd'hui à maturité, peut constituer une réelle alternative aux importations de bois. Ce qui manque à Tubuai Bois, ce sont les capitaux financiers pour mener à bien son projet. La Sofidep, société d’économie mixte, est pleinement encouragée par le Gouvernement pour soutenir ce type d'initiative, pourvoyeuse d'emplois et créatrice de valeur pour toute une filière.
Soutenir l’expansion de la société Tubuai Bois sous forme de capital investissement, n’est-ce pas un choix risqué pour la Sofidep ?
Comme toute industrie naissante, le risque économique et financier existe. Mais il est bien dans l'ADN de la Sofidep d'accompagner ces initiatives privées et ces entrepreneurs qui portent haut l'ambition de développer et de capitaliser sur les ressources et richesses du fenua. Cette intervention en fonds propres, aux côtés de l'actionnaire de Tubuai Bois, démontre notre confiance dans l'avenir de cette entreprise et sa capacité à relever les défis de demain.
Comment envisagez-vous l’avenir de ce partenariat ?
La Sofidep apporte un coup de pouce à un moment clé du développement de l'entreprise. Elle n'a ni vocation à gérer l’entreprise au quotidien ni à y rester sur le long terme. Notre intervention est financière et stratégique, avec un accompagnement du chef d’entreprise dans ses choix structurants. A terme, lorsque Tubuai Bois aura éprouvé son modèle économique, la Sofidep sera alors amenée se retirer, et à laisser la place à des partenaires financiers plus classiques. Investir pour créer de la valeur et des emplois, telle est la mission de la Sofidep auprès des petites et moyennes entreprises polynésiennes.
Tearii Alpha : "On veut créer une filière bois en Polynésie"
Quelle est l’ambition du Pays concernant la ressource en Pinus caribaea ?
La filière bois doit être rendue visible, aujourd’hui dans l’économie rurale. On cherche déjà depuis plusieurs années à exploiter le potentiel du Pinus. Nous avons mis en place un appel à candidature en janvier pour organiser une filière bois à partir de Nuku Hiva. Il se clôture cette semaine. Nous avons plusieurs candidats qui se sont positionné. L’objectif est de valoriser la ressource en bois d’œuvre et en combustibles à vocation énergétique, pour les résidus non exploitables. (…) Aux Marquises, le potentiel est immense. Nous verrons également avec la société retenue pour Nuku Hiva comment valoriser les forêts sur Tahiti (…). Il faut savoir qu'à Tahiti 60 % des forêts sont plantées sur des parcelles privées. Cela pose un problème pour certains propriétaires qui se trouvent bloqués dans la valorisation de leurs terres. Ensuite, le gouvernement veut favoriser le bois local à travers les appels d’offres publics du Pays, notamment ceux de l’Office polynésien de l’habitat (terrasses, parements, charpentes, tuiles de bois). Dans la perspective de la construction de 400 fare par an, ce marché est intéressant. Un projet de modification du code de l’urbanisme est aussi à l’étude pour des mesures incitatives en faveur des constructions en bois.
Ne craignez-vous pas de froisser les importateurs installés sur le marché du bois de construction ?
Ce n’est pas 400 fare OPH qui vont déstabiliser ce marché. Tout ce qu’on souhaite, c’est que l’origine locale soit agrée pour la construction. C’est tout l’objet du travail mené par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) : notre bois est de bonne qualité, pour peu qu’il soit découpé et traité correctement. (…)
Qu’est-ce qui a freiné l’expansion de cette filière jusqu’à aujourd’hui ?
Je n’étais pas là il y a 10 ans. Mais ce qui est sûr, c’est que la construction en bois redevient intéressante pour les gens. On souhaite pousser ce phénomène à travers cette filière locale.
Ce dossier est une priorité ?
C’est nous qui le pilotons. On le fera de tout notre poids. (…) On veut créer une filière bois en Polynésie. Elle représentera ce qu’elle pourra ; mais ce sera toujours mieux que rien. Dans les îles, la construction en bois reste la plus simple à mettre en œuvre. Pour l’instant, il faut dans un premier temps que la scierie des Marquises soit créée le plus tôt possible. Nous aurons retenu un candidat fin juillet. Sur place ce sera des milliers de troncs de Pinus traités par cette scierie. L’entreprise en charge de cette exploitation devra ensuite devenir le moteur de la filière bois à l’échelle du pays. Les exploitations de Tubuai, de Papara, de Hiva Oa continueront à exister, mais nous avons besoin d’une locomotive. Je pense que tous ceux qui ont répondu à cet appel à candidature se sont positionnés pour ça.
Quelle est l’ambition du Pays concernant la ressource en Pinus caribaea ?
La filière bois doit être rendue visible, aujourd’hui dans l’économie rurale. On cherche déjà depuis plusieurs années à exploiter le potentiel du Pinus. Nous avons mis en place un appel à candidature en janvier pour organiser une filière bois à partir de Nuku Hiva. Il se clôture cette semaine. Nous avons plusieurs candidats qui se sont positionné. L’objectif est de valoriser la ressource en bois d’œuvre et en combustibles à vocation énergétique, pour les résidus non exploitables. (…) Aux Marquises, le potentiel est immense. Nous verrons également avec la société retenue pour Nuku Hiva comment valoriser les forêts sur Tahiti (…). Il faut savoir qu'à Tahiti 60 % des forêts sont plantées sur des parcelles privées. Cela pose un problème pour certains propriétaires qui se trouvent bloqués dans la valorisation de leurs terres. Ensuite, le gouvernement veut favoriser le bois local à travers les appels d’offres publics du Pays, notamment ceux de l’Office polynésien de l’habitat (terrasses, parements, charpentes, tuiles de bois). Dans la perspective de la construction de 400 fare par an, ce marché est intéressant. Un projet de modification du code de l’urbanisme est aussi à l’étude pour des mesures incitatives en faveur des constructions en bois.
Ne craignez-vous pas de froisser les importateurs installés sur le marché du bois de construction ?
Ce n’est pas 400 fare OPH qui vont déstabiliser ce marché. Tout ce qu’on souhaite, c’est que l’origine locale soit agrée pour la construction. C’est tout l’objet du travail mené par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) : notre bois est de bonne qualité, pour peu qu’il soit découpé et traité correctement. (…)
Qu’est-ce qui a freiné l’expansion de cette filière jusqu’à aujourd’hui ?
Je n’étais pas là il y a 10 ans. Mais ce qui est sûr, c’est que la construction en bois redevient intéressante pour les gens. On souhaite pousser ce phénomène à travers cette filière locale.
Ce dossier est une priorité ?
C’est nous qui le pilotons. On le fera de tout notre poids. (…) On veut créer une filière bois en Polynésie. Elle représentera ce qu’elle pourra ; mais ce sera toujours mieux que rien. Dans les îles, la construction en bois reste la plus simple à mettre en œuvre. Pour l’instant, il faut dans un premier temps que la scierie des Marquises soit créée le plus tôt possible. Nous aurons retenu un candidat fin juillet. Sur place ce sera des milliers de troncs de Pinus traités par cette scierie. L’entreprise en charge de cette exploitation devra ensuite devenir le moteur de la filière bois à l’échelle du pays. Les exploitations de Tubuai, de Papara, de Hiva Oa continueront à exister, mais nous avons besoin d’une locomotive. Je pense que tous ceux qui ont répondu à cet appel à candidature se sont positionnés pour ça.