Le 3 septembre dernier, les groupe Tapura et ATP avaient annoncé qu'ils faisaient dorénavant cause commune à l'Assemblée. Leur fusion dans un groupe commun doit être officialisée cette semaine.
PAPEETE, 7 décembre 2015 - La fusion entre les groupes Tapura Huiraatira et A Ti’a Porinetia devrait s’opérer cette semaine. Le groupe des pro-Fritch ainsi constitué pourrait disposer de la majorité absolue à la 11e séance de la session budgétaire, jeudi, pour le vote du budget primitif 2016.
La "discussion pour lever les ambiguïtés" aura duré jusqu’à 17 heures, vendredi dernier. Mais il semble que sur le principe la fusion des groupes Tapura Huiraatira et A Ti’a Porinetia ait été "actée" à l’issue comité de majorité organisé à la Présidence, le lendemain matin du retour d’Edouard Fritch de sa mission à Paris, à la COP21. Actée, mais pas encore formalisée.
Le groupe des élus pro-Fritch n’avait toujours pas déclaré sa constitution lundi matin, à quelques instants de la conférence des présidents de groupes, chargée de planifier les débats de la 11e séance de la session budgétaire, qui doit se dérouler sur trois jours en fin de semaine, jeudi 10, vendredi 11 et samedi 12 décembre. Depuis plusieurs semaines, cette fusion est annoncée au plus tard à la veille de cette importante séance où doit être voté le budget général de la collectivité pour l'exercice 2016. Ce budget primitif ne pourra être adopté qu'à la majorité absolue.
Interrogé lundi à propos de cette perspective de fusion, Teva Rohfritsch, le ministre de la Relance économique et président du parti politique A Ti’a Porinetia, se refuse à tout commentaire au sujet de cette perspective de fusion : "Je vous en parlerai lorsque ce sera acté (…), c’est un sujet sensible politiquement", lance-t-il visiblement gêné par la question. Dans l’entourage du Président Fritch on nous indique que ce n’est plus qu’une question de jours, mais que tout est prêt.
La procédure d’information du bureau de l’Assemblée est assez simple et ne demande que quelques minutes. Elle consiste en une déclaration commune, un simple courrier signé par chaque représentant démissionnaire informant le président de l’Assemblée de sa volonté de quitter son groupe d’appartenance. Un second courrier commun, déposé dans le même temps au bureau de l’Assemblée, peut alors signifier l’adhésion collective de tous les représentants concernés au nouveau groupe constitué.
Le cas Joëlle Frébault
Depuis la brève valse-hésitation de Rudolph Jordan entre les groupes orange et Tapura, début novembre, le Tahoera’a Huiraatira fait pourtant circuler l’information selon laquelle l’élu des îles Sous-le-vent aurait été rebuté dans sa démarche par les "divisions" qu’il aurait observées au sein des pro-Fritch : incapable de s’entendre pour des questions d’étiquette et d’accession au gouvernement, un groupe de "sept à huit" dissidents serait en train de se désolidariser du bloc des pro-Fritch.
"C’est de l’intox", nous assure un observateur proche du Tapura. "Des choses devaient être réglées, notamment en ce qui concerne la gestion des deniers de groupe, dans la mesure où la fusion sera obtenue du rapprochement entre un bloc de huit personnes avec un autre de 20. La décision a été prise de faire une gestion commune. C’est même les élus ATP qui ont rédigé le règlement intérieur". Tout va pour le mieux, en somme.
Vraisemblablement, si fusion il doit y avoir, les formalités administratives devraient être accomplies mercredi matin. Selon nos informations, cette nouvelle formation comptera "avec certitude" les 28 élus issus des groupes ATP et Tapura. Sylvana Puhetini devrait en assurer la présidence. Mais on nous laisse entendre aussi que d’ici jeudi matin, un vingt-neuvième représentant pourrait rejoindre la plateforme. On pense à Joëlle Frébault. La représentante, élue en mai 2013 sur la liste souverainiste (UPLD) dans la section des îles Marquises, a montré à plusieurs reprises des signes de distinction par rapport à la consigne de groupe. Le 22 septembre dernier notamment, lors du vote de la loi de Pays sur les transports interinsulaires elle s’était abstenue en dépit d’une consigne de vote défavorable au texte présenté par le gouvernement. Le président du groupe UPLD, Antony Géros, interrogé lundi matin au sujet de ce possible mouvement de l’élue des Marquises vers le groupe des pro-Fritch, déclare "tout ignorer" de cette intention et annonce même qu’il serait "étonné", si cela devait se produire. Pour beaucoup d'observateurs pourtant, c'est le contraire qui serait étonnant.
La "discussion pour lever les ambiguïtés" aura duré jusqu’à 17 heures, vendredi dernier. Mais il semble que sur le principe la fusion des groupes Tapura Huiraatira et A Ti’a Porinetia ait été "actée" à l’issue comité de majorité organisé à la Présidence, le lendemain matin du retour d’Edouard Fritch de sa mission à Paris, à la COP21. Actée, mais pas encore formalisée.
Le groupe des élus pro-Fritch n’avait toujours pas déclaré sa constitution lundi matin, à quelques instants de la conférence des présidents de groupes, chargée de planifier les débats de la 11e séance de la session budgétaire, qui doit se dérouler sur trois jours en fin de semaine, jeudi 10, vendredi 11 et samedi 12 décembre. Depuis plusieurs semaines, cette fusion est annoncée au plus tard à la veille de cette importante séance où doit être voté le budget général de la collectivité pour l'exercice 2016. Ce budget primitif ne pourra être adopté qu'à la majorité absolue.
Interrogé lundi à propos de cette perspective de fusion, Teva Rohfritsch, le ministre de la Relance économique et président du parti politique A Ti’a Porinetia, se refuse à tout commentaire au sujet de cette perspective de fusion : "Je vous en parlerai lorsque ce sera acté (…), c’est un sujet sensible politiquement", lance-t-il visiblement gêné par la question. Dans l’entourage du Président Fritch on nous indique que ce n’est plus qu’une question de jours, mais que tout est prêt.
La procédure d’information du bureau de l’Assemblée est assez simple et ne demande que quelques minutes. Elle consiste en une déclaration commune, un simple courrier signé par chaque représentant démissionnaire informant le président de l’Assemblée de sa volonté de quitter son groupe d’appartenance. Un second courrier commun, déposé dans le même temps au bureau de l’Assemblée, peut alors signifier l’adhésion collective de tous les représentants concernés au nouveau groupe constitué.
Le cas Joëlle Frébault
Depuis la brève valse-hésitation de Rudolph Jordan entre les groupes orange et Tapura, début novembre, le Tahoera’a Huiraatira fait pourtant circuler l’information selon laquelle l’élu des îles Sous-le-vent aurait été rebuté dans sa démarche par les "divisions" qu’il aurait observées au sein des pro-Fritch : incapable de s’entendre pour des questions d’étiquette et d’accession au gouvernement, un groupe de "sept à huit" dissidents serait en train de se désolidariser du bloc des pro-Fritch.
"C’est de l’intox", nous assure un observateur proche du Tapura. "Des choses devaient être réglées, notamment en ce qui concerne la gestion des deniers de groupe, dans la mesure où la fusion sera obtenue du rapprochement entre un bloc de huit personnes avec un autre de 20. La décision a été prise de faire une gestion commune. C’est même les élus ATP qui ont rédigé le règlement intérieur". Tout va pour le mieux, en somme.
Vraisemblablement, si fusion il doit y avoir, les formalités administratives devraient être accomplies mercredi matin. Selon nos informations, cette nouvelle formation comptera "avec certitude" les 28 élus issus des groupes ATP et Tapura. Sylvana Puhetini devrait en assurer la présidence. Mais on nous laisse entendre aussi que d’ici jeudi matin, un vingt-neuvième représentant pourrait rejoindre la plateforme. On pense à Joëlle Frébault. La représentante, élue en mai 2013 sur la liste souverainiste (UPLD) dans la section des îles Marquises, a montré à plusieurs reprises des signes de distinction par rapport à la consigne de groupe. Le 22 septembre dernier notamment, lors du vote de la loi de Pays sur les transports interinsulaires elle s’était abstenue en dépit d’une consigne de vote défavorable au texte présenté par le gouvernement. Le président du groupe UPLD, Antony Géros, interrogé lundi matin au sujet de ce possible mouvement de l’élue des Marquises vers le groupe des pro-Fritch, déclare "tout ignorer" de cette intention et annonce même qu’il serait "étonné", si cela devait se produire. Pour beaucoup d'observateurs pourtant, c'est le contraire qui serait étonnant.