Olivier Kressmann, président du Médef-Polynésie, à propos d'Edouard Fritch : "On a entendu un chef d’entreprise à la barre d’une société qui s’appelle la Polynésie française"
PAPEETE, 19 janvier 2015 – Les organisations patronales ont été reçues lundi à la Présidence à l’occasion des vœux pour la nouvelle année. Dans la foulée de sa rencontre avec les syndicats de salariés, jeudi, le Président Edouard Fritch a présenté les grands axes de la politique économique et sociale prônée par son gouvernement en 2015.
"Le Président a abordé la question des grands projets ; mais aussi notre souci de relancer l’investissement par des acteurs locaux. (…) Tant que la confiance n’est pas là, les chefs d’entreprise épargnent (…). Nous leur avons assuré que dans le cadre du plan stratégique de relance économique nous allions inclure des points qu’ils ont sollicités, afin de dynamiser les investissements locaux par des acteurs polynésiens", a commenté Jean-Christophe Bouissou.
Dans ce contexte, la première réunion du comité de pilotage du plan stratégique de relance économique est programmée ce mardi. Cette réflexion doit porter sur les clés de dynamisation de l’économie polynésienne dans l'immédiat mais a l'ambition de réfléchir à moyens termes, sur les cinq prochaines années, à la mise en oeuvre des mesures du plan de relance présenté en avril 2014 enrichies d’un plan de relance sectorielle du Tourisme. Un ensemble de réformes est annoncé pour la fin du premier semestre de cette année. "Nous allons dessiner ensemble le plan stratégique de développement économique de la Polynésie. Ce qui veut dire que nous allons programmer y compris des propositions émanant des organisations patronales, en précisant qui fait quoi, à la différence des autres plans qui s’arrêtaient sur des mesures d’annonce", précise le ministre de la Relance économique.
Le gouvernement envisage de ponctuer les trois prochains mois de réunions tripartites avec les représentations syndicales et patronales en vue d’affiner, en concertation, les réformes de la politique sociale incluant celle du droit du travail et celle de la Protection sociale généralisée (PSG).
Le droit du travail "dépoussiéré"
Du côté des organisations patronales on est confiant, mais au-delà des annonces on attend les vraies réformes. "Des décisions doivent être prises dans les six mois qui viennent", estime Christophe Plée, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises de Polynésie (CGPME).
"En ce qui concerne la protection sociale, on n’a pas tellement le choix : on est dos au mur ! Donc il va falloir prendre des décisions courageuses pour sauver le système de santé et de retraites polynésien", prévient-il.
L’autre problématique sur laquelle les organisations patronales s’accordent pour réformer est celle de l’emploi, sous l’angle d'un assouplissement du droit du travail. "Il faut tout mettre en œuvre pour redynamiser le marché de l’emploi et la réflexion sur le code du travail en fait partie", souligne à l’issue de la rencontre Olivier Kressmann, le président du Medef Polynésie vraisemblablement conquis par les annonces d'Edouard Fritch pour cette année : "On a entendu un chef d’entreprise à la barre d’une société qui s’appelle la Polynésie française : il nous a parlé clairement de ses difficultés et du temps qu’il lui faut pour mettre en place les choses".
Sur la question du code du travail la demande de la CGPME est claire : "on veut plus de flexibilité, notamment sur le contrat à durée déterminée".
Jean-Christophe Bouissou reconnaît le caractère "épineux" de ce dossier notamment lorsqu'il va s'agir de s'entendre avec les syndicats de salariés. Mais le ministre estime qu’il "faut arriver à un consensus" : "Je crois, a-t-il précisé mardi, que tout le monde est d’accord pour se mettre autour de la table. L’idée n’est pas de revenir sur des acquis mais d’assouplir certaines procédures pour faciliter le fonctionnement de l’entreprise et lui permettre de mieux recruter. (…) Il s’agit de dépoussiérer le code du travail en Polynésie".
"Le Président a abordé la question des grands projets ; mais aussi notre souci de relancer l’investissement par des acteurs locaux. (…) Tant que la confiance n’est pas là, les chefs d’entreprise épargnent (…). Nous leur avons assuré que dans le cadre du plan stratégique de relance économique nous allions inclure des points qu’ils ont sollicités, afin de dynamiser les investissements locaux par des acteurs polynésiens", a commenté Jean-Christophe Bouissou.
Dans ce contexte, la première réunion du comité de pilotage du plan stratégique de relance économique est programmée ce mardi. Cette réflexion doit porter sur les clés de dynamisation de l’économie polynésienne dans l'immédiat mais a l'ambition de réfléchir à moyens termes, sur les cinq prochaines années, à la mise en oeuvre des mesures du plan de relance présenté en avril 2014 enrichies d’un plan de relance sectorielle du Tourisme. Un ensemble de réformes est annoncé pour la fin du premier semestre de cette année. "Nous allons dessiner ensemble le plan stratégique de développement économique de la Polynésie. Ce qui veut dire que nous allons programmer y compris des propositions émanant des organisations patronales, en précisant qui fait quoi, à la différence des autres plans qui s’arrêtaient sur des mesures d’annonce", précise le ministre de la Relance économique.
Le gouvernement envisage de ponctuer les trois prochains mois de réunions tripartites avec les représentations syndicales et patronales en vue d’affiner, en concertation, les réformes de la politique sociale incluant celle du droit du travail et celle de la Protection sociale généralisée (PSG).
Le droit du travail "dépoussiéré"
Du côté des organisations patronales on est confiant, mais au-delà des annonces on attend les vraies réformes. "Des décisions doivent être prises dans les six mois qui viennent", estime Christophe Plée, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises de Polynésie (CGPME).
"En ce qui concerne la protection sociale, on n’a pas tellement le choix : on est dos au mur ! Donc il va falloir prendre des décisions courageuses pour sauver le système de santé et de retraites polynésien", prévient-il.
L’autre problématique sur laquelle les organisations patronales s’accordent pour réformer est celle de l’emploi, sous l’angle d'un assouplissement du droit du travail. "Il faut tout mettre en œuvre pour redynamiser le marché de l’emploi et la réflexion sur le code du travail en fait partie", souligne à l’issue de la rencontre Olivier Kressmann, le président du Medef Polynésie vraisemblablement conquis par les annonces d'Edouard Fritch pour cette année : "On a entendu un chef d’entreprise à la barre d’une société qui s’appelle la Polynésie française : il nous a parlé clairement de ses difficultés et du temps qu’il lui faut pour mettre en place les choses".
Sur la question du code du travail la demande de la CGPME est claire : "on veut plus de flexibilité, notamment sur le contrat à durée déterminée".
Jean-Christophe Bouissou reconnaît le caractère "épineux" de ce dossier notamment lorsqu'il va s'agir de s'entendre avec les syndicats de salariés. Mais le ministre estime qu’il "faut arriver à un consensus" : "Je crois, a-t-il précisé mardi, que tout le monde est d’accord pour se mettre autour de la table. L’idée n’est pas de revenir sur des acquis mais d’assouplir certaines procédures pour faciliter le fonctionnement de l’entreprise et lui permettre de mieux recruter. (…) Il s’agit de dépoussiérer le code du travail en Polynésie".