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Les îles du Pacifique planchent sur leur contribution à la conférence climat


Nouméa, France | AFP | mardi 28/04/2015 - Les pays insulaires du Pacifique préparent jusque jeudi à Nouméa leur contribution pour la conférence sur le climat fin 2015 à Paris, alors que la région vient d'être durement frappée par deux puissants cyclones.

"Parce que nous sommes de petits pays et territoires, il est indispensable que nous parlions de manière forte et claire pour espérer être entendus par les grands pays développés", a déclaré Fonotoe Pierre Lauofo, vice-Premier ministre de Samoa, lors de l'ouverture mardi à Nouméa du troisième sommet Oceania 21 qu'il préside.

Cette réunion, qui regroupe 17 pays et territoires insulaires d'Océanie - hors Australie et Nouvelle-Zélande - représentant environ 10 millions d'habitants, vise à rédiger une déclaration qui sera défendue par la région lors de la Conférence sur le climat à Paris début décembre.

"Nos pays contribuent très faiblement au réchauffement de la planète et pourtant nous sommes ceux qui en sont les plus affectés", a-t-il ajouté, soulignant que les "conséquences sur les plans humain, social et économique compromettaient le développement".

Continent d'îles, l'Océanie subit de plein fouet les impacts du réchauffement climatique: érosion des côtes, baisse des stocks de poissons, salinisation des nappes phréatiques, montée du niveau de la mer, inondation ou cyclones.

Des populations de nombreux pays ont déjà dû être déplacées.

"Le gouvernement de Fidji est en train d'organiser la relocalisation de 34 villages du littoral, constamment en danger d'inondation", a indiqué Victor David, chargé d'études à l'IRD de Nouméa (Institut de recherche pour le développement).

La première journée de ce sommet a été consacrée aux bilans des deux puissants cyclones qui viennent de frapper le Pacifique.

Le 13 mars, Pam, avec des vents de plus de 300 km/h, a dévasté l'archipel de Vanuatu, faisant 11 morts et des dizaines de milliers de sans-abris. Kiribati, Tuvalu et Salomon ont également été touchés.

Puis le 1er avril, le super typhon, Maysak, a fait cinq morts dans les Etats Fédérés de Micronésie (EFM) et d'importants dégâts.

"Nous n'oublierons jamais. Pam va coûter une somme énorme au gouvernement et nous espérons que nos partenaires traditionnels viendront nous assister", a déclaré à l'AFP James Bulé, ministre de l'Environnement et de la gestion des risques naturels du Vanuatu.

"Le plus grand défi est désormais la reconstruction et la réhabilitation du pays", évaluées selon lui par la Banque mondiale à 22 milliards de vatus (188 millions euros), a-t-il ajouté.

Rédigé par () le Lundi 27 Avril 2015 à 21:56 | Lu 633 fois