PAPEETE, le 24 juillet 2017 - La semaine dernière, quinze bénévoles venus des îles Australes étaient en formation entre Tahiti et Moorea. Ils sont maintenant des éco-sentinelles, membres du réseau Hei Mata’ara, avec tous les outils à leur disposition pour réagir en cas de problème sur leur fenua et pour réaliser leurs projets.
Du mardi 18 au samedi 22 juillet 2017, la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement (FAPE) "Te Ora Naho" organisait sa première session de formation "éco-sentinelles". Selon la fédération, qui regroupe 21 associations de protection de l'environnement polynésiennes, "une éco-sentinelle est une personne référante bénévole qui a la charge de veiller à la protection de l’environnement et de mettre en œuvre des projets environnementaux dans son île." Elle espère former suffisamment de bénévoles pour créer un réseau de relais présent dans tous les archipels de la Polynésie française, qui s'appellera Hei Mata'ara.
Pour remplir leur mission les sentinelles auront tous les outils nécessaires. En une semaine très intense, ils ont alternés les formations théoriques, les conseils pratiques pour lancer un projet, des séances de coaching et la pratique sur le terrain. Les formations étaient assurées par les associations de protection de l'environnement et les institutions de référence dans le développement durable.
Science et culture traditionnelle ; théorie et pratique
Du mardi 18 au samedi 22 juillet 2017, la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement (FAPE) "Te Ora Naho" organisait sa première session de formation "éco-sentinelles". Selon la fédération, qui regroupe 21 associations de protection de l'environnement polynésiennes, "une éco-sentinelle est une personne référante bénévole qui a la charge de veiller à la protection de l’environnement et de mettre en œuvre des projets environnementaux dans son île." Elle espère former suffisamment de bénévoles pour créer un réseau de relais présent dans tous les archipels de la Polynésie française, qui s'appellera Hei Mata'ara.
Pour remplir leur mission les sentinelles auront tous les outils nécessaires. En une semaine très intense, ils ont alternés les formations théoriques, les conseils pratiques pour lancer un projet, des séances de coaching et la pratique sur le terrain. Les formations étaient assurées par les associations de protection de l'environnement et les institutions de référence dans le développement durable.
Science et culture traditionnelle ; théorie et pratique
Les 15 volontaires des Australes ont suivi une formation intense, mais dans la bonne humeur. (crédit : FAPE)
Ils auront ainsi fait le tour de la gestion des déchets et de l'eau, des conséquences du réchauffement climatique, des différents types d'agriculture alternatifs avec des ateliers pratiques, des initiatives pour protéger l'environnement marin ou la biodiversité terrestre, les démarches administratives à faire pour protéger une vallée ou un morceau de lagon ou pour monter différents types de projets, et ils auront fait le point sur les projets d'aires marines protégées…
Ce dernier point a particulièrement fait réagir les auditeurs, car cette promotion venue des Australes est très mobilisée autour d'un projet de création d'une grande aire marine protégée autour de leur archipel. Le lien entre le Rāhui Nui nō Tuha'a Pae et les pratiques traditionnelles comme le Rahui a aussi été établi lors de plusieurs ateliers sur les connaissances écologiques traditionnelles au centre Te Pu ‘Atiti’a qui a passionné les sentinelles et leurs coachs et a donné lieu à de longs échanges et retours d'expériences entre les bénévoles des Australes et les associations de Tahiti et Moorea.
Ce dernier point a particulièrement fait réagir les auditeurs, car cette promotion venue des Australes est très mobilisée autour d'un projet de création d'une grande aire marine protégée autour de leur archipel. Le lien entre le Rāhui Nui nō Tuha'a Pae et les pratiques traditionnelles comme le Rahui a aussi été établi lors de plusieurs ateliers sur les connaissances écologiques traditionnelles au centre Te Pu ‘Atiti’a qui a passionné les sentinelles et leurs coachs et a donné lieu à de longs échanges et retours d'expériences entre les bénévoles des Australes et les associations de Tahiti et Moorea.
Nelly Tumahai, coach d'éco-sentinelles, accompagnée de son associée Aurélie Thorez
"Nous avons suivies la formation parce que nous accompagnons les éco-sentinelles pour faire émerger leurs projets, pour qu'ils puissent ensuite, en autonomie, voir comment vivre leur rôle d'éco-sentinelle. Nous essayons aussi de donner du sens et du lien à la formation.
Ils ont beaucoup de projets, avec bien sûr celui du Rahui qui est le plus important au niveau des cinq îles. Et après il y a des initiatives dans chaque île. Par exemple ils nous ont fait part de leur problématique à Rimatara, une toute petite île où émerge une confrontation entre le développement de l'agriculture et la protection de la forêt, qu'ils veulent gérer durablement."
Ils ont beaucoup de projets, avec bien sûr celui du Rahui qui est le plus important au niveau des cinq îles. Et après il y a des initiatives dans chaque île. Par exemple ils nous ont fait part de leur problématique à Rimatara, une toute petite île où émerge une confrontation entre le développement de l'agriculture et la protection de la forêt, qu'ils veulent gérer durablement."