L’investiture ne sera donnée que vers mi-octobre par le Tapura Huiraatira, aux trois candidats qui se présenteront sous les couleurs du parti aux prochaines législatives. Le mystère demeure toujours sur la 3e circonscription.
PAPEETE, 26 septembre 2016 - La commission d’investiture du Tapura Huiraatira doit se réunir "cette semaine" pour désigner le candidat qui pourrait représenter le parti sur la 3e circonscription électorale, aux législatives de juin 2017.
Pour l’heure, la commission d’investiture du Tapura Huiraatira a validé jeudi 15 septembre dernier les noms de Maina Sage et Nicole Sanquer pour être candidates sur les deux premières circonscriptions polynésiennes. Sur la troisième circonscription, le parti politique d’Edouard Fritch a décidé de prolonger l’appel à candidatures d’une semaine, après le désistement de Teva Rohfritsch.
Cette phase supplémentaire est officiellement close depuis ce dimanche.
Selon les informations que nous avons, seul Jean-Christophe Bouissou s’est officiellement manifesté. La commission d’investiture doit donc trancher, pour la 3e circonscription polynésienne, entre les candidatures de Patrick Howell, le ministre de la Santé, de Luc Faatau, l’ancien président de la Spacem (Société polynésienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, NDLR) aujourd’hui employé par TNAD, et de Jean-Christophe Bouissou, le porte-parole du gouvernement et ministre en charge du Tourisme. Une réunion de cette commission est programmée "cette semaine", nous assure-t-on sans plus de précision au Tapura Huiraatira. Elle serait programmée pour jeudi soir.
Comme l'ont souligné dernièrement nos confrères de Radio 1 il semble que des tensions existent au sein de la commission. Rony Tumahai, le maire de Punaauia pourrait s'appuyer sur le soutien de Jacquie Graffe, maire de Paea, pour défendre la candidature de Patrick Howell, alors que Jean-Christophe Bouissou dispose du soutien d'Edouard Fritch. Le maire de Paea n'a pas caché sa déception après le rejet de la candidature de sa protégée, Tepuaraurii Teriitahi, sur la 2e circonscription. Il annonce qu'il pèsera de tout son poids jusqu'au bout. La phalange des deux poids-lourds de la côte ouest ne sera pas sans conséquence sur le choix final de la commission. Le moment venu, en juin 2017, leur influence pourrait être déterminante sur le scrutin.
"Si ce n’est pas moi demain, j’apporterai mon soutien au candidat qui sera désigné", a assuré la semaine dernière Jean-Christophe Bouissou, après avoir fait acte de candidature. "Je ne veux pas que cette affaire soit la source d’une grosse concurrence entre nous".
La commission d'investiture se compose de 10 personnes. Elle est présidée par Edouard Fritch. Teva Rohfritsch en est le vice-président. Cette commission est en outre composée d’élus de proximité, représentant chacun l’une des huit sections électorales de la Polynésie française : Philip Schyle (maire de Arue) ; Jacquie Graffe (maire de Paea) ; Rony Tumahai (maire de Punaauia) ; Gaston Tong Sang (maire de Bora Bora) ; Frédéric Riveta (maire de Rurutu) ; Benoît Kautai (maire de Nuku Hiva) ; Vai Gooding (maire des Gambier) ; et Teapehu Teahe (mairesse de Takaroa).
Fritch en mission pour 10 jours à l’étranger
Les trois propositions d’investiture validées par cette instance politique pour les prochaines élections législatives devront ensuite être entérinées par le Conseil politique du Tapura Huiraatira. Ce dernier, également présidée par Edouard Fritch, ne se réunira qu’au mieux vers la mi-octobre prochain. La décision a été prise d’attendre le retour à Tahiti du chef de l’exécutif, après sa mission de 10 jours et New York puis Paris.
Dans l’immédiat Edouard Fritch sera à New York du 1er au 5 octobre prochains. Il doit intervenir, mardi 4, devant la 4e commission en charge des questions de politique spéciales et de la décolonisation, de la 71e Assemblée générale de l’ONU. Edouard Fritch sera le premier élu non-indépendantiste polynésien à se présenter depuis 2013 aux Nations unies pour y porter la voix "autonomiste".
Le 4 octobre la quatrième commission examinera le projet de résolution adopté le 5 juin dernier par le comité de décolonisation. Comme en 2014 et 2015, ce projet de résolution a été édifié sur la base de thématiques posées et défendues par les souverainistes polynésiens à New York. Cette année, deux thèmes sont mis en avant par ce projet de texte : la demande à l’Etat d’un renforcement des compétences de la Polynésie française sur ses ressources naturelles, et notamment minérales sous-marines, compte tenu de la problématique statutaire liée à la question des matières premières stratégiques ; un effort de transparence est également demandé à la France concernant les retombées environnementales, écologiques, sanitaires et autres des essais nucléaires français dans le Pacifique, et en particulier sur les conséquences de l’exposition aux rayonnements ionisants.
Simple formalité, ce projet de résolution doit ensuite être soumis pour adoption en fin d’année à l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies.
Le chef de l’exécutif est ensuite attendu à Paris jusqu’au 9 octobre. Il sera sans doute question du toilettage du statut d’autonomie dont le projet doit être présenté aux représentants polynésiens, à Tarahoi, courant octobre pour avis. Il sera sans doute aussi question, à Paris, du projet d’accord de Papeete. Cette convention cadre entre l'Etat et la Polynésie française a été annoncée à la signature "d’ici le mois de décembre 2016", en juin dernier par Edouard Fritch.
Ce n’est que de retour à Tahiti, et probablement durant la semaine du 10 octobre, que le leader autonomiste provoquera la réunion du comité politique du Tapura Huiraatira pour confirmer l’investiture des trois candidats qui représenteront son parti lors des élections législatives de juin 2017.
En attendant, le suspense demeure. Pour Edouard Fritch, les prochaines législatives sont "importantes : il nous faut des députés qui connaissent bien les affaires du Pays", a-t-il encore rappelé le 17 septembre dernier. Mais le maintien de la cohésion au sein de son parti politique est capital aussi, dans la perspective de l'élection territoriale de mai 2018.
Pour l’heure, la commission d’investiture du Tapura Huiraatira a validé jeudi 15 septembre dernier les noms de Maina Sage et Nicole Sanquer pour être candidates sur les deux premières circonscriptions polynésiennes. Sur la troisième circonscription, le parti politique d’Edouard Fritch a décidé de prolonger l’appel à candidatures d’une semaine, après le désistement de Teva Rohfritsch.
Cette phase supplémentaire est officiellement close depuis ce dimanche.
Selon les informations que nous avons, seul Jean-Christophe Bouissou s’est officiellement manifesté. La commission d’investiture doit donc trancher, pour la 3e circonscription polynésienne, entre les candidatures de Patrick Howell, le ministre de la Santé, de Luc Faatau, l’ancien président de la Spacem (Société polynésienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, NDLR) aujourd’hui employé par TNAD, et de Jean-Christophe Bouissou, le porte-parole du gouvernement et ministre en charge du Tourisme. Une réunion de cette commission est programmée "cette semaine", nous assure-t-on sans plus de précision au Tapura Huiraatira. Elle serait programmée pour jeudi soir.
Comme l'ont souligné dernièrement nos confrères de Radio 1 il semble que des tensions existent au sein de la commission. Rony Tumahai, le maire de Punaauia pourrait s'appuyer sur le soutien de Jacquie Graffe, maire de Paea, pour défendre la candidature de Patrick Howell, alors que Jean-Christophe Bouissou dispose du soutien d'Edouard Fritch. Le maire de Paea n'a pas caché sa déception après le rejet de la candidature de sa protégée, Tepuaraurii Teriitahi, sur la 2e circonscription. Il annonce qu'il pèsera de tout son poids jusqu'au bout. La phalange des deux poids-lourds de la côte ouest ne sera pas sans conséquence sur le choix final de la commission. Le moment venu, en juin 2017, leur influence pourrait être déterminante sur le scrutin.
"Si ce n’est pas moi demain, j’apporterai mon soutien au candidat qui sera désigné", a assuré la semaine dernière Jean-Christophe Bouissou, après avoir fait acte de candidature. "Je ne veux pas que cette affaire soit la source d’une grosse concurrence entre nous".
La commission d'investiture se compose de 10 personnes. Elle est présidée par Edouard Fritch. Teva Rohfritsch en est le vice-président. Cette commission est en outre composée d’élus de proximité, représentant chacun l’une des huit sections électorales de la Polynésie française : Philip Schyle (maire de Arue) ; Jacquie Graffe (maire de Paea) ; Rony Tumahai (maire de Punaauia) ; Gaston Tong Sang (maire de Bora Bora) ; Frédéric Riveta (maire de Rurutu) ; Benoît Kautai (maire de Nuku Hiva) ; Vai Gooding (maire des Gambier) ; et Teapehu Teahe (mairesse de Takaroa).
Fritch en mission pour 10 jours à l’étranger
Les trois propositions d’investiture validées par cette instance politique pour les prochaines élections législatives devront ensuite être entérinées par le Conseil politique du Tapura Huiraatira. Ce dernier, également présidée par Edouard Fritch, ne se réunira qu’au mieux vers la mi-octobre prochain. La décision a été prise d’attendre le retour à Tahiti du chef de l’exécutif, après sa mission de 10 jours et New York puis Paris.
Dans l’immédiat Edouard Fritch sera à New York du 1er au 5 octobre prochains. Il doit intervenir, mardi 4, devant la 4e commission en charge des questions de politique spéciales et de la décolonisation, de la 71e Assemblée générale de l’ONU. Edouard Fritch sera le premier élu non-indépendantiste polynésien à se présenter depuis 2013 aux Nations unies pour y porter la voix "autonomiste".
Le 4 octobre la quatrième commission examinera le projet de résolution adopté le 5 juin dernier par le comité de décolonisation. Comme en 2014 et 2015, ce projet de résolution a été édifié sur la base de thématiques posées et défendues par les souverainistes polynésiens à New York. Cette année, deux thèmes sont mis en avant par ce projet de texte : la demande à l’Etat d’un renforcement des compétences de la Polynésie française sur ses ressources naturelles, et notamment minérales sous-marines, compte tenu de la problématique statutaire liée à la question des matières premières stratégiques ; un effort de transparence est également demandé à la France concernant les retombées environnementales, écologiques, sanitaires et autres des essais nucléaires français dans le Pacifique, et en particulier sur les conséquences de l’exposition aux rayonnements ionisants.
Simple formalité, ce projet de résolution doit ensuite être soumis pour adoption en fin d’année à l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies.
Le chef de l’exécutif est ensuite attendu à Paris jusqu’au 9 octobre. Il sera sans doute question du toilettage du statut d’autonomie dont le projet doit être présenté aux représentants polynésiens, à Tarahoi, courant octobre pour avis. Il sera sans doute aussi question, à Paris, du projet d’accord de Papeete. Cette convention cadre entre l'Etat et la Polynésie française a été annoncée à la signature "d’ici le mois de décembre 2016", en juin dernier par Edouard Fritch.
Ce n’est que de retour à Tahiti, et probablement durant la semaine du 10 octobre, que le leader autonomiste provoquera la réunion du comité politique du Tapura Huiraatira pour confirmer l’investiture des trois candidats qui représenteront son parti lors des élections législatives de juin 2017.
En attendant, le suspense demeure. Pour Edouard Fritch, les prochaines législatives sont "importantes : il nous faut des députés qui connaissent bien les affaires du Pays", a-t-il encore rappelé le 17 septembre dernier. Mais le maintien de la cohésion au sein de son parti politique est capital aussi, dans la perspective de l'élection territoriale de mai 2018.
Où en sont les autres partis politiques ?
Le Tahoeraa Huiraatira a donné investiture en avril dernier à ses candidats et leurs suppléants pour les prochaines élections législatives.
Première circonscription : Moana Greig (Suppléant : Evans Haumani)
Deuxième circonscription : Teura Iriti (Fernand Tahiata)
Troisième circonscription : Vincent Dubois (Sylviane Terooatea)
Dans la camp souverainiste, du côté de l'UPLD, un comité politique devrait se réunir mi-octobre pour déterminer s’il y aura ou non des candidats aux législatives et pour les désigner, le cas échéant.
Tauhiti Nena, qui a fondé le Tau Hotu Rau, a annoncé que son parti politique sera représenté dans la course aux législatives. Le Tau Hotu Rau pourrait présenter les candidats à la candidature aux législatives, lors d'un congrès prévu le 1er octobre.
Le Tahoeraa Huiraatira a donné investiture en avril dernier à ses candidats et leurs suppléants pour les prochaines élections législatives.
Première circonscription : Moana Greig (Suppléant : Evans Haumani)
Deuxième circonscription : Teura Iriti (Fernand Tahiata)
Troisième circonscription : Vincent Dubois (Sylviane Terooatea)
Dans la camp souverainiste, du côté de l'UPLD, un comité politique devrait se réunir mi-octobre pour déterminer s’il y aura ou non des candidats aux législatives et pour les désigner, le cas échéant.
Tauhiti Nena, qui a fondé le Tau Hotu Rau, a annoncé que son parti politique sera représenté dans la course aux législatives. Le Tau Hotu Rau pourrait présenter les candidats à la candidature aux législatives, lors d'un congrès prévu le 1er octobre.