Jacqui Graffe entouré de Tepuaraurii Teriitahi et de son suppléant, Gaston Tunoa, samedi à la mairie de Paea.
PAEA, 4 mars 2017 - Le maire de Paea a présenté samedi les deux candidats qu’il met en lice sur la 2e circonscription polynésienne, aux élections législatives des 3 et 17 juin prochains.
Personne ne pourra lui reprocher d’avoir pris une décision sans préavis : ça fait des mois qu’il en parle. Jacquie Graffe s’est entouré d’une quinzaine de soutiens municipaux de Papara et Paea, samedi matin, pour déclarer qu’il n’entend pas se soumettre à la ligne de conduite dictée par son parti d’appartenance, le Tapura Huiraatira : pour les législatives, il soutient la candidature de Tepuaraurii Teriitahi et de son suppléant Gaston Tunoa.
Depuis le 14 octobre dernier, le comité politique du Tapura Huiraatira a validé les investitures des trois candidats qui défendront les couleurs du parti pour les élections législatives de juin 2017. On sait depuis bientôt cinq mois que le camp d’Edouard Fritch présentera Maina Sage sur la 1ère circonscription, Nicole Sanquer sur la 2e et Patrick Howell sur la 3e.
> Voir le découpage des circonscriptions législatives polynésiennes : ICI
Mais on sait aussi maintenant, que le parti se présentera en ordre dispersé sur la circonscription rurale de Tahiti. Jacquie Graffe aurait signé "sept courriers" de demande de révision de l’investiture Tapura Huiraatira sur la 2e circonscription. "Le dernier pas plus tard qu’avant-hier. Je n’ai jamais eu une réponse", déclare-t-il agacé. "Si Edouard persiste à soutenir Nicole Sanquer, elle ne passera pas ! Je lui ai demandé de me dire quels sont les maires qui soutiennent sa candidature ; j’attends encore la réponse. Pour moi, en clair ça veut dire qu’il n’y en a qu'un seul : celui de Papenoo. Alors s’il préfère suivre Henri Flohr, libre à lui de choisir son camp. Nous on se prépare depuis des mois. Et on a maintenant le soutien d’une partie du conseil municipal de Papara".
Le tempétueux maire de Paea reconnait qu’une telle candidature "va affaiblir tout le monde ; mais qu’est-ce que Edouard attend pour prendre une décision ?, demande-t-il. Il est venu chez nous la semaine dernière. La question lui a été posée par plusieurs personnes. Il a dit qu’il allait saisir le comité directeur. Si ce matin à 10 heures je n’ai pas la réponse d’Edouard – chose qu’il ne peut me donner puisqu’il est en Nouvelle Zélande –, eh bien on présente notre liste", affirmait-il samedi vers 9 h 50, à quelques minutes de l’annonce officielle.
"Tout ce que je demande, c’est de donner la possibilité à la population de choisir et de me donner une chance de montrer de quoi je suis capable", défend de son côté Tepuaraurii Teriitahi. "Je suis habitée par la volonté de défendre les intérêts des Polynésiens. Nous sommes aujourd’hui à un tournant. Des lois importantes se discutent. Ce qui nous a manqué, pendant des années, c’est la présence de nos parlementaires, en métropole ; la présence d’élus qui montent à la tribune et s’expriment. Pourquoi observe-t-on aujourd’hui des avancées majeures ? Parce qu’on a enfin des parlementaires qui se lèvent et qui osent dire les choses. (…) Voilà, je veux que l’on me donne ma chance. Et cette chance ce sont les électeurs qui pourront me la donner".
Vieux roublard de la politique locale, Jacquie Graffe estime que pour être au 2e tour, il faudra que ses champions puissent rassembler 8000 voix, sur la deuxième circonscription le 3 juin prochain : "Donc il faut que sur Paea on obtienne 3000 voix et 1000 voix sur Papara. Avec 4000 voix, on aura la moitié de ce qu’il nous faut pour être au second tour et je pense que ça ira. On se prépare pour le 2e tour". Autant de voix que n’aura pas la candidate Nicole Sanquer. Dans le camp autonomiste, tout ça devrait au final profiter à Teura Iriti, la candidate Tahoera’a Huiraatira.
En attendant, embarqué dans cette aventure, le suppléant Gaston Tunoa, 1er adjoint du maire de Papara, en charge du personnel et de la sécurité civile à Papara, se serait fait retirer toutes ses attributions en fin de semaine dernière.
Personne ne pourra lui reprocher d’avoir pris une décision sans préavis : ça fait des mois qu’il en parle. Jacquie Graffe s’est entouré d’une quinzaine de soutiens municipaux de Papara et Paea, samedi matin, pour déclarer qu’il n’entend pas se soumettre à la ligne de conduite dictée par son parti d’appartenance, le Tapura Huiraatira : pour les législatives, il soutient la candidature de Tepuaraurii Teriitahi et de son suppléant Gaston Tunoa.
Depuis le 14 octobre dernier, le comité politique du Tapura Huiraatira a validé les investitures des trois candidats qui défendront les couleurs du parti pour les élections législatives de juin 2017. On sait depuis bientôt cinq mois que le camp d’Edouard Fritch présentera Maina Sage sur la 1ère circonscription, Nicole Sanquer sur la 2e et Patrick Howell sur la 3e.
> Voir le découpage des circonscriptions législatives polynésiennes : ICI
Mais on sait aussi maintenant, que le parti se présentera en ordre dispersé sur la circonscription rurale de Tahiti. Jacquie Graffe aurait signé "sept courriers" de demande de révision de l’investiture Tapura Huiraatira sur la 2e circonscription. "Le dernier pas plus tard qu’avant-hier. Je n’ai jamais eu une réponse", déclare-t-il agacé. "Si Edouard persiste à soutenir Nicole Sanquer, elle ne passera pas ! Je lui ai demandé de me dire quels sont les maires qui soutiennent sa candidature ; j’attends encore la réponse. Pour moi, en clair ça veut dire qu’il n’y en a qu'un seul : celui de Papenoo. Alors s’il préfère suivre Henri Flohr, libre à lui de choisir son camp. Nous on se prépare depuis des mois. Et on a maintenant le soutien d’une partie du conseil municipal de Papara".
Le tempétueux maire de Paea reconnait qu’une telle candidature "va affaiblir tout le monde ; mais qu’est-ce que Edouard attend pour prendre une décision ?, demande-t-il. Il est venu chez nous la semaine dernière. La question lui a été posée par plusieurs personnes. Il a dit qu’il allait saisir le comité directeur. Si ce matin à 10 heures je n’ai pas la réponse d’Edouard – chose qu’il ne peut me donner puisqu’il est en Nouvelle Zélande –, eh bien on présente notre liste", affirmait-il samedi vers 9 h 50, à quelques minutes de l’annonce officielle.
"Tout ce que je demande, c’est de donner la possibilité à la population de choisir et de me donner une chance de montrer de quoi je suis capable", défend de son côté Tepuaraurii Teriitahi. "Je suis habitée par la volonté de défendre les intérêts des Polynésiens. Nous sommes aujourd’hui à un tournant. Des lois importantes se discutent. Ce qui nous a manqué, pendant des années, c’est la présence de nos parlementaires, en métropole ; la présence d’élus qui montent à la tribune et s’expriment. Pourquoi observe-t-on aujourd’hui des avancées majeures ? Parce qu’on a enfin des parlementaires qui se lèvent et qui osent dire les choses. (…) Voilà, je veux que l’on me donne ma chance. Et cette chance ce sont les électeurs qui pourront me la donner".
Vieux roublard de la politique locale, Jacquie Graffe estime que pour être au 2e tour, il faudra que ses champions puissent rassembler 8000 voix, sur la deuxième circonscription le 3 juin prochain : "Donc il faut que sur Paea on obtienne 3000 voix et 1000 voix sur Papara. Avec 4000 voix, on aura la moitié de ce qu’il nous faut pour être au second tour et je pense que ça ira. On se prépare pour le 2e tour". Autant de voix que n’aura pas la candidate Nicole Sanquer. Dans le camp autonomiste, tout ça devrait au final profiter à Teura Iriti, la candidate Tahoera’a Huiraatira.
En attendant, embarqué dans cette aventure, le suppléant Gaston Tunoa, 1er adjoint du maire de Papara, en charge du personnel et de la sécurité civile à Papara, se serait fait retirer toutes ses attributions en fin de semaine dernière.