Ils étaient plus d'une trentaine de personnes à s'être déplacées, hier matin, pour manifester leur mécontentement face aux extractions qui sont entreprises dans les vallées en Polynésie
PAPEETE, le 25/08/2015 - L'ensemble de ses représentants s’était donné rendez-vous, hier matin, dans le parking de Tarahoi. Le syndicat veut que les politiques prennent leurs responsabilités et répondent à leurs nombreuses requêtes, concernant notamment la mise en place des comités de suivi sur Tahiti. Te Aru Tai Mareva laisse au gouvernement une semaine pour trouver une solution, sinon les routes de Papeete seront bloquées.
"Ils dénigrent le peuple". Le président du syndicat Te Aru Tai Mareva, Denis Helme, n'en peut plus. Il attend que le gouvernement réponde à leurs nombreux courriers, "le dernier date du 17 juillet et, depuis, toujours aucune réponse".
Leur principale requête est la mise en place de comités de suivi sur l'ensemble du Territoire. Des comités qui regrouperont les différents acteurs de chaque commune (associations, entreprises, mairies et Pays).
Le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, préfère renvoyer la balle au Président du Pays : "Ce sera au Président de décider". Pour Denis Helme, si le gouvernement hésite tant, c'est qu'il craint que les projets soient freinés. "À Papeno’o, le comité de suivi a été mis en place et cela freine les extracteurs, les entreprises, parce qu'il faut, à chaque fois, consulter le comité de suivi sur le nombre d'agrégats qu'il faut retirer. Il faut l'accord du comité de suivi et ça, ils n'en veulent pas. Ils veulent faire à leurs têtes, comme ils l'ont toujours fait". Mais le ministre estime, tout de même, que le Pays a fait sa part de travail. "On a mis en place le comité de suivi du Mahana Beach et Denis Helme ne demande jamais à me rencontrer. Il veut discuter avec le Président, uniquement. Je reçois régulièrement les associations et il n'y a pas de souci particulier, ma porte reste ouverte à tout le monde. La décision a été prise d'intégrer la Fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE) au sein du comité du Mahana Beach. Les autres comités n'ont pas encore été mis en place, mais ça viendra".
Aujourd'hui, le syndicat attend de rencontrer le médiateur de la Polynésie, Teiva Manutahi. "On ne va pas attendre éternellement. On a envoyé aussi un courrier au Haut-commissaire et on demande à le rencontrer également. On leur donne toute cette semaine, si à la fin de cette semaine on n'a aucune réponse, on sera sur Papeete".
En clair, ils bloqueront les routes de Papeete : "Je voudrai demander à la population de nous excuser, mais à un moment, il va falloir décider. Tout le monde est concerné. Chaque propriétaire est concerné. Si on vient sur Papeete, ce n'est pas pour rien. Les décisions se prennent ici".
"Ils dénigrent le peuple". Le président du syndicat Te Aru Tai Mareva, Denis Helme, n'en peut plus. Il attend que le gouvernement réponde à leurs nombreux courriers, "le dernier date du 17 juillet et, depuis, toujours aucune réponse".
Leur principale requête est la mise en place de comités de suivi sur l'ensemble du Territoire. Des comités qui regrouperont les différents acteurs de chaque commune (associations, entreprises, mairies et Pays).
Le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, préfère renvoyer la balle au Président du Pays : "Ce sera au Président de décider". Pour Denis Helme, si le gouvernement hésite tant, c'est qu'il craint que les projets soient freinés. "À Papeno’o, le comité de suivi a été mis en place et cela freine les extracteurs, les entreprises, parce qu'il faut, à chaque fois, consulter le comité de suivi sur le nombre d'agrégats qu'il faut retirer. Il faut l'accord du comité de suivi et ça, ils n'en veulent pas. Ils veulent faire à leurs têtes, comme ils l'ont toujours fait". Mais le ministre estime, tout de même, que le Pays a fait sa part de travail. "On a mis en place le comité de suivi du Mahana Beach et Denis Helme ne demande jamais à me rencontrer. Il veut discuter avec le Président, uniquement. Je reçois régulièrement les associations et il n'y a pas de souci particulier, ma porte reste ouverte à tout le monde. La décision a été prise d'intégrer la Fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE) au sein du comité du Mahana Beach. Les autres comités n'ont pas encore été mis en place, mais ça viendra".
Aujourd'hui, le syndicat attend de rencontrer le médiateur de la Polynésie, Teiva Manutahi. "On ne va pas attendre éternellement. On a envoyé aussi un courrier au Haut-commissaire et on demande à le rencontrer également. On leur donne toute cette semaine, si à la fin de cette semaine on n'a aucune réponse, on sera sur Papeete".
En clair, ils bloqueront les routes de Papeete : "Je voudrai demander à la population de nous excuser, mais à un moment, il va falloir décider. Tout le monde est concerné. Chaque propriétaire est concerné. Si on vient sur Papeete, ce n'est pas pour rien. Les décisions se prennent ici".
DES DESSINS TRÈS EXPLICITES PRESENTÉS SUR UNE PLANCHE DE SURF
Les membres du syndicat ont décidé de se présenter, ce mardi matin, avec des banderoles arborant une partie du parking devant la résidence du Haut-commissaire. Mais un dessin sur une planche de surf attire tout de même l'attention. On y retrouve une drague et une crevette. Un dessin qui a toute son importance pour Te Aru Tai Mareva : "La drague est un appareil qui est défiscalisé pour détruire. Cet appareil détruit tout et ne respecte rien. Donc, une crevette peut se mettre en colère comme elle veut, elle ne sera pas écoutée ni respectée. La drague représente le gouvernement et la crevette, le peuple", explique Denis Helme. Selon le syndicat, ces extractions polluent forcément l'océan. "Ce n'est pas bon pour l'hygiène et surtout pour nous, qui surfons avec des jeunes. Ils peuvent attraper des maladies et ce n'est pas le but recherché", déclare Eric Teihotu, moniteur de surf.
Autre projet du Pays qui suscite la colère du syndicat, celui du barrage de la Vaiha. "Ce projet a été repris par le Pays. Pour le moment, la construction n'a pas été faite. Ce projet est important et il faudra réunir du monde. Ceux qui préconisent plus l'énergie verte, ceux qui veulent protéger les vallées et ceux qui contestent le prix de l'électricité. À un moment donné, il va falloir faire des choix. Tout le monde pense que le solaire est la solution, mais ce n'est pas le cas", déclare Heremoana Maamaatuaiahutapu. Pour le syndicat, il faut que le Pays arrête les travaux dans les rivières. "Nos embouchures sont polluées. Même aux récifs, on voit de la boue. À la Pointe Vénus, tu as de la boue qui se lève avec les courants et ça pue. Nos récifs sont en train de mourir et on ne fait rien", regrette Denis Helme.
Te Aru Tai Mareva appelle toutes les associations de protection de l'environnement et les propriétaires terriens à manifester leurs mécontentements dans toutes les vallées de Tahiti et ses iles.
Autre projet du Pays qui suscite la colère du syndicat, celui du barrage de la Vaiha. "Ce projet a été repris par le Pays. Pour le moment, la construction n'a pas été faite. Ce projet est important et il faudra réunir du monde. Ceux qui préconisent plus l'énergie verte, ceux qui veulent protéger les vallées et ceux qui contestent le prix de l'électricité. À un moment donné, il va falloir faire des choix. Tout le monde pense que le solaire est la solution, mais ce n'est pas le cas", déclare Heremoana Maamaatuaiahutapu. Pour le syndicat, il faut que le Pays arrête les travaux dans les rivières. "Nos embouchures sont polluées. Même aux récifs, on voit de la boue. À la Pointe Vénus, tu as de la boue qui se lève avec les courants et ça pue. Nos récifs sont en train de mourir et on ne fait rien", regrette Denis Helme.
Te Aru Tai Mareva appelle toutes les associations de protection de l'environnement et les propriétaires terriens à manifester leurs mécontentements dans toutes les vallées de Tahiti et ses iles.
Une drague et une crevette sont dessinées sur cette planche de surf. Un dessin qui en dit long : "La drague est un appareil qui détruit tout et ne respecte rien. Une crevette peut se mettre en colère comme elle veut, elle ne sera pas écoutée, ni respectée. La drague représente le gouvernement et la crevette, le peuple."