Les 6 membres du jury et les 7 lauréats. Ils ont émergé comme les meilleurs projets parmi 21 dossiers déposés.
PAPEETE, 24 novembre 2017 - Les sept lauréats du concours de l'économie circulaire ont reçus leurs prix ce vendredi à la Présidence. Le grand gagnant est parti avec 5 millions de francs pour acheter une machine permettant de recycler les déchets de bois. Les autres lots allaient de 500 000 Fcfp à 4 millions de francs pour des projets très divers, de la création d'une ferme aquaponique à la construction d'une éco-distillerie à Taha'a.
Les sept lauréats du concours "Création et développement d'entreprises dans le domaine de l'économie circulaire" ont été dévoilés et récompensés le vendredi 14 novembre lors d'une cérémonie à la présidence. Les entrepreneurs remarqués par le jury du concours ont remporté entre 500 000 francs et 5 millions de francs. De belles sommes qui vont leur permettre de concrétiser leurs projets et ainsi contribuer au développement de notre économie et de l'emploi local.
C'est le dernier concours de soutien aux projets entrepreneuriaux de l'année, après le numérique, l'agriculture et le tourisme, tous organisés par le gouvernement. Pas de panique pour les porteurs de projets qui émergent ou les lauréats de cette année qui amélioreraient leur idée entre-temps : tous les concours du gouvernement seront reconduits l'année prochaine, avec des dotations comparables. L'ouverture des concours devraient même arriver plus tôt que cette année (on imagine que les échéances électorales d'avril ne laissent pas beaucoup de temps aux ministères pour organiser ces concours).
Le jury était composé de deux fonctionnaires de la direction de l'Environnement et de représentants de la CCISM, l'Ademe, la Sofidep et l'association Tahiti Faahotu. Il s'agit de la pluparts des acteurs du développement des entreprises locales, ce qui fera une excellente carte de visite pour tous les lauréats. Ils trouveront grâce à ces partenaires un accompagnement administratif, technique et financier qui augmente encore plus leurs chances de réussites.
15 MILLIONS DE FRANCS DE PRIX
Voici la liste des prix :
1er prix : 5 000 000 Fcfp à Fabien Vavasseur, VDM Charpente. Valorisation de déchets de bois en lamellé-collé ;
2ème prix : 4 000 000 Fcfp à Olivier Duret, Agri Ananahi. Construction à Taha'a d'une éco-distillerie de rhum, à base de canne à sucre bio locale ;
3ème prix : 3 000 000 Fcfp à Hervé Roncin, Pacific Ortho. Recyclage, production et découpe de polystyrène expansé, principalement pour l'aménagement d'accès handicapés ;
4ème prix : 500 000 Fcfp à Kévin Besson, LeadBees. Fabrication de filaments pour impression 3D à partir de bouteilles de soda recyclées ;
5ème prix : 500 000 Fcfp à Samantha Finck, EcoFare. Écoconception, fabrication et vente en vrac de produit d'entretien de la maison, du linge et du corps ;
6ème prix : 500 000 Fcfp à Karel Luciani, Patiri. Vente d'un engrais liquide fabriqué à partir des déchets des usines de jus de fruits, utilisé dans l'agriculture bio ;
7ème prix : 500 000 Fcfp à Jessica Lonfat, Kaimana Farm Product. Création d'une ferme aquaponique.
Bonne chance à eux, et vivement l'année prochaine pour découvrir encore plus d'initiatives innovantes à travers tous les secteurs de notre économie !
Les sept lauréats du concours "Création et développement d'entreprises dans le domaine de l'économie circulaire" ont été dévoilés et récompensés le vendredi 14 novembre lors d'une cérémonie à la présidence. Les entrepreneurs remarqués par le jury du concours ont remporté entre 500 000 francs et 5 millions de francs. De belles sommes qui vont leur permettre de concrétiser leurs projets et ainsi contribuer au développement de notre économie et de l'emploi local.
C'est le dernier concours de soutien aux projets entrepreneuriaux de l'année, après le numérique, l'agriculture et le tourisme, tous organisés par le gouvernement. Pas de panique pour les porteurs de projets qui émergent ou les lauréats de cette année qui amélioreraient leur idée entre-temps : tous les concours du gouvernement seront reconduits l'année prochaine, avec des dotations comparables. L'ouverture des concours devraient même arriver plus tôt que cette année (on imagine que les échéances électorales d'avril ne laissent pas beaucoup de temps aux ministères pour organiser ces concours).
Le jury était composé de deux fonctionnaires de la direction de l'Environnement et de représentants de la CCISM, l'Ademe, la Sofidep et l'association Tahiti Faahotu. Il s'agit de la pluparts des acteurs du développement des entreprises locales, ce qui fera une excellente carte de visite pour tous les lauréats. Ils trouveront grâce à ces partenaires un accompagnement administratif, technique et financier qui augmente encore plus leurs chances de réussites.
15 MILLIONS DE FRANCS DE PRIX
Voici la liste des prix :
1er prix : 5 000 000 Fcfp à Fabien Vavasseur, VDM Charpente. Valorisation de déchets de bois en lamellé-collé ;
2ème prix : 4 000 000 Fcfp à Olivier Duret, Agri Ananahi. Construction à Taha'a d'une éco-distillerie de rhum, à base de canne à sucre bio locale ;
3ème prix : 3 000 000 Fcfp à Hervé Roncin, Pacific Ortho. Recyclage, production et découpe de polystyrène expansé, principalement pour l'aménagement d'accès handicapés ;
4ème prix : 500 000 Fcfp à Kévin Besson, LeadBees. Fabrication de filaments pour impression 3D à partir de bouteilles de soda recyclées ;
5ème prix : 500 000 Fcfp à Samantha Finck, EcoFare. Écoconception, fabrication et vente en vrac de produit d'entretien de la maison, du linge et du corps ;
6ème prix : 500 000 Fcfp à Karel Luciani, Patiri. Vente d'un engrais liquide fabriqué à partir des déchets des usines de jus de fruits, utilisé dans l'agriculture bio ;
7ème prix : 500 000 Fcfp à Jessica Lonfat, Kaimana Farm Product. Création d'une ferme aquaponique.
Bonne chance à eux, et vivement l'année prochaine pour découvrir encore plus d'initiatives innovantes à travers tous les secteurs de notre économie !
Fabien Vavasseur, co-fondateur de VDM Charpente, 1er prix
"Sans cette aide le projet n'aurait pas vu le jour"
"Notre projet c'est principalement l'achat d'une machine, qui va nous permettre de fabriquer des produits en bois pour la construction, comme des poutres, des decks, du lambris... Surtout, la machine permet d'utiliser des déchets, par exemple les chutes des scieries locales qu'elles ne peuvent pas utiliser. La machine va coller ces morceaux de bois pour fabriquer des planches lamellées-collées, et les apporter à des longueurs acceptables pour le commerce. En plus il n'y a plus de longueur minimale, alors qu'à Tahiti tout vient en container qui font sept mètres maximum, ce qui limite ce qui est possible.
Nous sommes déjà en rapport avec les scieries locales, nous avons fait des tests avec Tubuai Bois. Et maintenant que le projet va se concrétiser, on va pouvoir avancer. Le prix de 5 millions de francs, c'est un peu moins de la moitié du prix de la machine, que l'on achète d'occasion. Sans ce prix le projet n'aurait pas vu le jour, on n'aurait pas pu investir autant. C'est vraiment un projet que l'on porte à bout de bras pour trouver la clientèle, les employés… Cette aide est vraiment très bienvenue. Nous allons pouvoir recruter au moins deux nouveaux salariés quand la machine sera là !"
"Notre projet c'est principalement l'achat d'une machine, qui va nous permettre de fabriquer des produits en bois pour la construction, comme des poutres, des decks, du lambris... Surtout, la machine permet d'utiliser des déchets, par exemple les chutes des scieries locales qu'elles ne peuvent pas utiliser. La machine va coller ces morceaux de bois pour fabriquer des planches lamellées-collées, et les apporter à des longueurs acceptables pour le commerce. En plus il n'y a plus de longueur minimale, alors qu'à Tahiti tout vient en container qui font sept mètres maximum, ce qui limite ce qui est possible.
Nous sommes déjà en rapport avec les scieries locales, nous avons fait des tests avec Tubuai Bois. Et maintenant que le projet va se concrétiser, on va pouvoir avancer. Le prix de 5 millions de francs, c'est un peu moins de la moitié du prix de la machine, que l'on achète d'occasion. Sans ce prix le projet n'aurait pas vu le jour, on n'aurait pas pu investir autant. C'est vraiment un projet que l'on porte à bout de bras pour trouver la clientèle, les employés… Cette aide est vraiment très bienvenue. Nous allons pouvoir recruter au moins deux nouveaux salariés quand la machine sera là !"
Olivier Duret, directeur de Agri Ananahi, 2ème prix
"Ça va représenter 6 emplois à plein temps, encore plus pendant les récoltes"
"Ce projet est rattaché au rhum Manao de la Brapac, qui assure la distribution. Nous leur fournissons le jus de canne à sucre, qui est aujourd'hui distillé à Tahiti dans la distillerie Avatea de Paea, mais à l'avenir nous allons construire une distillerie à Taha'a pour éviter le transport du jus de canne à sucre, qui est volumineux. Comme le rhum est bio, ce serait dommage que l'usine soit polluante, donc elle sera aussi écologique que possible. Et pour ça la canne à sucre est une plante magnifique. D'un côté elle nous fournit du jus pour faire du rhum, mais en plus le résidu de pressage peut servir d'énergie pour chauffer l'alambic pendant la distillation. Du coup on utilise toute la canne à sucre, et on aura même trop de résidus pour nos besoins, donc nous allons aussi pouvoir alimenter une petite sucrerie portée par les agriculteurs de Taha'a, qui ont d'ailleurs été primés au concours équivalent à celui-ci, mais pour l'agriculture !
Pour construire une distillerie écologique à Taha'a, il va nous falloir 60 millions de francs à peu près. Donc ces quatre millions vont aider. Surtout, le fait d'avoir été reconnus par le gouvernement et par ce jury d'experts, ça lubrifie tout au niveau des banques et des institutions. Mais nous aurions de toute façon lancé le projet, là ça va surtout accélérer le processus. Et avec la partie distillerie et la partie touristique – puisqu'elle sera très novatrice, il faut absolument la faire visiter – ça va représenter 6 emplois à plein temps à l'année, et encore plus pendant la récolte des cannes à sucre."
"Ce projet est rattaché au rhum Manao de la Brapac, qui assure la distribution. Nous leur fournissons le jus de canne à sucre, qui est aujourd'hui distillé à Tahiti dans la distillerie Avatea de Paea, mais à l'avenir nous allons construire une distillerie à Taha'a pour éviter le transport du jus de canne à sucre, qui est volumineux. Comme le rhum est bio, ce serait dommage que l'usine soit polluante, donc elle sera aussi écologique que possible. Et pour ça la canne à sucre est une plante magnifique. D'un côté elle nous fournit du jus pour faire du rhum, mais en plus le résidu de pressage peut servir d'énergie pour chauffer l'alambic pendant la distillation. Du coup on utilise toute la canne à sucre, et on aura même trop de résidus pour nos besoins, donc nous allons aussi pouvoir alimenter une petite sucrerie portée par les agriculteurs de Taha'a, qui ont d'ailleurs été primés au concours équivalent à celui-ci, mais pour l'agriculture !
Pour construire une distillerie écologique à Taha'a, il va nous falloir 60 millions de francs à peu près. Donc ces quatre millions vont aider. Surtout, le fait d'avoir été reconnus par le gouvernement et par ce jury d'experts, ça lubrifie tout au niveau des banques et des institutions. Mais nous aurions de toute façon lancé le projet, là ça va surtout accélérer le processus. Et avec la partie distillerie et la partie touristique – puisqu'elle sera très novatrice, il faut absolument la faire visiter – ça va représenter 6 emplois à plein temps à l'année, et encore plus pendant la récolte des cannes à sucre."
Kévin Besson, fondateur de LeadBees, 4ème prix
"Beaucoup de collèges utilisent les technologies 3D, l'idée est de les inciter à collecter les déchets plastique pour que les réutiliser dans leurs impressions 3D "
"Notre projet vise à mettre en place une filière de collecte, principalement avec les écoles dans un premier temps, afin de récupérer les bouteilles plastiques. Nous voulons ensuite les transformer en filaments, la matière première utilisée par les imprimantes 3D. Comme beaucoup de collèges utilisent maintenant les technologies 3D dans leur formation, en technologie par exemple, l'idée est de les inciter à collecter les déchets, pour que les transformions en filaments 3D qu'ils vont ensuite utiliser pour leurs créations !
Aujourd'hui il y a encore du travail à faire en matière de recyclage de la matière plastique en PET, utilisables par les imprimantes 3D, tout n'est pas encore parfaitement au point. Donc nous allons chercher les processus de fabrication adaptés aux types de plastiques que l'on trouve chez nous; il s'agit d'adapter cette technologie pour avoir un filament de la meilleure qualité possible, donc on aura de la recherche à faire. Et en attendant nous allons déjà avoir les machines permettant de fabriquer des filaments localement, à partir de paillettes de plastique importées. Nous les utiliserons pour notre projet de boitier LeadBees pour la ruche connectée que nous allons commercialiser l'année prochaine, et pour tous ceux qui utilisent des imprimantes 3D en Polynésie. Dans un deuxième temps, nous aimerions développer la communauté locale des makers, les gens qui aiment travailler avec ces technologies-là, donc si on peut monter une communauté locale de ce genre ce sera un vrai plaisir !"
"Notre projet vise à mettre en place une filière de collecte, principalement avec les écoles dans un premier temps, afin de récupérer les bouteilles plastiques. Nous voulons ensuite les transformer en filaments, la matière première utilisée par les imprimantes 3D. Comme beaucoup de collèges utilisent maintenant les technologies 3D dans leur formation, en technologie par exemple, l'idée est de les inciter à collecter les déchets, pour que les transformions en filaments 3D qu'ils vont ensuite utiliser pour leurs créations !
Aujourd'hui il y a encore du travail à faire en matière de recyclage de la matière plastique en PET, utilisables par les imprimantes 3D, tout n'est pas encore parfaitement au point. Donc nous allons chercher les processus de fabrication adaptés aux types de plastiques que l'on trouve chez nous; il s'agit d'adapter cette technologie pour avoir un filament de la meilleure qualité possible, donc on aura de la recherche à faire. Et en attendant nous allons déjà avoir les machines permettant de fabriquer des filaments localement, à partir de paillettes de plastique importées. Nous les utiliserons pour notre projet de boitier LeadBees pour la ruche connectée que nous allons commercialiser l'année prochaine, et pour tous ceux qui utilisent des imprimantes 3D en Polynésie. Dans un deuxième temps, nous aimerions développer la communauté locale des makers, les gens qui aiment travailler avec ces technologies-là, donc si on peut monter une communauté locale de ce genre ce sera un vrai plaisir !"