PAPEETE, le 12 janvier 2016. Des chercheurs ont souhaité connaître l'impact du réchauffement climatique sur le miconia, espèce envahissante qui touche nos îles. Leurs conclusions sont contrastées. Le réchauffement climatique fera régresser la population de miconia mais malheureusement pas dans les zones où elle est une menace.
Pour faire un point sur l'évolution de la propagation du miconia, des chercheurs ont étudié quelles zones actuelles et futures proposaient des conditions favorables à la propagation du miconia. Le résultat de leur travail est paru dans la revue Biological invasions, en août dernier.
Ils ont ainsi étudié les zones favorables actuelles et futures à cet envahisseur. Ils ont aussi étudié les zones qui pouvaient se trouver menacées en raison de la présence de miconia dans des jardins botaniques. La plupart des invasions de miconia se sont, en effet, faites à cause de spécimens qui se sont "échappés" de jardin privés ou publics.
Les résultats des chercheurs indiquent que 7 % des terres émergées offrent un terreau idéal au miconia, dont la moitié sont des terres aujourd'hui indemnes de miconia. Les spécialistes ont ainsi identifié 91 pays, 400 îles, et jusqu'à 364 zones protégées avec des environnements appropriés au développement du miconia, toutes des zones qui ne sont pas dans l'aire de répartition naturelle de l'espèce.
D'ici 2080, les chercheurs, dont Jean-Yves Meyer, le délégué à la recherche de Polynésie française, prévoient que les terres proposant des conditions favorables au miconia seront réduites de moitié en raison du changement climatique. Globalement, d’ici 2080, l’étendue des territoires menacés par le miconia pourrait chuter de 7 à 3 %.
Mais cette réduction de terres favorables devrait avoir lieu dans les zones où le miconia était une plante indigène et dans les zones où la plante n'était pas encore présente.
"On a généralement tendance à penser que le réchauffement climatique va accélérer les invasions biologiques et qu’il aura le même effet partout sur la planète, a confié Franck Courchamp, directeur de recherche au laboratoire d’Écologie, systématique et évolution à nos confrères Futura Sciences. Nous avons donc été surpris de ces résultats. »
Les chercheurs espèrent que leur travail fournira "des informations pour les gestionnaires des terres et les intervenants afin de prévenir l'introduction et la propagation de miconia dans leurs territoires", expliquent-ils dans le résumé de leur publication. "Nous soulignons également l'importance de l'évaluation des risques sur les collections vivantes de jardins botaniques, comme une source commune d'évadés de plantes envahissantes."
Au-delà de l'aspect environnemental, le miconia a aussi des conséquences économiques puisque rien que dans l'année 2000, l'Etat de Hawaii a dépensé environ 1,7 million de dollars (1,9 milliard de Fcfp).
Pour faire un point sur l'évolution de la propagation du miconia, des chercheurs ont étudié quelles zones actuelles et futures proposaient des conditions favorables à la propagation du miconia. Le résultat de leur travail est paru dans la revue Biological invasions, en août dernier.
Ils ont ainsi étudié les zones favorables actuelles et futures à cet envahisseur. Ils ont aussi étudié les zones qui pouvaient se trouver menacées en raison de la présence de miconia dans des jardins botaniques. La plupart des invasions de miconia se sont, en effet, faites à cause de spécimens qui se sont "échappés" de jardin privés ou publics.
Les résultats des chercheurs indiquent que 7 % des terres émergées offrent un terreau idéal au miconia, dont la moitié sont des terres aujourd'hui indemnes de miconia. Les spécialistes ont ainsi identifié 91 pays, 400 îles, et jusqu'à 364 zones protégées avec des environnements appropriés au développement du miconia, toutes des zones qui ne sont pas dans l'aire de répartition naturelle de l'espèce.
D'ici 2080, les chercheurs, dont Jean-Yves Meyer, le délégué à la recherche de Polynésie française, prévoient que les terres proposant des conditions favorables au miconia seront réduites de moitié en raison du changement climatique. Globalement, d’ici 2080, l’étendue des territoires menacés par le miconia pourrait chuter de 7 à 3 %.
Mais cette réduction de terres favorables devrait avoir lieu dans les zones où le miconia était une plante indigène et dans les zones où la plante n'était pas encore présente.
"On a généralement tendance à penser que le réchauffement climatique va accélérer les invasions biologiques et qu’il aura le même effet partout sur la planète, a confié Franck Courchamp, directeur de recherche au laboratoire d’Écologie, systématique et évolution à nos confrères Futura Sciences. Nous avons donc été surpris de ces résultats. »
Les chercheurs espèrent que leur travail fournira "des informations pour les gestionnaires des terres et les intervenants afin de prévenir l'introduction et la propagation de miconia dans leurs territoires", expliquent-ils dans le résumé de leur publication. "Nous soulignons également l'importance de l'évaluation des risques sur les collections vivantes de jardins botaniques, comme une source commune d'évadés de plantes envahissantes."
Au-delà de l'aspect environnemental, le miconia a aussi des conséquences économiques puisque rien que dans l'année 2000, l'Etat de Hawaii a dépensé environ 1,7 million de dollars (1,9 milliard de Fcfp).
Le miconia est arrivé en 1937 au fenua
Le Miconia a été introduit comme plante ornementale à Tahiti en 1937. Il a ainsi envahi plusieurs îles de l’archipel de la Société, où il recouvre et domine progressivement les forêts humides de basse et moyenne altitude, mettant en péril la survie de nombreuses espèces.
Conséquence de la présence du miconia, entre 40 à 50 des 107 plantes endémiques du fenua seraient menacées de disparaitre.
Conséquence de la présence du miconia, entre 40 à 50 des 107 plantes endémiques du fenua seraient menacées de disparaitre.