PAPEETE, le 01/06/2017 - Cette semaine, le maire de Faa'a s'est exprimé au sujet de ce projet. Pour Oscar Temaru, il faudrait tout d'abord créer un aéroport international aux Marquises avant de lancer ce projet de pêche. Sur place, un collectif regroupant les marquisiens du Nord et du Sud se sont réunis afin de manifester leur mécontentement face à ce projet. Des pétitions circulent actuellement pour "que la Polynésie voie si les marquisiens soutiennent réellement en masse ce projet".
Du 5 au 9 juin prochain, les Nations Unies tiendront une conférence sur les Océans, à New-York. Un séminaire qui réunira plusieurs pays du Pacifique dont la Polynésie française.
La délégation polynésienne sera conduite par un représentant du gouvernement et du vice-président de la Communauté de communes des îles Marquises (Codim), Joseph Kaiha. Des membres du milieu associatif seront également de la partie. Un moment important pour les élus locaux, puisque "si on arrive à bannir la surpêche dans le Pacifique, eh bien on aura gagné. Parce que ce ne sont pas nous qui allons dilapider notre océan, ce sont ces bateaux", explique Félix Barsinas, président de la Codim et maire de Tahuata.
Oui, mais voilà. Cette affaire fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. En début de semaine, le maire de Faa'a a estimé que, commencer par la concrétisation de ce projet, n'était pas une bonne idée. "On met la charrue avant les bœufs", expliquait-il. "Nous n'allons pas attendre que l'aéroport soit construit pour pouvoir commencer. Parce que notre préoccupation, actuellement, est de créer de l'emploi, d'ici trois ans. Et nous avons prévu, avec la société d'Eugène Degage, de créer 600 emplois aux Marquises", lui répond Félix Barsinas.
Cette fois-ci, ce sont les Marquisiens ou plutôt un collectif – qui dit représenter ces peuples – qui se lève pour contrer ce projet. "Les maires ne nous ont pas consultés et quand ils ont fait la réunion, la semaine dernière, nous étions devant le fait accompli", s'insurge Teiki Bennet, représentant les Marquises du Sud.
"Ils nous disent d'aller consulter sur leur site, et leur projet fait 60 pages. Et je n'ai retenu qu'une seule phrase : "Nous n'avons pas évalué le stock". Donc, ils parlent d'un grand projet et ils ne savent même pas combien de poissons il reste dans la mer ? Deuxièmement, ils emmènent des investisseurs de l'extérieur, alors que nous sommes capables de le faire", poursuit-il.
"À l'extérieur de la ZEE, il y a déjà des bateaux étrangers qui sont en train de pêcher. Alors, si avec ces bateaux de l'extérieur et nous qui sommes prêts des côtes, on met ces thoniers entre nous. Qu'est-ce qui nous garantit que l'on va avoir encore du poisson ?" s'interroge Teiki Bennet.
Cette affaire n'a pas fini de faire parler d'elle. Le collectif des habitants des Marquises a mis en place des pétitions pour recueillir l'avis des populations. "On a rassemblé plus de 700 signatures aux Marquises du Sud, mais je n'ai pas encore le résultat de Tahuata et Fatu Hiva. Aux Marquises du Nord, on est à plus de 1 200 signatures. Mais ce n'est pas encore fini", prévient Teiki Bennet.
De son côté, la Codim invite les défenseurs de l'environnement à se joindre à eux "pour que le Pays nous accompagne dans cette démarche afin de fixer les limites par les lois de Pays", conclut Félix Barsinas.
Du 5 au 9 juin prochain, les Nations Unies tiendront une conférence sur les Océans, à New-York. Un séminaire qui réunira plusieurs pays du Pacifique dont la Polynésie française.
La délégation polynésienne sera conduite par un représentant du gouvernement et du vice-président de la Communauté de communes des îles Marquises (Codim), Joseph Kaiha. Des membres du milieu associatif seront également de la partie. Un moment important pour les élus locaux, puisque "si on arrive à bannir la surpêche dans le Pacifique, eh bien on aura gagné. Parce que ce ne sont pas nous qui allons dilapider notre océan, ce sont ces bateaux", explique Félix Barsinas, président de la Codim et maire de Tahuata.
Oui, mais voilà. Cette affaire fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. En début de semaine, le maire de Faa'a a estimé que, commencer par la concrétisation de ce projet, n'était pas une bonne idée. "On met la charrue avant les bœufs", expliquait-il. "Nous n'allons pas attendre que l'aéroport soit construit pour pouvoir commencer. Parce que notre préoccupation, actuellement, est de créer de l'emploi, d'ici trois ans. Et nous avons prévu, avec la société d'Eugène Degage, de créer 600 emplois aux Marquises", lui répond Félix Barsinas.
Cette fois-ci, ce sont les Marquisiens ou plutôt un collectif – qui dit représenter ces peuples – qui se lève pour contrer ce projet. "Les maires ne nous ont pas consultés et quand ils ont fait la réunion, la semaine dernière, nous étions devant le fait accompli", s'insurge Teiki Bennet, représentant les Marquises du Sud.
"Ils nous disent d'aller consulter sur leur site, et leur projet fait 60 pages. Et je n'ai retenu qu'une seule phrase : "Nous n'avons pas évalué le stock". Donc, ils parlent d'un grand projet et ils ne savent même pas combien de poissons il reste dans la mer ? Deuxièmement, ils emmènent des investisseurs de l'extérieur, alors que nous sommes capables de le faire", poursuit-il.
"À l'extérieur de la ZEE, il y a déjà des bateaux étrangers qui sont en train de pêcher. Alors, si avec ces bateaux de l'extérieur et nous qui sommes prêts des côtes, on met ces thoniers entre nous. Qu'est-ce qui nous garantit que l'on va avoir encore du poisson ?" s'interroge Teiki Bennet.
Cette affaire n'a pas fini de faire parler d'elle. Le collectif des habitants des Marquises a mis en place des pétitions pour recueillir l'avis des populations. "On a rassemblé plus de 700 signatures aux Marquises du Sud, mais je n'ai pas encore le résultat de Tahuata et Fatu Hiva. Aux Marquises du Nord, on est à plus de 1 200 signatures. Mais ce n'est pas encore fini", prévient Teiki Bennet.
De son côté, la Codim invite les défenseurs de l'environnement à se joindre à eux "pour que le Pays nous accompagne dans cette démarche afin de fixer les limites par les lois de Pays", conclut Félix Barsinas.