Le vice-président Teva Rohfritsch s'est félicité de la reprise. "Il faut maintenant que le gouvernement et toute la société se mobilisent pour que cette croissance deviennent une source d'emplois durables."
PAPEETE, le 29 mai 2017 - Pour la troisième édition de sa Conférence économique, le gouvernement se félicite des bons chiffres de l'économie. Il reste maintenant à transformer cette relance en création d'emplois.
La Conférence économique biannuelle organisée par le ministère de l'Économie a débuté ce lundi 29 mai devant une centaine de chefs d'entreprises. Cette troisième édition a commencé par les discours du Président Édouard Fritch et de son vice-président Teva Rohfritsch, appuyées par des présentations plutôt optimistes de l'Institut de la statistique et de l'Institut des émissions d'Outre-mer. Ce mardi, des ateliers sont organisés avec les chefs d'entreprise sur le développement des services à la personne, la valorisation du foncier du Pays, l'encouragement de l'entreprenariat, la fiscalité des entreprises et le financement de la PSG. Elle se terminera mercredi par une restitution de ces travaux.
Au niveau économique, les experts de l'IEOM et de l'ISPF sont unanimes : la reprise est bien là, et de plus en plus d'indicateurs sont au vert. Les moteurs de notre croissance ont bien tourné en 2016, que ce soit le tourisme ou la consommation. Les entreprises investissent et embauchent ; les ménages retrouvent du travail, dépensent et construisent ; le Pays a redressé ses comptes et recommence à dépenser ; les banques ont épuré leurs bilans et seraient prêtes à prêter…
Mais quelques fragilités continuent d'assombrir le tableau. Avec tous les hôtels qui ont fermé, la petite reprise du tourisme a déjà saturé notre offre d'hébergement, il va donc falloir rouvrir ou construire des hôtels. Il y a aussi les 300 emplois détruits dans le secteur primaire, la perle qui ne tourne pas rond, et une hausse attendue des coûts des matières premières qui pourraient tirer l'inflation à la hausse dans les mois qui viennent… Et signer la fin des taux d'intérêts bas.
LE PROJET MAHANA BEACH SE TRANSFORME EN VILLAGE TAHITIEN
Lors de sa présentation, Teva Rohfritsch, vice-président et ministre de l'Économie, a fait la liste de toutes les mesures mises en application par le gouvernement depuis 2016. Il y parle de l'aide à l'investissement des ménages (qui va être étoffée pour élargir sa cible), des aides à l'achat foncier, des appels à projets innovants pour les start-up, des mesures pour l'emploi, de l'aide "voiture propres" pour le secteur automobile…
La priorité du gouvernement reste l'emploi, comme l'explique Teva Rohfritsch : "Nous souhaitons pouvoir examiner avec les chefs d'entreprises, au travers d'ateliers et de débats, comment arriver à faire ce sursaut supplémentaire, au-delà des moyens publics déployés, pour que les milliers de demandeurs d'emploi qui ont subi la crise depuis 10 ans puissent eux-aussi cueillir les fruits de cette croissance économique." Il pense notamment à la filière des services à la personne, ou à mettre le foncier du Pays à la disposition des projets privés "nécessaires au développement de l'économie".
Et pour passer à la vitesse supérieure, le gouvernement continue aussi de parier sur les grands projets. Il y en a quatre :
- Le pôle santé mentale de Jean-Prince (construction en cours)
- Le centre culturel de Vaiami Paofai
- Le Village Tahitien à Outumaoro
- La ferme aquacole de Hao
Le ministre assure que le projet aquacole chinois n'est pas mort et devrait bientôt entrer en phase finale de construction. Quant au "Village Tahitien", qui vient remplacer le projet Mahana Beach, le ministre assure "que contrairement à ce qu'on entend à l'Assemblée, ce n'est pas un projet rikiki. Il est ramené à l'échelle de notre économie et de notre tourisme." Le vice-président en a profité pour dévoiler quelques rares détails sur le nouveau projet. Ainsi il passerait à seulement 1300 clés (trois fois moins qu'à l'origine), et serai vendu "par lots pour permettre aux investisseurs locaux de se positionner". Pas encore d'estimation du montant total à investir, de la date de début des travaux ou de la présence ou non d'un casino. En attendant, une plage publique sera aménagée.
La Conférence économique biannuelle organisée par le ministère de l'Économie a débuté ce lundi 29 mai devant une centaine de chefs d'entreprises. Cette troisième édition a commencé par les discours du Président Édouard Fritch et de son vice-président Teva Rohfritsch, appuyées par des présentations plutôt optimistes de l'Institut de la statistique et de l'Institut des émissions d'Outre-mer. Ce mardi, des ateliers sont organisés avec les chefs d'entreprise sur le développement des services à la personne, la valorisation du foncier du Pays, l'encouragement de l'entreprenariat, la fiscalité des entreprises et le financement de la PSG. Elle se terminera mercredi par une restitution de ces travaux.
Au niveau économique, les experts de l'IEOM et de l'ISPF sont unanimes : la reprise est bien là, et de plus en plus d'indicateurs sont au vert. Les moteurs de notre croissance ont bien tourné en 2016, que ce soit le tourisme ou la consommation. Les entreprises investissent et embauchent ; les ménages retrouvent du travail, dépensent et construisent ; le Pays a redressé ses comptes et recommence à dépenser ; les banques ont épuré leurs bilans et seraient prêtes à prêter…
Mais quelques fragilités continuent d'assombrir le tableau. Avec tous les hôtels qui ont fermé, la petite reprise du tourisme a déjà saturé notre offre d'hébergement, il va donc falloir rouvrir ou construire des hôtels. Il y a aussi les 300 emplois détruits dans le secteur primaire, la perle qui ne tourne pas rond, et une hausse attendue des coûts des matières premières qui pourraient tirer l'inflation à la hausse dans les mois qui viennent… Et signer la fin des taux d'intérêts bas.
LE PROJET MAHANA BEACH SE TRANSFORME EN VILLAGE TAHITIEN
Lors de sa présentation, Teva Rohfritsch, vice-président et ministre de l'Économie, a fait la liste de toutes les mesures mises en application par le gouvernement depuis 2016. Il y parle de l'aide à l'investissement des ménages (qui va être étoffée pour élargir sa cible), des aides à l'achat foncier, des appels à projets innovants pour les start-up, des mesures pour l'emploi, de l'aide "voiture propres" pour le secteur automobile…
La priorité du gouvernement reste l'emploi, comme l'explique Teva Rohfritsch : "Nous souhaitons pouvoir examiner avec les chefs d'entreprises, au travers d'ateliers et de débats, comment arriver à faire ce sursaut supplémentaire, au-delà des moyens publics déployés, pour que les milliers de demandeurs d'emploi qui ont subi la crise depuis 10 ans puissent eux-aussi cueillir les fruits de cette croissance économique." Il pense notamment à la filière des services à la personne, ou à mettre le foncier du Pays à la disposition des projets privés "nécessaires au développement de l'économie".
Et pour passer à la vitesse supérieure, le gouvernement continue aussi de parier sur les grands projets. Il y en a quatre :
- Le pôle santé mentale de Jean-Prince (construction en cours)
- Le centre culturel de Vaiami Paofai
- Le Village Tahitien à Outumaoro
- La ferme aquacole de Hao
Le ministre assure que le projet aquacole chinois n'est pas mort et devrait bientôt entrer en phase finale de construction. Quant au "Village Tahitien", qui vient remplacer le projet Mahana Beach, le ministre assure "que contrairement à ce qu'on entend à l'Assemblée, ce n'est pas un projet rikiki. Il est ramené à l'échelle de notre économie et de notre tourisme." Le vice-président en a profité pour dévoiler quelques rares détails sur le nouveau projet. Ainsi il passerait à seulement 1300 clés (trois fois moins qu'à l'origine), et serai vendu "par lots pour permettre aux investisseurs locaux de se positionner". Pas encore d'estimation du montant total à investir, de la date de début des travaux ou de la présence ou non d'un casino. En attendant, une plage publique sera aménagée.