Tearii Alpha, ministre du Logement, Mahieddine Hedli, directeur à l'Outre-mer de l'Union Sociale pour l'Habitat.
PAPEETE, 10 juillet 2015 - Le ministre du Logement a présenté la stratégie du gouvernement concernant le logement social, et elle est ambitieuse. De nouvelles sources de financement pourraient donner un coup de fouet à l'OPH et Deux opérateurs de logements aidés privés sont en cours d'accréditation.
Lors d'une longue conférence de presse, le ministre du Logement Tearii Alpha a fait le point sur toutes les actions de ses services pour relancer la construction sociale ou intermédiaire en Polynésie. Et c'est en particulier de la France que viendront les moyens supplémentaires nécessaires pour relancer la machine.
DIVISER PAR DEUX LES LOYERS DES LOGEMENTS SOCIAUX
Ainsi, le directeur Outre-mer de l'Union sociale pour l'habitat (USHOM), un organisme qui regroupe tous les opérateurs de logements sociaux de France, dont l'OPH, est de passage en Polynésie afin d'apporter l'aide, gracieuse, de son organisation. Car après des refus que le ministre présente comme politiques, la Polynésie a décidé de se réintégrer dans les dispositifs d'aide à la construction sociale dont profitent toutes les collectivités d'Outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie.
"Nous avons l'autonomie, mais ne tournons pas le dos à ceux qui savent mieux que nous. Dans les Caraïbes, leurs F5 en logement social ils ne sont pas à 90 000 Fcfp par mois, c'est beaucoup moins. Et ce n'est pas du pinex, c'est ce qu'ici on appellerait du logement intermédiaire. Pourquoi eux ils ont accès à ça et pas nous ? Il y a une volonté des bailleurs nationaux de nous venir en aide" assure Tearii Alpha.
Le premier pas a été de signer une convention avec l'USHOM, l'AFD et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Pour entrer dans ces dispositifs, la priorité pour le ministère va maintenant être de présenter, dans les trois mois, un plan de programmation pluriannuel de projets de construction de logements sociaux où le foncier est maîtrisé. "Il faut programmer les opérations deux ans avant pour pouvoir construire. Donc tout ce qu'on lance maintenant, c'est pour 2017" explique le ministre.
Le but ultime est d'utiliser tous les crédits du Contrat de projet, de puiser dans la défiscalisation métropolitaine, et surtout d'accéder aux prêts de la Caisse des Dépôts. Avec des taux d'intérêts à 0,6% et un remboursement sur 40 ans, un financement par la CDC fait que les loyers des logements sociaux peuvent d'un seul coup être divisés par deux alors que la qualité des constructions est augmentée…
LE LOGEMENT SOCIAL PRIVÉ
Le ministre préfère parler de logement intermédiaire aidé, pour ne pas stigmatiser ceux qui pourraient en avoir besoin. Mais la stratégie, là encore, est claire. L'OPH se spécialise dans les logements pour les familles touchant moins de 2 SMIG, et le privé prendra le relai au-delà.
C'est là qu'entrent en jeu les opérateurs de logements aidés privés. Il y en aura deux en Polynésie, qui seront agréés, ce qui leur permettra d'avoir accès aux aides locales et métropolitaines (dont la défisc), en échange d'un cahier des charges précis.
L'un des deux opérateurs sera… La Banque de Tahiti. Car c'est une filiale de la Banque Populaire-Caisses d'épargne (BPCE), qui en France gère déjà un grand nombre de logement sociaux à travers Habitat Région, qui s'appellera Habitat Polynésie sous nos latitudes. Avec l'expertise du réseau BPCE, l'opérateur polynésien devrait décoller sur les chapeaux de roue. Un deuxième opérateur privé, avec la même expertise, devrait être annoncé dans les semaines à venir.
"Ce qu'il faut dire à la population c'est que la construction de logements va monter doucement, mais le plus important c'est que ça dure. Car l'Institut des statistiques estime qu'il en faudra 30 000 dans les 20 prochaines années" conclut le ministre.
Le chiffre : 10 milliards Fcfp c'est le budget pour construire 1000 logements sociaux
Lors d'une longue conférence de presse, le ministre du Logement Tearii Alpha a fait le point sur toutes les actions de ses services pour relancer la construction sociale ou intermédiaire en Polynésie. Et c'est en particulier de la France que viendront les moyens supplémentaires nécessaires pour relancer la machine.
DIVISER PAR DEUX LES LOYERS DES LOGEMENTS SOCIAUX
Ainsi, le directeur Outre-mer de l'Union sociale pour l'habitat (USHOM), un organisme qui regroupe tous les opérateurs de logements sociaux de France, dont l'OPH, est de passage en Polynésie afin d'apporter l'aide, gracieuse, de son organisation. Car après des refus que le ministre présente comme politiques, la Polynésie a décidé de se réintégrer dans les dispositifs d'aide à la construction sociale dont profitent toutes les collectivités d'Outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie.
"Nous avons l'autonomie, mais ne tournons pas le dos à ceux qui savent mieux que nous. Dans les Caraïbes, leurs F5 en logement social ils ne sont pas à 90 000 Fcfp par mois, c'est beaucoup moins. Et ce n'est pas du pinex, c'est ce qu'ici on appellerait du logement intermédiaire. Pourquoi eux ils ont accès à ça et pas nous ? Il y a une volonté des bailleurs nationaux de nous venir en aide" assure Tearii Alpha.
Le premier pas a été de signer une convention avec l'USHOM, l'AFD et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Pour entrer dans ces dispositifs, la priorité pour le ministère va maintenant être de présenter, dans les trois mois, un plan de programmation pluriannuel de projets de construction de logements sociaux où le foncier est maîtrisé. "Il faut programmer les opérations deux ans avant pour pouvoir construire. Donc tout ce qu'on lance maintenant, c'est pour 2017" explique le ministre.
Le but ultime est d'utiliser tous les crédits du Contrat de projet, de puiser dans la défiscalisation métropolitaine, et surtout d'accéder aux prêts de la Caisse des Dépôts. Avec des taux d'intérêts à 0,6% et un remboursement sur 40 ans, un financement par la CDC fait que les loyers des logements sociaux peuvent d'un seul coup être divisés par deux alors que la qualité des constructions est augmentée…
LE LOGEMENT SOCIAL PRIVÉ
Le ministre préfère parler de logement intermédiaire aidé, pour ne pas stigmatiser ceux qui pourraient en avoir besoin. Mais la stratégie, là encore, est claire. L'OPH se spécialise dans les logements pour les familles touchant moins de 2 SMIG, et le privé prendra le relai au-delà.
C'est là qu'entrent en jeu les opérateurs de logements aidés privés. Il y en aura deux en Polynésie, qui seront agréés, ce qui leur permettra d'avoir accès aux aides locales et métropolitaines (dont la défisc), en échange d'un cahier des charges précis.
L'un des deux opérateurs sera… La Banque de Tahiti. Car c'est une filiale de la Banque Populaire-Caisses d'épargne (BPCE), qui en France gère déjà un grand nombre de logement sociaux à travers Habitat Région, qui s'appellera Habitat Polynésie sous nos latitudes. Avec l'expertise du réseau BPCE, l'opérateur polynésien devrait décoller sur les chapeaux de roue. Un deuxième opérateur privé, avec la même expertise, devrait être annoncé dans les semaines à venir.
"Ce qu'il faut dire à la population c'est que la construction de logements va monter doucement, mais le plus important c'est que ça dure. Car l'Institut des statistiques estime qu'il en faudra 30 000 dans les 20 prochaines années" conclut le ministre.
Le chiffre : 10 milliards Fcfp c'est le budget pour construire 1000 logements sociaux
Les constructions de l'OPH
Après plusieurs années à vide, la machine à construire des logements sociaux de l'OPH est relancée, affirme Tearii Alpha :
Fare OPH
1 en 2013
37 en 2014
200 en 2015
400 en 2016
400 en 2017
Logements groupés
12 en 2013
25 en 2014 (au 25 décembre)
130 en 2015
124 en 2016
270 en 2017
La relance par la construction sociale
"Contrairement à la route, la construction de logements, et de bâtiments en général, créé beaucoup plus d'emplois et mobilise un très grand nombre de corps de métiers" explique le ministre.
Un séminaire en Polynésie de tous les opérateurs de logements sociaux Outre-mer
Les 9, 10 et 11 novembres prochains, tous les opérateurs de logements sociaux en Outre-mer réunis dans l'Union sociale pour l'habitat Outre-mer (l'USHOM) seront en Polynésie pour un grand séminaire où seront abordées les expériences de chacun, où les meilleures pratiques seront partagées, et avec un atelier spécifique aux problèmes fonciers.
Après plusieurs années à vide, la machine à construire des logements sociaux de l'OPH est relancée, affirme Tearii Alpha :
Fare OPH
1 en 2013
37 en 2014
200 en 2015
400 en 2016
400 en 2017
Logements groupés
12 en 2013
25 en 2014 (au 25 décembre)
130 en 2015
124 en 2016
270 en 2017
La relance par la construction sociale
"Contrairement à la route, la construction de logements, et de bâtiments en général, créé beaucoup plus d'emplois et mobilise un très grand nombre de corps de métiers" explique le ministre.
Un séminaire en Polynésie de tous les opérateurs de logements sociaux Outre-mer
Les 9, 10 et 11 novembres prochains, tous les opérateurs de logements sociaux en Outre-mer réunis dans l'Union sociale pour l'habitat Outre-mer (l'USHOM) seront en Polynésie pour un grand séminaire où seront abordées les expériences de chacun, où les meilleures pratiques seront partagées, et avec un atelier spécifique aux problèmes fonciers.