A Rikitea, les graviers livrés de Hao ont été bloqués à quai.
RIKITEA, le 5 novembre 2016. Le tavana de Rikitea Vai Gooding annonce dans un communiqué qu’il renonce à l’utilisation des graviers de Hao, suite «à des « insultes sur (sa) personne et des calomnies mensongères sur (sa) vie privée ».
Jeudi, le président du Pays, Edouard Fritch, appelait les habitants des Gambier à la raison alors que la section locale de l’association 193 continuait d'exiger du maire de Rikitea l’évacuation de Rikitea des 122 mètres cubes de graviers débarqués la semaine précédente en provenance de Hao.
Le maire de Rikitea a finalement renoncé à utiliser le gravier de Hao. Dans un communiqué d’une page, il explique ce samedi les raisons de sa décision : « Certaines personnes sont désormais venues à propager des insultes sur ma personne et des calomnies mensongères sur ma vie privée. Cette dérive outrancière expose directement ma famille et mes proches d’une attaque de moralité qui ne les concerne pas. Leur comportement irrationnel et irraisonné fait désormais courir de graves dangers à des personnes de Mangareva ».
Comme solution, le maire indique que la commune avait déjà « entrepris les démarches pour l’acquisition d’un concasseur avant que cette affaire n’arrive, et que stratégiquement, le concasseur permettra à la commune, la population, les entreprises privées et les collectivités, de disposer de concassé de l’île pour leurs travaux divers ».
La polémique, qui a pris de l’ampleur cette semaine, est liée à la rénovation d’une portion d’un kilomètre de route, à 4 kilomètres du village principal, dans la baie de Gatavake à Mangareva. La voie est actuellement dans un état "calamiteux" selon le maire de l’archipel, avec "des trous partout". Empruntée quotidiennement par les transports scolaires, cette section routière dessert aussi la plupart des fermes perlières de l’île. Le chantier de rénovation de cette voie, décidée par le Pays en janvier dernier à la demande de la commune, prévoit son bétonnage après des travaux de remblai. Un apport de 1300 mètres cubes de gravier est nécessaire pour les travaux.
Les matériaux prélevés sur l’atoll de Hao sont issus du concassage des gravats de démolition de l’ancienne base militaire de l’île, base arrière du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) pendant 30 ans. L’association 193 y redoute la présence de polluants d’origine industrielle de type polychlorobiphényles (PCB), hydrocarbures aromatiques polycycliques et métaux lourds et s’oppose à son transfert. Une crainte jugée sans fondement par la présidence : "Ces polluants sont dans les sols, pas dans les murs".
Les graviers ont néanmoins été livrés à Rikitea. Ils ont été bloqués sur le quai par les membres de l’association 193. Reste maintenant à savoir ce que vont devenir ces sacs pleins de graviers.
Jeudi, le président du Pays, Edouard Fritch, appelait les habitants des Gambier à la raison alors que la section locale de l’association 193 continuait d'exiger du maire de Rikitea l’évacuation de Rikitea des 122 mètres cubes de graviers débarqués la semaine précédente en provenance de Hao.
Le maire de Rikitea a finalement renoncé à utiliser le gravier de Hao. Dans un communiqué d’une page, il explique ce samedi les raisons de sa décision : « Certaines personnes sont désormais venues à propager des insultes sur ma personne et des calomnies mensongères sur ma vie privée. Cette dérive outrancière expose directement ma famille et mes proches d’une attaque de moralité qui ne les concerne pas. Leur comportement irrationnel et irraisonné fait désormais courir de graves dangers à des personnes de Mangareva ».
Comme solution, le maire indique que la commune avait déjà « entrepris les démarches pour l’acquisition d’un concasseur avant que cette affaire n’arrive, et que stratégiquement, le concasseur permettra à la commune, la population, les entreprises privées et les collectivités, de disposer de concassé de l’île pour leurs travaux divers ».
La polémique, qui a pris de l’ampleur cette semaine, est liée à la rénovation d’une portion d’un kilomètre de route, à 4 kilomètres du village principal, dans la baie de Gatavake à Mangareva. La voie est actuellement dans un état "calamiteux" selon le maire de l’archipel, avec "des trous partout". Empruntée quotidiennement par les transports scolaires, cette section routière dessert aussi la plupart des fermes perlières de l’île. Le chantier de rénovation de cette voie, décidée par le Pays en janvier dernier à la demande de la commune, prévoit son bétonnage après des travaux de remblai. Un apport de 1300 mètres cubes de gravier est nécessaire pour les travaux.
Les matériaux prélevés sur l’atoll de Hao sont issus du concassage des gravats de démolition de l’ancienne base militaire de l’île, base arrière du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) pendant 30 ans. L’association 193 y redoute la présence de polluants d’origine industrielle de type polychlorobiphényles (PCB), hydrocarbures aromatiques polycycliques et métaux lourds et s’oppose à son transfert. Une crainte jugée sans fondement par la présidence : "Ces polluants sont dans les sols, pas dans les murs".
Les graviers ont néanmoins été livrés à Rikitea. Ils ont été bloqués sur le quai par les membres de l’association 193. Reste maintenant à savoir ce que vont devenir ces sacs pleins de graviers.
Communiqué du maire de Rikitea
"Désirant mettre ma famille et mes proches à l’abri des insultes et de la calomnie gratuites, j’ai décidé de demander au gouvernement de ne plus utiliser les gravats et donc de suspendre le chantier de bétonnage de la roue de ceinture de Rikitea.
Je tenais à préciser également, que la commune a déjà entrepris les démarches pour l’acquisition d’un concasseur avant que cette affaire n’arrive, et que stratégiquement, le concasseur permettra à la commune, la population, les entreprises privées et les collectivités, de disposer de concassé de l’île pour leurs travaux divers, évitant ainsi, à commander sur Tahiti (coût du fret élevé)
Afin de ne pas trop retarder le chantier de rénovation de la route principale de Rikitea et de répondre au réel besoin de concassés pour le bétonnage de la route et pour tous les ouvrages privés ou public, la commune de Mangareva fournira du concassé dès réception du concasseur sur notre île.
En tant que maire de Mangareva, je ne peux que profondément regretter l’outrance dans laquelle se sont enfermées ces personnes.
Vu l’ampleur et les conséquences des décisions qui seront prises dans cette affaires, mes pensées vont aux 12 jeunes mangaréviens, recrutés par le Pays, pour les travaux de bétonnage, qui risquent de perdre leur emploi, lorsque le Pays décidera de suspendre les travaux.
En bon père de famille, il m’est inconcevable, que ces jeunes perdent leur emploi, à cause de cette affaire, donc je m’engage à les recruter sur des futurs chantiers communaux."
Je tenais à préciser également, que la commune a déjà entrepris les démarches pour l’acquisition d’un concasseur avant que cette affaire n’arrive, et que stratégiquement, le concasseur permettra à la commune, la population, les entreprises privées et les collectivités, de disposer de concassé de l’île pour leurs travaux divers, évitant ainsi, à commander sur Tahiti (coût du fret élevé)
Afin de ne pas trop retarder le chantier de rénovation de la route principale de Rikitea et de répondre au réel besoin de concassés pour le bétonnage de la route et pour tous les ouvrages privés ou public, la commune de Mangareva fournira du concassé dès réception du concasseur sur notre île.
En tant que maire de Mangareva, je ne peux que profondément regretter l’outrance dans laquelle se sont enfermées ces personnes.
Vu l’ampleur et les conséquences des décisions qui seront prises dans cette affaires, mes pensées vont aux 12 jeunes mangaréviens, recrutés par le Pays, pour les travaux de bétonnage, qui risquent de perdre leur emploi, lorsque le Pays décidera de suspendre les travaux.
En bon père de famille, il m’est inconcevable, que ces jeunes perdent leur emploi, à cause de cette affaire, donc je m’engage à les recruter sur des futurs chantiers communaux."