NOUMÉA, 26 février 2014 (AFP) - La composition du corps électoral est historiquement au centre des enjeux en Nouvelle-Calédonie, où des vagues d'immigration successives ont mis en minorité le peuple autochtone kanak.
Avec l'Algérie, la Nouvelle-Calédonie fût la seule colonie de peuplement de l'Empire français.
La France en a pris possession en 1853 et a décidé une dizaine d'années plus tard d'en faire une terre de bagne, où jusqu'en 1897, 22.000 condamnés de droit commun ou déportés politiques y furent expédiés.
Aux bagnards, ont succédé les colons libres, sous l'impulsion du gouverneur Paul Feillet, qui voulut fermer "le robinet d'eau sale" pour ouvrir le "robinet d'eau propre".
Parallèlement, la découverte de nickel en 1864 et son exploitation ont généré d'importants besoins de main d'oeuvre, que les autorités ont fait venir du Tonkin (nord du Vietnam), du Japon, de Java et des Nouvelles-Hébrides (actuel Vanuatu).
Avec l'indépendance de l'Algérie et le boom du nickel des années 1960-1970, les Calédoniens ont vu affluer des "pieds noirs", des Antillais, des Réunionnais et bien sûr des Métropolitains.
Des habitants de Wallis et Futuna, archipel voisin dépourvu d'activité économique, viennent également en masse. Ils sont aujourd'hui environ 25.000 en Nouvelle-Calédonie et seulement 13.000 à Wallis et Futuna.
Aussi dès l'apparition des premiers mouvements indépendantistes kanaks, au début des années 1970, la mise en minorité du peuple premier "dans son propre pays" a figuré au premier rang des griefs.
En 1983, à Nainville-les-Roches, les indépendantistes ont cependant reconnu la légitimité de la présence sur la terre calédonienne des "victimes de l'histoire".
Après les violences des années 1980, qui s'achevèrent par l'assaut sanglant de la grotte d'Ouvéa en 1988, les accords de paix dits de Matignon ont exigé une durée de résidence de dix ans pour pouvoir participer au référendum d'autodétermination, alors prévu en 1998.
L'accord de Nouméa, qui a succédé à ceux de Matignon en 1998, a ensuite prévu des restrictions au corps électoral pour les élections provinciales, rédigées de manière ambigüe et source depuis de conflits.
En 2007, donnant raison au FLNKS, le président Jacques Chirac a fait adopter une révision constitutionnelle pour geler le corps électoral à celui de 1998.
La récente demande de radiation de 6.720 électeurs des indépendantistes a réveillé ce dossier ultra-sensible.
Selon les derniers chiffres, les Kanaks représentent environ 41% des 260.000 habitants.
Avec l'Algérie, la Nouvelle-Calédonie fût la seule colonie de peuplement de l'Empire français.
La France en a pris possession en 1853 et a décidé une dizaine d'années plus tard d'en faire une terre de bagne, où jusqu'en 1897, 22.000 condamnés de droit commun ou déportés politiques y furent expédiés.
Aux bagnards, ont succédé les colons libres, sous l'impulsion du gouverneur Paul Feillet, qui voulut fermer "le robinet d'eau sale" pour ouvrir le "robinet d'eau propre".
Parallèlement, la découverte de nickel en 1864 et son exploitation ont généré d'importants besoins de main d'oeuvre, que les autorités ont fait venir du Tonkin (nord du Vietnam), du Japon, de Java et des Nouvelles-Hébrides (actuel Vanuatu).
Avec l'indépendance de l'Algérie et le boom du nickel des années 1960-1970, les Calédoniens ont vu affluer des "pieds noirs", des Antillais, des Réunionnais et bien sûr des Métropolitains.
Des habitants de Wallis et Futuna, archipel voisin dépourvu d'activité économique, viennent également en masse. Ils sont aujourd'hui environ 25.000 en Nouvelle-Calédonie et seulement 13.000 à Wallis et Futuna.
Aussi dès l'apparition des premiers mouvements indépendantistes kanaks, au début des années 1970, la mise en minorité du peuple premier "dans son propre pays" a figuré au premier rang des griefs.
En 1983, à Nainville-les-Roches, les indépendantistes ont cependant reconnu la légitimité de la présence sur la terre calédonienne des "victimes de l'histoire".
Après les violences des années 1980, qui s'achevèrent par l'assaut sanglant de la grotte d'Ouvéa en 1988, les accords de paix dits de Matignon ont exigé une durée de résidence de dix ans pour pouvoir participer au référendum d'autodétermination, alors prévu en 1998.
L'accord de Nouméa, qui a succédé à ceux de Matignon en 1998, a ensuite prévu des restrictions au corps électoral pour les élections provinciales, rédigées de manière ambigüe et source depuis de conflits.
En 2007, donnant raison au FLNKS, le président Jacques Chirac a fait adopter une révision constitutionnelle pour geler le corps électoral à celui de 1998.
La récente demande de radiation de 6.720 électeurs des indépendantistes a réveillé ce dossier ultra-sensible.
Selon les derniers chiffres, les Kanaks représentent environ 41% des 260.000 habitants.