PAPEETE, le 18 novembre 2016 - Dans ce roman largement formateur pour les 9-13 ans, Simone Sanchez offre un regard tendre et savoureux sur la force d’une amitié commune entre trois enfants d’origine sociale et culturelle différentes. Le jeune public saura y déceler "ce que pouvait être la vie en Polynésie, loin des touristes et des images stéréotypées qu’il connaissait des îles".
"Monsieur le président possède
Un jardin avec une fontaine
Et un trésor d’or et de blé :
Moi j’ai plus, j’ai un ami."
Cette référence en début d’ouvrage à l’écrivain cubain José Marti (1853-1895) annonce d’emblée la couleur et le thème de cet ouvrage : la valeur inestimable de l’amitié et ses bienfaits. Une belle leçon d’humanité, où, apprend-on, l’argent ne fait certainement pas le bonheur.
Une formidable histoire d'amitié qui dépasse frontières et milieux sociaux
L’intrigue se passe sur l’île mythique de Bora Bora, mais cette fois loin des images d’Epinal : c’est un crime vénal qui se prépare dans les cabines luxueuses du bateau de croisière Wind Song, maquillé en accident en mer. Christophe, jeune australien, enfant unique et futur riche héritier, échappe in extremis aux griffes de sa cousine cupide, grâce à deux enfants locaux rencontrés en chemin : Temana et Moïra. Ensemble, ils vont braver tous les obstacles afin d’aider Christophe à se sortir de ce mauvais pas : la fatigue, les blessures, la maladie, les inquiétudes, les recherches des gendarmes, les doutes de leurs familles. De leur rencontre, impromptue et sous le signe du danger, l’amitié entre Christophe, Temana et Moïra est immédiate et réciproque : sans se concerter, sans avoir peur des conséquences, sans que la différence de milieux sociaux et l’interculturalité ne présentent à aucun moment un frein. "Ils sentaient (…) que cette marche dans la nuit les unissaient autant que s’ils s’étaient connus depuis de longues années." Mais jusqu’où nous portera la force de cette amitié ?
Apprendre la diversité culturelle à travers les us et coutumes des îles
Ensemble, ils vont braver la nuit, la montagne, les tupapa’u, leurs familles, en faisant appel à leur bon sens. Installation d’un camp, préparation de repas et de ra’au, bain à la rivière, tressage, ukulule, danse, ahima’a, ce livre pour jeunes lecteurs s’avère être un parfait kit de survie pour vos aventuriers en herbe !
Cette amitié est d’autant plus forte qu’elle parle d’échanges interculturels : Christophe "travaillait le ukulele (…), apprenait des chants tahitiens et savait tresser les longues feuilles de cocotier". Celui-ci se révèle très vite charmé, subjugué par la culture polynésienne : "Christophe sentait qu’il pourrait rester une journée entière à les écouter et à les regarder". Grâce à ce secret qui les unit, ils vivent et expérimentent la diversité culturelle, l’adaptabilité en milieu étranger, le tout en immersion au cœur d’une nature flamboyante, généreuse et sur fond de vacances scolaires.
Clin d'œil tendre pour le passage de l'enfance à l'adolescence
On s’attache fortement à ces trois enfants devenus inséparables, on apprécie "leur franchise, leur simplicité, leur loyauté et leur bonne humeur". On sourit "en les voyant tous les trois si heureux". Ensemble, ils semblent n’avoir "aucune hésitation dans la voie à suivre", comme une évidence dans leur mission commune de sauver Christophe et de le ramener à son père. Le courage, la persévérance, la confiance, la responsabilité, et la générosité sont des valeurs découvertes et mises en pratique de façon spontanée par nos trois héros. Une solidarité à toute épreuve, malgré l’inconnu et les différences, qui les mènera peu à peu vers des responsabilités d’adultes. Cette expérience hors du commun les fait entrer dans la grande école de la vie, par la grande porte. C’est un défi réussi : une fois Christophe sauvé, soigné, nourri, ils apprennent le goût de la liberté, du secret partagé, de l’autonomie et de la débrouille : place à l’inventivité. Tout comme les 3 personnages, vos enfants en sortiront grandis.
"Amoureux du soleil couchant, de la nuit étoilée, et du chant de la mer", vous serez gâtés. Mais dans quelle direction vous portera cette fameuse mélodie dans les branches de ‘aito ?
"Monsieur le président possède
Un jardin avec une fontaine
Et un trésor d’or et de blé :
Moi j’ai plus, j’ai un ami."
Cette référence en début d’ouvrage à l’écrivain cubain José Marti (1853-1895) annonce d’emblée la couleur et le thème de cet ouvrage : la valeur inestimable de l’amitié et ses bienfaits. Une belle leçon d’humanité, où, apprend-on, l’argent ne fait certainement pas le bonheur.
Une formidable histoire d'amitié qui dépasse frontières et milieux sociaux
L’intrigue se passe sur l’île mythique de Bora Bora, mais cette fois loin des images d’Epinal : c’est un crime vénal qui se prépare dans les cabines luxueuses du bateau de croisière Wind Song, maquillé en accident en mer. Christophe, jeune australien, enfant unique et futur riche héritier, échappe in extremis aux griffes de sa cousine cupide, grâce à deux enfants locaux rencontrés en chemin : Temana et Moïra. Ensemble, ils vont braver tous les obstacles afin d’aider Christophe à se sortir de ce mauvais pas : la fatigue, les blessures, la maladie, les inquiétudes, les recherches des gendarmes, les doutes de leurs familles. De leur rencontre, impromptue et sous le signe du danger, l’amitié entre Christophe, Temana et Moïra est immédiate et réciproque : sans se concerter, sans avoir peur des conséquences, sans que la différence de milieux sociaux et l’interculturalité ne présentent à aucun moment un frein. "Ils sentaient (…) que cette marche dans la nuit les unissaient autant que s’ils s’étaient connus depuis de longues années." Mais jusqu’où nous portera la force de cette amitié ?
Apprendre la diversité culturelle à travers les us et coutumes des îles
Ensemble, ils vont braver la nuit, la montagne, les tupapa’u, leurs familles, en faisant appel à leur bon sens. Installation d’un camp, préparation de repas et de ra’au, bain à la rivière, tressage, ukulule, danse, ahima’a, ce livre pour jeunes lecteurs s’avère être un parfait kit de survie pour vos aventuriers en herbe !
Cette amitié est d’autant plus forte qu’elle parle d’échanges interculturels : Christophe "travaillait le ukulele (…), apprenait des chants tahitiens et savait tresser les longues feuilles de cocotier". Celui-ci se révèle très vite charmé, subjugué par la culture polynésienne : "Christophe sentait qu’il pourrait rester une journée entière à les écouter et à les regarder". Grâce à ce secret qui les unit, ils vivent et expérimentent la diversité culturelle, l’adaptabilité en milieu étranger, le tout en immersion au cœur d’une nature flamboyante, généreuse et sur fond de vacances scolaires.
Clin d'œil tendre pour le passage de l'enfance à l'adolescence
On s’attache fortement à ces trois enfants devenus inséparables, on apprécie "leur franchise, leur simplicité, leur loyauté et leur bonne humeur". On sourit "en les voyant tous les trois si heureux". Ensemble, ils semblent n’avoir "aucune hésitation dans la voie à suivre", comme une évidence dans leur mission commune de sauver Christophe et de le ramener à son père. Le courage, la persévérance, la confiance, la responsabilité, et la générosité sont des valeurs découvertes et mises en pratique de façon spontanée par nos trois héros. Une solidarité à toute épreuve, malgré l’inconnu et les différences, qui les mènera peu à peu vers des responsabilités d’adultes. Cette expérience hors du commun les fait entrer dans la grande école de la vie, par la grande porte. C’est un défi réussi : une fois Christophe sauvé, soigné, nourri, ils apprennent le goût de la liberté, du secret partagé, de l’autonomie et de la débrouille : place à l’inventivité. Tout comme les 3 personnages, vos enfants en sortiront grandis.
"Amoureux du soleil couchant, de la nuit étoilée, et du chant de la mer", vous serez gâtés. Mais dans quelle direction vous portera cette fameuse mélodie dans les branches de ‘aito ?
Une réédition augmentée
L’auteure Simone Sanchez, née Jourdan, est retraitée de l’éducation nationale. Elle a écrit de nombreux titres pour la jeunesse depuis de nombreuses années, dont Le Chant du vent, qui est ici réédité chez Au vent des îles. Outre la couverture éloquente illustrée par Carole Bayet, l’ouvrage est enrichi de vingt illustrations en noir et blanc réalisées cette fois par Rachel Savoie. Le choix du style rejoint le récit, férocement lumineux en clair/obscur, comme pour mettre en avant les différences qui rassemblent.
L’auteure Simone Sanchez, née Jourdan, est retraitée de l’éducation nationale. Elle a écrit de nombreux titres pour la jeunesse depuis de nombreuses années, dont Le Chant du vent, qui est ici réédité chez Au vent des îles. Outre la couverture éloquente illustrée par Carole Bayet, l’ouvrage est enrichi de vingt illustrations en noir et blanc réalisées cette fois par Rachel Savoie. Le choix du style rejoint le récit, férocement lumineux en clair/obscur, comme pour mettre en avant les différences qui rassemblent.