Le député Jean-Paul Tuaiva a été destinataire, samedi, d'un courrier dans lequel l'Etat tient à réaffirmer le principe de sa contribution au redressement du régime de solidarité de Polynésie française
PAPEETE, 15 septembre 2014 – En dépit de l’engagement formel validé par le Grand conseil du Tahoera’a Huira’atira, mardi 9 septembre, les députés polynésiens pourraient accorder leur confiance au nouveau gouvernement Valls.
La question est à l’ordre du jour d’un conseil politique du parti, ce lundi soir : les députés polynésiens pourraient voter la confiance au gouvernement Valls 2, en dépit de l’engagement formel validé par le Grand conseil du Tahoera’a Huira’atira, mardi 9 septembre.
Manuel Valls soumet son gouvernement à un vote de confiance, mardi 16 septembre à Paris, et pourrait n'obtenir qu'une majorité étriquée voire exposer l'exécutif à un risque majeur si l'Assemblée nationale venait à refuser sa confiance. Quoiqu'il en soit, le score qu'obtiendra le chef du gouvernement sera bien inférieur à celui réalisé il y a cinq mois. Et dans ce contexte, le vote des trois députés polynésiens compte.
Au Tahoera'a, à l’origine de ce possible revirement de l’opinion du parti orange en faveur de la politique du gouvernement de Manuel Valls, il y un courrier cosigné samedi par le ministère des Outre-mer et celui des Affaires sociales qui "tient à réaffirmer le principe d’une contribution de l’Etat au redressement du régime de solidarité de Polynésie française". Mais la question fait débat.
L’Etat ne participe plus au financement du RST depuis 2008.
"Avec tous les éléments que nous avons aujourd'hui, un tel vote reviendrait à se tirer une balle dans le pied", convient Jean-Paul Tuaiva à propos d'un vote des parlementaires orange contraire à Manuel Valls, mardi 16 à Paris.
Samedi, c’est par un Tweet du député Tuaiva que la nouvelle a d’abord filtré sur le réseau de micro-blogging : "Scoop ! Je viens de recevoir un courrier des ministres Touraine et George Pau-Langevin engageant le retour de l’Etat dans notre RSPF".
En substance, ce courrier confirme qu’"en accord avec le Premier ministre, nous souhaitons aujourd’hui vous assurer de la volonté du gouvernement de rechercher avec les autorités de la Polynésie, les voies d’un redressement durable de ce régime. A ce titre le gouvernement tient à réaffirmer le principe d’une contribution de l’Etat au redressement du régime de solidarité de Polynésie française".
"C’est vrai que l’intention n’est pas précise", a estimé Edouard Fritch, interrogé lundi matin. "On aurait aimé qu’ils nous disent : nous revenons ! Mais néanmoins cette lettre est porteuse d’espoir. Elle prévoit une réunion entre nous le plus rapidement possible et je souhaite vraiment que ce soutien se concrétise très tôt", a-t-il dit en précisant que "la participation prévue se situe entre 2,5 et 3,5 milliards Fcfp : Cela nous libérerait de contraintes au niveau du budget et nous permettrait d’investir".
6,6 milliards Fcfp de déficit cumulé
Le retour de l'Etat au financement du RST pourrait intervenir "d’ici la fin de l’année, voire début de l’année prochaine", assure le député Jean-Paul Tuaiva. "Nous sommes très bien avec Manuel Valls, avec les conseillers de l’Outre-mer : il y a beaucoup de choses qui vont se faire. On sent qu’ils ont cette volonté d’aider la Polynésie".
Dès son élection en juin 2013 Gaston Flosse en avait appelé à la "solidarité nationale" pour le financement de ce régime offrant une couverture sociale aux plus démunis d’entre les polynésiens. Car le nombre de ressortissant du RST a, sur fond de crise économique, plus que doublé de 2008 à 2014 pour atteindre près de 80.000 bénéficiaires en août dernier.
"Nous avons de plus en plus de familles qui n’ont plus les moyens de vivre, voire pour certaines de survivre", a déploré le Président Edouard Fritch. "Et le RSPF est leur seul moyen, par les allocations familiales, les allocations vieillesses, par les soins apportées à ces personnes, de garder leur dignité".
Début 2014, l'Inspection général des affaires sociales (IGAS) avait réalisé un audit des comptes sociaux polynésiens et du système de protection sociale généralisée (PSG) dont le rapport a été remis en juin à Marisol Touraine. A la suite de quoi la ministre des Outre-mer avait annoncé la mise en place "d’un groupe de travail mais aussi d’une méthode de travail conjoint définie entre les ministères concernés et votre gouvernement pour nous permettre de progresser et de trouver des solutions".
Le budget prévisionnel 2014 du RST a été voté en déficit de 5,2 milliards Fcfp en décembre 2013 et le régime pourrait finir l’année avec un déficit cumulé de 6,6 milliards Fcfp.
En outre, l’agence de notation financière Standard & Poors avait réservé, fin 2013, une éventuelle réévaluation de la note polynésienne en 2015 à un retour pérenne de l’Etat au financement du régime de solidarité territorial.
La question est à l’ordre du jour d’un conseil politique du parti, ce lundi soir : les députés polynésiens pourraient voter la confiance au gouvernement Valls 2, en dépit de l’engagement formel validé par le Grand conseil du Tahoera’a Huira’atira, mardi 9 septembre.
Manuel Valls soumet son gouvernement à un vote de confiance, mardi 16 septembre à Paris, et pourrait n'obtenir qu'une majorité étriquée voire exposer l'exécutif à un risque majeur si l'Assemblée nationale venait à refuser sa confiance. Quoiqu'il en soit, le score qu'obtiendra le chef du gouvernement sera bien inférieur à celui réalisé il y a cinq mois. Et dans ce contexte, le vote des trois députés polynésiens compte.
Au Tahoera'a, à l’origine de ce possible revirement de l’opinion du parti orange en faveur de la politique du gouvernement de Manuel Valls, il y un courrier cosigné samedi par le ministère des Outre-mer et celui des Affaires sociales qui "tient à réaffirmer le principe d’une contribution de l’Etat au redressement du régime de solidarité de Polynésie française". Mais la question fait débat.
L’Etat ne participe plus au financement du RST depuis 2008.
"Avec tous les éléments que nous avons aujourd'hui, un tel vote reviendrait à se tirer une balle dans le pied", convient Jean-Paul Tuaiva à propos d'un vote des parlementaires orange contraire à Manuel Valls, mardi 16 à Paris.
Samedi, c’est par un Tweet du député Tuaiva que la nouvelle a d’abord filtré sur le réseau de micro-blogging : "Scoop ! Je viens de recevoir un courrier des ministres Touraine et George Pau-Langevin engageant le retour de l’Etat dans notre RSPF".
En substance, ce courrier confirme qu’"en accord avec le Premier ministre, nous souhaitons aujourd’hui vous assurer de la volonté du gouvernement de rechercher avec les autorités de la Polynésie, les voies d’un redressement durable de ce régime. A ce titre le gouvernement tient à réaffirmer le principe d’une contribution de l’Etat au redressement du régime de solidarité de Polynésie française".
"C’est vrai que l’intention n’est pas précise", a estimé Edouard Fritch, interrogé lundi matin. "On aurait aimé qu’ils nous disent : nous revenons ! Mais néanmoins cette lettre est porteuse d’espoir. Elle prévoit une réunion entre nous le plus rapidement possible et je souhaite vraiment que ce soutien se concrétise très tôt", a-t-il dit en précisant que "la participation prévue se situe entre 2,5 et 3,5 milliards Fcfp : Cela nous libérerait de contraintes au niveau du budget et nous permettrait d’investir".
6,6 milliards Fcfp de déficit cumulé
Le retour de l'Etat au financement du RST pourrait intervenir "d’ici la fin de l’année, voire début de l’année prochaine", assure le député Jean-Paul Tuaiva. "Nous sommes très bien avec Manuel Valls, avec les conseillers de l’Outre-mer : il y a beaucoup de choses qui vont se faire. On sent qu’ils ont cette volonté d’aider la Polynésie".
Dès son élection en juin 2013 Gaston Flosse en avait appelé à la "solidarité nationale" pour le financement de ce régime offrant une couverture sociale aux plus démunis d’entre les polynésiens. Car le nombre de ressortissant du RST a, sur fond de crise économique, plus que doublé de 2008 à 2014 pour atteindre près de 80.000 bénéficiaires en août dernier.
"Nous avons de plus en plus de familles qui n’ont plus les moyens de vivre, voire pour certaines de survivre", a déploré le Président Edouard Fritch. "Et le RSPF est leur seul moyen, par les allocations familiales, les allocations vieillesses, par les soins apportées à ces personnes, de garder leur dignité".
Début 2014, l'Inspection général des affaires sociales (IGAS) avait réalisé un audit des comptes sociaux polynésiens et du système de protection sociale généralisée (PSG) dont le rapport a été remis en juin à Marisol Touraine. A la suite de quoi la ministre des Outre-mer avait annoncé la mise en place "d’un groupe de travail mais aussi d’une méthode de travail conjoint définie entre les ministères concernés et votre gouvernement pour nous permettre de progresser et de trouver des solutions".
Le budget prévisionnel 2014 du RST a été voté en déficit de 5,2 milliards Fcfp en décembre 2013 et le régime pourrait finir l’année avec un déficit cumulé de 6,6 milliards Fcfp.
En outre, l’agence de notation financière Standard & Poors avait réservé, fin 2013, une éventuelle réévaluation de la note polynésienne en 2015 à un retour pérenne de l’Etat au financement du régime de solidarité territorial.