Adrian Pataki et son avocat Me Gilles Jourdaine, mardi 6 janvier. Le Hongrois est placé sous contrôle judiciaire en attendant l'examen du mandat d'arrêt européen émis à son encontre par la justice de son pays.
PAPEETE, 6 janvier 2015 – La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Papeete ordonne la libération du Hongrois Adrian Pataki, et son placement sous contrôle judiciaire en attendant de statuer la semaine prochaine sur l’exécution du mandat d’arrêt européen émis à son encontre par la justice hongroise.
"Nous avons remporté une première bataille : celle de la liberté", s’est en attendant félicité mardi matin Me Jourdaine, l’avocat de Adrian Pataki, après que la chambre de l’instruction ait ordonné la levée de la détention provisoire de son client au bénéfice d’un placement sous contrôle judiciaire.
Le Hongrois de 34 ans et sa compagne panaméenne bénéficient d'un hébergement au centre La Samaritaine de Papeete. Adrian Pataki a l'obligation de se présenter chaque matin à 8 heures à la justice. Son passeport demeure confisqué et il a interdiction de quitter l'île de Tahiti.
Interpellé sur son voilier à Huahine le 16 décembre dernier, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice de son pays d’origine, le Hongrois était gardé en détention provisoire à Nuutania depuis le 23 décembre et avait de suite fait appel de cette mesure restrictive de liberté.
La justice hongroise demande son rapatriement d’urgence à Budapest pour qu’il y exécute une peine de 5 ans d’incarcération prononcée en 2006.
Et c’est dans le cadre de la coopération judiciaire européenne que le parquet de Papeete est aujourd’hui invité à organiser le transfert de Adrian Pataki vers la Hongrie.
Vol de 15000 euros en espèces
Mais la chambre de l’instruction de la cour d'appel de Papeete, saisie d'un recours fin décembre, doit faire des vérifications avant de pouvoir ordonner l’exécution du mandat d’arrêt européen. Une audience est prévue mardi 13 janvier pour statuer à ce sujet. La cour a requis plusieurs documents auprès de la justice hongroise, notamment la traduction française et certifiée conforme de plusieurs pièces dont le jugement de Adrian Pataki, en 2006.
Les éléments dont elle dispose pour l’instant "ne sont pas suffisants", explique Me Jourdaine, sur ce second volet de l’affaire. "Le mandat d’arrêt européen n’a pour l’instant été communiqué qu’en langue hongroise (…). On ne sait pas s’il s’agit d’un jugement en matière criminelle ou pénale. Et il y a des points à vérifier : mon client a-t-il été régulièrement convoqué devant la justice hongroise ? A-t-il valablement été représenté lors de son procès ? Mon client m’indique qu’il a découvert cette condamnation récemment lors de son interpellation. Il a des choses à expliquer devant la justice hongroise et conteste les faits qui lui sont reprochés".
Adrian Pataki a été reconnu coupable par la justice de son pays d’avoir, le 8 janvier 2004, organisé l’escroquerie d’un de ses clients et le vol de 15000 euros d’espèces (1,79 million Fcfp), lors de la transaction commerciale inaboutie d'un lot de microprocesseurs. Mais il nie les faits et affirme avoir lui-même été roulé par son employé, chargé de réaliser la vente. Il affirme avoir ensuite été jugé par défaut, pour vol avec violence en bande organisée, alors qu’il résidait depuis plusieurs mois aux Etats-Unis, à Houston.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Papeete doit statuer mardi prochain sur l'exécution du mandat d'arrêt européen émis à son encontre. Les pièces dont elle attendait encore mardi la communication de Budapest seront décisives pour l'avenir judiciaire du navigateur hongrois.
"Nous avons remporté une première bataille : celle de la liberté", s’est en attendant félicité mardi matin Me Jourdaine, l’avocat de Adrian Pataki, après que la chambre de l’instruction ait ordonné la levée de la détention provisoire de son client au bénéfice d’un placement sous contrôle judiciaire.
Le Hongrois de 34 ans et sa compagne panaméenne bénéficient d'un hébergement au centre La Samaritaine de Papeete. Adrian Pataki a l'obligation de se présenter chaque matin à 8 heures à la justice. Son passeport demeure confisqué et il a interdiction de quitter l'île de Tahiti.
Interpellé sur son voilier à Huahine le 16 décembre dernier, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice de son pays d’origine, le Hongrois était gardé en détention provisoire à Nuutania depuis le 23 décembre et avait de suite fait appel de cette mesure restrictive de liberté.
La justice hongroise demande son rapatriement d’urgence à Budapest pour qu’il y exécute une peine de 5 ans d’incarcération prononcée en 2006.
Et c’est dans le cadre de la coopération judiciaire européenne que le parquet de Papeete est aujourd’hui invité à organiser le transfert de Adrian Pataki vers la Hongrie.
Vol de 15000 euros en espèces
Mais la chambre de l’instruction de la cour d'appel de Papeete, saisie d'un recours fin décembre, doit faire des vérifications avant de pouvoir ordonner l’exécution du mandat d’arrêt européen. Une audience est prévue mardi 13 janvier pour statuer à ce sujet. La cour a requis plusieurs documents auprès de la justice hongroise, notamment la traduction française et certifiée conforme de plusieurs pièces dont le jugement de Adrian Pataki, en 2006.
Les éléments dont elle dispose pour l’instant "ne sont pas suffisants", explique Me Jourdaine, sur ce second volet de l’affaire. "Le mandat d’arrêt européen n’a pour l’instant été communiqué qu’en langue hongroise (…). On ne sait pas s’il s’agit d’un jugement en matière criminelle ou pénale. Et il y a des points à vérifier : mon client a-t-il été régulièrement convoqué devant la justice hongroise ? A-t-il valablement été représenté lors de son procès ? Mon client m’indique qu’il a découvert cette condamnation récemment lors de son interpellation. Il a des choses à expliquer devant la justice hongroise et conteste les faits qui lui sont reprochés".
Adrian Pataki a été reconnu coupable par la justice de son pays d’avoir, le 8 janvier 2004, organisé l’escroquerie d’un de ses clients et le vol de 15000 euros d’espèces (1,79 million Fcfp), lors de la transaction commerciale inaboutie d'un lot de microprocesseurs. Mais il nie les faits et affirme avoir lui-même été roulé par son employé, chargé de réaliser la vente. Il affirme avoir ensuite été jugé par défaut, pour vol avec violence en bande organisée, alors qu’il résidait depuis plusieurs mois aux Etats-Unis, à Houston.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Papeete doit statuer mardi prochain sur l'exécution du mandat d'arrêt européen émis à son encontre. Les pièces dont elle attendait encore mardi la communication de Budapest seront décisives pour l'avenir judiciaire du navigateur hongrois.