Ua pou, le 27 février 2017 - Inscrite dans la politique 2015-2020 du ministère du tourisme, la création de pôles locaux de développement touristique (PLDT) entend structurer le secteur. Le premier pôle a vu le jour aux Marquises nord, regroupant Ua pou, Nuku hiva et Ua huka.
"On ne voit pas ça d'un mauvais œil", assure Heato Teikehuupoko, le président du comité du tourisme de Ua pou à propos de la création du pôle local de développement touristique (PLDT). Toutefois, à quelques jours de la naissance de ce nouvel outil (le PLDT des Marquises nord est né mi-janvier), les objectifs, moyens et missions restent flous dans le secteur géographique concerné. "Quelques événements devraient être organisés et des réunions mensuelles à Nuku hiva sont prévues." La première réunion de travail est annoncée pour cette fin février.
Comité et PLDT, des rôles différents
Les PLDT s'inscrivent dans la politique 2015-2020 du ministère du tourisme. "Ils ont un rôle différent des comités de tourisme", explique Stéphane Renard, consultant. Avec sa société Archipelagoes il a été missionné pour trouver la déclinaison locale des stratégies de développement touristique. "Les comités de tourisme sont chargés de l'accueil, de la formation et parfois de l'animation, les PLDT structurent, organisent, s'occupent de la gestion des infrastructures, de la signalétique, de la démarche qualité..."
Après les Marquises nord, le PLDT Marquises sud devrait suivre, puis viendront les PLDT Huahine, Bora bora, Fakarava, Rangiroa, Raiatea/Taha'a, Moorea. "Chaque secteur raisonne en fonction de son propre espace, de sa propre destination. Aux marquises, les responsables ont préféré s'associer par groupes d'îles car ils ont l'habitude de travailler ensemble avec la Codim", précise Stéphane Renard.
Un nombre de visiteurs en baisse à Ua pou
Chaque année, entre 2 et 3 000 touristes visitent Ua pou. Certains logent dans les pensions, la plupart viennent en voilier ou voyagent à bord de l'Aranui. Jérôme de la pension Pukue'e précise "j'ai remis 119 colliers de départs en 2016". Le nombre de visiteurs tend à la baisse.
Plusieurs explications sont avancées. Il y a le prix des billets. "Ils ont pris 10% depuis 2008" précise Heato Teikiehuupoko. L'accessibilité de l'île pose aussi problème. Le nombre hebdomadaire de vols est passé de six au maximum à cinq actuellement. Le twin otter qui relie Nuku hiva à Ua pou n'est pas toujours en mesure de mener sa mission à bien en raison de mauvaises conditions météorologiques, de pannes ou bien encore de grèves du personnel. Par an, 5% des vols sont annulés ou reportés. Il n'est pas rare de rester coincé sur l'île. D'autre part, l'offre des activités reste limitée.
"On a du mal à mettre en place quelque chose qui dure", regrette Heato Teikiehuupoko qui invoque un problème de foncier et de constance des professionnels pour ce qui est des activités de pleine nature notamment. "L'accès à certains points de vue ou sites archéologiques n'est pas toujours possible ou bien il l'est un temps puis ne l'est plus car ils sont sur des terres privées." Il ajoute : "Certaines personnes se proposent comme guide puis ne répondent plus. Comment vendre notre destination de cette façon?" À leur décharge, les patentés "activité touristique" ne peuvent pas vivre de cette seule pratique vu la fréquentation.
Maintenir une fréquentation raisonnable
Les professionnels du tourisme ne rêvent pas d'un tourisme de masse. "Si un ATR pouvait se poser tous les jours avec 60 personnes à bord, on ne pourrait pas les loger et puis ça changerait la mentalité." Ils espèrent tout de même augmenter un peu les passages.
Pour y parvenir, un comité du tourisme a été créé en 1991. Il a d'abord été co-géré avec la commune. Depuis 1995, le maire est président d'honneur de ce comité organisé en association. Il connaît des hauts et des bas. Aujourd'hui, le président du comité du tourisme de Ua pou envisage d'intégrer la culture dans l'offre touristique de l'île. Il se refuse à parler de produit culturel, mais voudrait donner une plus grande part de la culture au sens large : langue, danse, chant, cuisine… Les projets du comité devraient être portés par le PDLT dont la création, le ministère l'assure, sera suive d'embauche d'animateurs.
"On ne voit pas ça d'un mauvais œil", assure Heato Teikehuupoko, le président du comité du tourisme de Ua pou à propos de la création du pôle local de développement touristique (PLDT). Toutefois, à quelques jours de la naissance de ce nouvel outil (le PLDT des Marquises nord est né mi-janvier), les objectifs, moyens et missions restent flous dans le secteur géographique concerné. "Quelques événements devraient être organisés et des réunions mensuelles à Nuku hiva sont prévues." La première réunion de travail est annoncée pour cette fin février.
Comité et PLDT, des rôles différents
Les PLDT s'inscrivent dans la politique 2015-2020 du ministère du tourisme. "Ils ont un rôle différent des comités de tourisme", explique Stéphane Renard, consultant. Avec sa société Archipelagoes il a été missionné pour trouver la déclinaison locale des stratégies de développement touristique. "Les comités de tourisme sont chargés de l'accueil, de la formation et parfois de l'animation, les PLDT structurent, organisent, s'occupent de la gestion des infrastructures, de la signalétique, de la démarche qualité..."
Après les Marquises nord, le PLDT Marquises sud devrait suivre, puis viendront les PLDT Huahine, Bora bora, Fakarava, Rangiroa, Raiatea/Taha'a, Moorea. "Chaque secteur raisonne en fonction de son propre espace, de sa propre destination. Aux marquises, les responsables ont préféré s'associer par groupes d'îles car ils ont l'habitude de travailler ensemble avec la Codim", précise Stéphane Renard.
Un nombre de visiteurs en baisse à Ua pou
Chaque année, entre 2 et 3 000 touristes visitent Ua pou. Certains logent dans les pensions, la plupart viennent en voilier ou voyagent à bord de l'Aranui. Jérôme de la pension Pukue'e précise "j'ai remis 119 colliers de départs en 2016". Le nombre de visiteurs tend à la baisse.
Plusieurs explications sont avancées. Il y a le prix des billets. "Ils ont pris 10% depuis 2008" précise Heato Teikiehuupoko. L'accessibilité de l'île pose aussi problème. Le nombre hebdomadaire de vols est passé de six au maximum à cinq actuellement. Le twin otter qui relie Nuku hiva à Ua pou n'est pas toujours en mesure de mener sa mission à bien en raison de mauvaises conditions météorologiques, de pannes ou bien encore de grèves du personnel. Par an, 5% des vols sont annulés ou reportés. Il n'est pas rare de rester coincé sur l'île. D'autre part, l'offre des activités reste limitée.
"On a du mal à mettre en place quelque chose qui dure", regrette Heato Teikiehuupoko qui invoque un problème de foncier et de constance des professionnels pour ce qui est des activités de pleine nature notamment. "L'accès à certains points de vue ou sites archéologiques n'est pas toujours possible ou bien il l'est un temps puis ne l'est plus car ils sont sur des terres privées." Il ajoute : "Certaines personnes se proposent comme guide puis ne répondent plus. Comment vendre notre destination de cette façon?" À leur décharge, les patentés "activité touristique" ne peuvent pas vivre de cette seule pratique vu la fréquentation.
Maintenir une fréquentation raisonnable
Les professionnels du tourisme ne rêvent pas d'un tourisme de masse. "Si un ATR pouvait se poser tous les jours avec 60 personnes à bord, on ne pourrait pas les loger et puis ça changerait la mentalité." Ils espèrent tout de même augmenter un peu les passages.
Pour y parvenir, un comité du tourisme a été créé en 1991. Il a d'abord été co-géré avec la commune. Depuis 1995, le maire est président d'honneur de ce comité organisé en association. Il connaît des hauts et des bas. Aujourd'hui, le président du comité du tourisme de Ua pou envisage d'intégrer la culture dans l'offre touristique de l'île. Il se refuse à parler de produit culturel, mais voudrait donner une plus grande part de la culture au sens large : langue, danse, chant, cuisine… Les projets du comité devraient être portés par le PDLT dont la création, le ministère l'assure, sera suive d'embauche d'animateurs.