PAPEETE, le 29 juillet 2014 - Les débats d'aujourd'hui à l’Assemblée sur la réforme du RST ont été houleux, entre une opposition qui critique une « réformette » qu’elle craint injuste, et une majorité qui assure être prête à tout pour sauver le régime de solidarité de la faillite et donc la couverture santé des plus pauvres.
La proposition du gouvernement pour réformer le RST, que nous vous présentions hier dans nos colonnes, n’a pas rassemblé nos représentants. Les lignes de division étaient claires entre la majorité Tahoera’a qui a validé le texte et l’opposition ATP et UPLD qui a voté contre.
Armelle Merceron, représentante ATP qui a été ministre de la Solidarité sous un gouvernement Tong Sang, critique l’urgence du texte : « vous nous promettez une réforme de fond avant la fin de l’année, mais qui a commencé les travaux ? Des paroles, paroles… Et ce que vous nous avez préparé c’est un sac de nœud. Comment voulez-vous que des petits agriculteurs justifient des revenus du couple sur les 12 derniers mois en tenant compte « des abattements permis par leurs activités… » quand ils n’ont même pas de comptabilité ? Qui fera les contrôles ? Depuis 1995, la DAS n’a jamais réussi à le faire dans les délais… Et ce seuil de 87 000 Fcfp, même s’il est augmenté pour les couples, sur quoi se base-t-il ? Pourquoi ne pas inclure les enfants également ? »
Autre axe d’attaque, présenté par Eliane Tevahitua (UPLD) : « Aujourd’hui le financement de la PSG (Protection Sociale Généralisée) est compromis, en particulier dans la branche santé… À cause de votre gestion calamiteuse, de nombreux professionnels de santé constatent des retards de paiement et hésitent à soigner les affiliés au RST. Quant à votre projet de loi, il n’augure rien de bon pour les plus démunis… Il est tout au plus un expédient à une vraie réforme du PSG, alors que tous les partenaires sociaux y seraient favorables. »
Manolita Li, ministre de la Santé, leur répond : « Nous avons pensé au quotient familial, mais finalement nous avons décidé de prendre en compte les adultes, et ensuite leurs ayants droits. Le nouveau seuil sera fixé par arrêté du Conseil des Ministre, mais si vous avez des propositions, faites-les… (Enfin) l’opposition parle d’un travail de fond sur la PSG. Mais cette réforme on en parle depuis plus de 10 ans. Penser c’est bien, mais l’urgence de nos familles c’est ‘quand est-ce que vous allez agir pour que dans nos maisons, nous recevions ce dont nous avons besoin ?’ »
La proposition du gouvernement pour réformer le RST, que nous vous présentions hier dans nos colonnes, n’a pas rassemblé nos représentants. Les lignes de division étaient claires entre la majorité Tahoera’a qui a validé le texte et l’opposition ATP et UPLD qui a voté contre.
Armelle Merceron, représentante ATP qui a été ministre de la Solidarité sous un gouvernement Tong Sang, critique l’urgence du texte : « vous nous promettez une réforme de fond avant la fin de l’année, mais qui a commencé les travaux ? Des paroles, paroles… Et ce que vous nous avez préparé c’est un sac de nœud. Comment voulez-vous que des petits agriculteurs justifient des revenus du couple sur les 12 derniers mois en tenant compte « des abattements permis par leurs activités… » quand ils n’ont même pas de comptabilité ? Qui fera les contrôles ? Depuis 1995, la DAS n’a jamais réussi à le faire dans les délais… Et ce seuil de 87 000 Fcfp, même s’il est augmenté pour les couples, sur quoi se base-t-il ? Pourquoi ne pas inclure les enfants également ? »
Autre axe d’attaque, présenté par Eliane Tevahitua (UPLD) : « Aujourd’hui le financement de la PSG (Protection Sociale Généralisée) est compromis, en particulier dans la branche santé… À cause de votre gestion calamiteuse, de nombreux professionnels de santé constatent des retards de paiement et hésitent à soigner les affiliés au RST. Quant à votre projet de loi, il n’augure rien de bon pour les plus démunis… Il est tout au plus un expédient à une vraie réforme du PSG, alors que tous les partenaires sociaux y seraient favorables. »
Manolita Li, ministre de la Santé, leur répond : « Nous avons pensé au quotient familial, mais finalement nous avons décidé de prendre en compte les adultes, et ensuite leurs ayants droits. Le nouveau seuil sera fixé par arrêté du Conseil des Ministre, mais si vous avez des propositions, faites-les… (Enfin) l’opposition parle d’un travail de fond sur la PSG. Mais cette réforme on en parle depuis plus de 10 ans. Penser c’est bien, mais l’urgence de nos familles c’est ‘quand est-ce que vous allez agir pour que dans nos maisons, nous recevions ce dont nous avons besoin ?’ »