PAPEETE, le 4 mai 2015 - Quand une grève se termine, une autre prend sa place. Cette semaine, les radiologues du CHPF sont en grève, rejoignant le mouvement des infirmiers libéraux. Et la fièvre sociale continue de secouer l'Huilerie de Tahiti et pourrait contaminer Gaz de Tahiti dès mercredi.
Ce printemps social polynésien fait monter la température dans le secteur de la santé. Après le mouvement social de la CPS et du CHPF, ce sont maintenant les radiologues et les infirmiers libéraux qui mettent le système en difficulté.
Les radiologues du CHPF sont ainsi presque tous en grève depuis jeudi dernier, pour demander la mise en place des "congés-rayons", 15 jours de récupération annuels pour les salariés travaillant avec des rayonnements dangereux. Seuls deux médecins restent en place pour assurer les rendez-vous prévus, les autres, grévistes, pouvant être réquisitionnés pour les urgences. En conséquence, le service reporte les scanners prévus de deux à trois semaines, et les IRM sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. Les urgences restent assurées.
Du côté des infirmiers libéraux, le mouvement entamé lundi 27 avril se poursuit, et selon leur syndicat il est suivi à 90%. Les infirmiers refusent de prendre de nouveaux patients. Le Docteur Gendron, le directeur de la clinique Cardella, nous explique que ce mouvement a deux conséquences pour les établissements de santé : "premièrement, des patients ne peuvent pas rentrer chez eux faute de soins à domicile. Ils occupent des lits et ça ralentit le service. Chez nous c'est moins flagrant qu'à l'hôpital, mais commence à se sentir. L'autre conséquence, ce sont les patients post-opératoires, qui se sont fait opérer à l'hôpital ou l'une des deux clinique, et qui se retrouvent chez nous ou dans les cabinets des médecins pour leurs soins, pansements, etc. Souvent on ne sait pas quelle a été leur opération, quels médicaments ils prennent… Et ça augmente l'attente pour des soins qui devraient avoir lieu à domicile."
Pour le médecin, "il faudrait que dans une semaine, 10 jours au maximum, la situation soit réglée, parce que les opérations continuent et nous ne pourrons plus (toutes) les maintenir." La direction du CHPF n'a pas pu répondre à nos questions, mais la situation à l'hôpital semble encore plus tendue.
Selon le syndicat des infirmiers libéraux, "après 10 jours de grève, le ministère de la Santé a enfin accepté de nous recevoir en fin de semaine pour une réunion tripartite avec la CPS. Tout ce qu'on demande ce sont des mesures plus pérennes, et des garanties. Nous, on respecte nos engagements, mais eux, non, donc cette fois il faudra un protocole d'accord signé" nous explique Jérôme Fernandez, qui représente les infirmiers libéraux.
Ce printemps social polynésien fait monter la température dans le secteur de la santé. Après le mouvement social de la CPS et du CHPF, ce sont maintenant les radiologues et les infirmiers libéraux qui mettent le système en difficulté.
Les radiologues du CHPF sont ainsi presque tous en grève depuis jeudi dernier, pour demander la mise en place des "congés-rayons", 15 jours de récupération annuels pour les salariés travaillant avec des rayonnements dangereux. Seuls deux médecins restent en place pour assurer les rendez-vous prévus, les autres, grévistes, pouvant être réquisitionnés pour les urgences. En conséquence, le service reporte les scanners prévus de deux à trois semaines, et les IRM sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. Les urgences restent assurées.
Du côté des infirmiers libéraux, le mouvement entamé lundi 27 avril se poursuit, et selon leur syndicat il est suivi à 90%. Les infirmiers refusent de prendre de nouveaux patients. Le Docteur Gendron, le directeur de la clinique Cardella, nous explique que ce mouvement a deux conséquences pour les établissements de santé : "premièrement, des patients ne peuvent pas rentrer chez eux faute de soins à domicile. Ils occupent des lits et ça ralentit le service. Chez nous c'est moins flagrant qu'à l'hôpital, mais commence à se sentir. L'autre conséquence, ce sont les patients post-opératoires, qui se sont fait opérer à l'hôpital ou l'une des deux clinique, et qui se retrouvent chez nous ou dans les cabinets des médecins pour leurs soins, pansements, etc. Souvent on ne sait pas quelle a été leur opération, quels médicaments ils prennent… Et ça augmente l'attente pour des soins qui devraient avoir lieu à domicile."
Pour le médecin, "il faudrait que dans une semaine, 10 jours au maximum, la situation soit réglée, parce que les opérations continuent et nous ne pourrons plus (toutes) les maintenir." La direction du CHPF n'a pas pu répondre à nos questions, mais la situation à l'hôpital semble encore plus tendue.
Selon le syndicat des infirmiers libéraux, "après 10 jours de grève, le ministère de la Santé a enfin accepté de nous recevoir en fin de semaine pour une réunion tripartite avec la CPS. Tout ce qu'on demande ce sont des mesures plus pérennes, et des garanties. Nous, on respecte nos engagements, mais eux, non, donc cette fois il faudra un protocole d'accord signé" nous explique Jérôme Fernandez, qui représente les infirmiers libéraux.
L'Huilerie toujours en grève, Gaz de Tahiti en préavis
Ailleurs dans l'économie, la grève à l'Huilerie se poursuit après 4 semaines de blocage, les syndicats ayant refusé les propositions de la direction. Une nouvelle réunion pourrait avoir lieu demain à l'Inspection du travail. Enfin, un préavis de grève a été déposé chez Gaz de Tahiti pour mercredi par l'Union des travailleurs des hydrocarbures, affiliée à la CSIP. Le syndicat demande une revalorisation salariale et des primes de départ à la retraite pour les emplois pénibles.