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La défisc', un dispositif "à pérenniser" selon le député Laffineur


Le député du Maine-et-Loire, Marc Laffineur est membre de la commission des finances à l'Assemblée nationale.
Le député du Maine-et-Loire, Marc Laffineur est membre de la commission des finances à l'Assemblée nationale.
PAPEETE, le 8 juillet 2016. Le député du Maine-et-Loire, Marc Laffineur, est sur le fenua depuis mardi pour une mission d’évaluation de « l’efficacité du budget » versé à la Polynésie par l’État.

Pour ce faire, il rencontre les acteurs de la vie économique, politique, sociale et judiciaire. L'élu estime que la Polynésie manque d’investissements. "Dans mon esprit, le budget est fait pour le développement du territoire et particulièrement de la Polynésie", explique-t-il. "Il y a un potentiel de développement économique important mais qui manque sans doute d'investissements. Dans ce cadre, l'Etat doit pouvoir avoir une politique qui permette le développement de ce territoire pour développer l'emploi et les métiers de demain."

Après les premières rencontres qu'il a déjà eues depuis son arrivée, il note : "Ce qui est frappant c'est la volonté commune de tous de se projeter dans l'avenir de trouver les filières et les capacités d'investissement pour développer ce territoire qui a des richesses considérables".

L'an dernier, le dispositif Girardin avait manqué de ne pas être reconduit. Conscients de la fragilité de la reprise dans les Dom-Com, les pouvoirs publics ont finalement décidé de prolonger le dispositif Girardin jusqu’en 2025.
Pour le député, le dispositif de défiscalisation doit être "pérennisé" tout en faisant attention à ce qu'il n'y ait pas d'abus. "Vu de Bercy c'est sans doute ce qui a freiné. La défisc' est un atout essentiel car c'est aider les investissements. C'est là-dessus qu'il faut insister. Ce territoire comme d'autres territoires d'outre-mer manque d'investissements. Il faut donc trouver toutes les possibilités d'investissements qui permettent de préparer les emplois de demain", souligne le député.

Le membre de la commission des finances à l'Assemblée nationale a identifié "les freins" et assure qu'il se fera " le porte-parole de tous les acteurs locaux" à Paris lors des discussions sur le budget 2017 à la fin de l'année à l'Assemblée nationale. "Le frein à la défisc' c'est le délai pour les agréments. On me dit qu'il faut entre 8 mois voire 3 à 5 ans pour les obtenir et que parfois, au bout de deux ans, la réponse est négative." "Il y a des choses à revoir, je proposerai qu'il y ait par exemple des seuils au-dessous desquels les agréments pourront être obtenus sur le territoire pour faire en sorte que l'investissement puisse se faire beaucoup plus rapidement", insiste-t-il.





Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 8 Juillet 2016 à 09:57 | Lu 1582 fois