La restitution du Plan climat énergie de la Polynésie française a eu lieu ce mercredi après-midi sous le chapiteau de la présidence.
PAPEETE, le 23 septembre 2015. Lancées en mai 2015 les réflexions pour définir le plan climat énergie (PCE) du Pays ont abouti ce mercredi avec la restitution de ce travail à la Présidence. Ce plan est une stratégie d'actions visant à atténuer notre impact sur le climat en réduisant nos consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. Il devra permettre aussi de se préparer aux évolutions climatiques à venir pour réduire la vulnérabilité du territoire.
Depuis la première participation, en 2005, de la Polynésie française à la réunion des parties de la Convention Cadre des Nations Unies, de nombreuses actions ont été entreprises dans le sens de la maîtrise des enjeux énergétiques et des impacts du changement climatique en Polynésie. La récente signature du PACT (Polynesians Against Climate Threats), par les dirigeants du Groupe des Dirigeants Polynésiens, le 16 juillet dernier à Taputapuatea, est venue renforcer encore les engagements pris par les états insulaires du Pacifique dans ce sens. Elle fixe la volonté de ces chefs d'Etats du Pacifique de contenir la hausse de la température globale à 2°C d'ici 2100.
A travers le Plan Climat Energie (PCE) de la Polynésie française, les autorités polynésiennes confirment leur volonté de développer les énergies renouvelables et de réduire la production des gaz à effet de serre, tout en incitant et en valorisant une attitude énergique et climatique exemplaire des acteurs polynésiens. Actuellement en Polynésie française chaque habitant produit 3,4 tonnes équivalent CO2 par habitant. L'objectif fixé est de limiter cette production en deçà de 2 tonnes équivalent CO2 d'ici 2020. Rappelons enfin que la Polynésie française a fixé à travers une loi du Pays, de décembre 2013, l'objectif de parvenir à 50% de production d'énergie électrique issue des énergies renouvelables à partir de 2020. Actuellement la production d'énergies renouvelables est de 223 giga watt heures, soit 6,4% du mix énergétique. En 2020, la production d'énergies renouvelables devra atteindre 256 giga watt heures, ce qui représentera alors 10% du mix énergétique.
Dans son discours, Edouard Fritch s’est félicité du travail accompli par les services du Pays et de l’Etat pour conclure ce plan climat énergie dans les temps : "vous avez réussi à élaborer un plan d’actions transversal et cohérent, articulant résultats et recherches nécessaires afin d’inscrire les ambitions de la Polynésie française confrontée au changement climatique, sur des perspectives réalisables". Cette contribution de la Polynésie française sera remise lors de la COP 21 qui se tiendra en décembre prochain à Paris.
Depuis la première participation, en 2005, de la Polynésie française à la réunion des parties de la Convention Cadre des Nations Unies, de nombreuses actions ont été entreprises dans le sens de la maîtrise des enjeux énergétiques et des impacts du changement climatique en Polynésie. La récente signature du PACT (Polynesians Against Climate Threats), par les dirigeants du Groupe des Dirigeants Polynésiens, le 16 juillet dernier à Taputapuatea, est venue renforcer encore les engagements pris par les états insulaires du Pacifique dans ce sens. Elle fixe la volonté de ces chefs d'Etats du Pacifique de contenir la hausse de la température globale à 2°C d'ici 2100.
A travers le Plan Climat Energie (PCE) de la Polynésie française, les autorités polynésiennes confirment leur volonté de développer les énergies renouvelables et de réduire la production des gaz à effet de serre, tout en incitant et en valorisant une attitude énergique et climatique exemplaire des acteurs polynésiens. Actuellement en Polynésie française chaque habitant produit 3,4 tonnes équivalent CO2 par habitant. L'objectif fixé est de limiter cette production en deçà de 2 tonnes équivalent CO2 d'ici 2020. Rappelons enfin que la Polynésie française a fixé à travers une loi du Pays, de décembre 2013, l'objectif de parvenir à 50% de production d'énergie électrique issue des énergies renouvelables à partir de 2020. Actuellement la production d'énergies renouvelables est de 223 giga watt heures, soit 6,4% du mix énergétique. En 2020, la production d'énergies renouvelables devra atteindre 256 giga watt heures, ce qui représentera alors 10% du mix énergétique.
Dans son discours, Edouard Fritch s’est félicité du travail accompli par les services du Pays et de l’Etat pour conclure ce plan climat énergie dans les temps : "vous avez réussi à élaborer un plan d’actions transversal et cohérent, articulant résultats et recherches nécessaires afin d’inscrire les ambitions de la Polynésie française confrontée au changement climatique, sur des perspectives réalisables". Cette contribution de la Polynésie française sera remise lors de la COP 21 qui se tiendra en décembre prochain à Paris.
Edouard Fritch "chacun doit participer à ne plus brûler trop de CO2"
Est-ce que ce plan climat énergie ne manque pas de concret ?
C'est tout le problème de ce qui se passe aujourd'hui, dans le Pacifique aussi. Les chefs d'Etat ont accepté d'organiser notre réunion au mois de juillet dernier parce qu'ils ont estimé que dans notre vision des choses, nous allions sur des choses beaucoup plus concrètes. Faire des constats c'est intéressant, un observatoire des changements climatiques c'est intéressant, mais effectivement ce qu'attendent les populations aujourd'hui ce sont des actions concrètes. Vous savez la Polynésie est très en avance avec les abris de survie, les centrales hybrides avec plusieurs actions de ce type qui sont lancées en Polynésie française, mais c'est vrai que ce n'est pas suffisant. La nouvelle idée qui est développée avec l'exposé d'aujourd'hui c'est que chacun doit participer à faire des économies d'énergie, à ne plus brûler trop de CO2.
Quand on voit en Polynésie que 36% des gaz à effet de serre sont produits pour produire de l'électricité, ce n'est pas un paradoxe ?
Oui, c'est un paradoxe. Effectivement 36% pour la production d'électricité et 33% pour les transports terrestres, donc pour nous, la population. Il y a une prise de conscience et des choses que l'on découvre justement grâce à ces recherches, ces études. C'est qui nous pousser à aller tous dans le même sens.
Quelle est votre décision concrète à vous en tant que président de la Polynésie française ?
Je vais chercher les moyens pour avancer. Les moyens pour l'éducation de la population, parce que j'aurai tendance à travailler plus pour toucher la jeune génération qui arrive : il faut commencer à leur parler de ce qui se passe. Il faut effectivement des moyens pour que nous puissions agir dans le sens de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Eviter au maximum possible d'utiliser les énergies fossiles et profiter de ce que la nature nous apporte : le vent, le soleil, la pluie, la mer et aussi les poubelles. Ce que nous produisons aujourd'hui comme ordures ménagères doit pouvoir aussi demain participer à une contribution importante de la fourniture d'énergie électrique. Ce sont des pistes de recherche aujourd'hui mais je sens bien le rôle que demain doivent jouer les pouvoirs publics pour réaliser de tels objectifs.
Est-ce que ce plan climat énergie ne manque pas de concret ?
C'est tout le problème de ce qui se passe aujourd'hui, dans le Pacifique aussi. Les chefs d'Etat ont accepté d'organiser notre réunion au mois de juillet dernier parce qu'ils ont estimé que dans notre vision des choses, nous allions sur des choses beaucoup plus concrètes. Faire des constats c'est intéressant, un observatoire des changements climatiques c'est intéressant, mais effectivement ce qu'attendent les populations aujourd'hui ce sont des actions concrètes. Vous savez la Polynésie est très en avance avec les abris de survie, les centrales hybrides avec plusieurs actions de ce type qui sont lancées en Polynésie française, mais c'est vrai que ce n'est pas suffisant. La nouvelle idée qui est développée avec l'exposé d'aujourd'hui c'est que chacun doit participer à faire des économies d'énergie, à ne plus brûler trop de CO2.
Quand on voit en Polynésie que 36% des gaz à effet de serre sont produits pour produire de l'électricité, ce n'est pas un paradoxe ?
Oui, c'est un paradoxe. Effectivement 36% pour la production d'électricité et 33% pour les transports terrestres, donc pour nous, la population. Il y a une prise de conscience et des choses que l'on découvre justement grâce à ces recherches, ces études. C'est qui nous pousser à aller tous dans le même sens.
Quelle est votre décision concrète à vous en tant que président de la Polynésie française ?
Je vais chercher les moyens pour avancer. Les moyens pour l'éducation de la population, parce que j'aurai tendance à travailler plus pour toucher la jeune génération qui arrive : il faut commencer à leur parler de ce qui se passe. Il faut effectivement des moyens pour que nous puissions agir dans le sens de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Eviter au maximum possible d'utiliser les énergies fossiles et profiter de ce que la nature nous apporte : le vent, le soleil, la pluie, la mer et aussi les poubelles. Ce que nous produisons aujourd'hui comme ordures ménagères doit pouvoir aussi demain participer à une contribution importante de la fourniture d'énergie électrique. Ce sont des pistes de recherche aujourd'hui mais je sens bien le rôle que demain doivent jouer les pouvoirs publics pour réaliser de tels objectifs.
Bran Quinquis : "la Polynésie a obtenu une tribune à la COP 21"
Economiste de l'environnement, Bran Quinquis a soutenu en 2012 une thèse au titre prédestiné sur "les conséquences des changements climatiques sur l'économie de la Polynésie française". Il était donc tout désigné pour devenir, depuis le mois d'avril dernier, le délégué interministériel au climat. Sa mission consiste à rassembler et coordonner toutes les actions entreprises individuellement sur le changement climatique sur le territoire et elles sont nombreuses. "Notre but est de renforcer l'image d'une Polynésie active dans la lutte contre le changement climatique. Normalement à Paris à la COP 21 la Polynésie n'a pas directement la voix au chapitre puisque ce sont les Etats qui parlent. Mais grâce à la déclaration de Taputapuatea en juillet dernier son rayonnement est acquis. Aussi nous aurons une tribune pendant la conférence même si on ne sait pas encore quelle forme elle aura".
Economiste de l'environnement, Bran Quinquis a soutenu en 2012 une thèse au titre prédestiné sur "les conséquences des changements climatiques sur l'économie de la Polynésie française". Il était donc tout désigné pour devenir, depuis le mois d'avril dernier, le délégué interministériel au climat. Sa mission consiste à rassembler et coordonner toutes les actions entreprises individuellement sur le changement climatique sur le territoire et elles sont nombreuses. "Notre but est de renforcer l'image d'une Polynésie active dans la lutte contre le changement climatique. Normalement à Paris à la COP 21 la Polynésie n'a pas directement la voix au chapitre puisque ce sont les Etats qui parlent. Mais grâce à la déclaration de Taputapuatea en juillet dernier son rayonnement est acquis. Aussi nous aurons une tribune pendant la conférence même si on ne sait pas encore quelle forme elle aura".