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La Polynésie à la Conférence des régions périphériques maritimes d’Europe


De gauche à droite, Eleni Marianou, Secrétaire générale de la CRPM, Caroline Tang, Déléguée de la Polynésie française à Paris, Georges Hatzimarkos, président de la commission des îles et gouverneur de la région sud Egée, et Manolis Kefalogiannis, Député européen, membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.
De gauche à droite, Eleni Marianou, Secrétaire générale de la CRPM, Caroline Tang, Déléguée de la Polynésie française à Paris, Georges Hatzimarkos, président de la commission des îles et gouverneur de la région sud Egée, et Manolis Kefalogiannis, Député européen, membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.
La Déléguée de la Polynésie française, Caroline Tang, a participé aux travaux de la Commission des îles de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes d’Europe (CRPM), réunie pour la 36e fois en assemblée générale annuelle, à Rhodes (Grèce), du 19 au 20 mai. Les échanges ont eu pour thème "Quelles réalités et opportunités pour les îles dans une Europe en évolution ?".

Lors de son intervention, Caroline Tang a notamment rappelé, au nom du Président Edouard Fritch, et du ministre Teva Rohfritsch, que la Polynésie française subit de plein fouet les effets du changement climatique tant au niveau social, environnemental qu’économique.

"Outre les défis économiques que nous devons relever, du fait de notre éloignement en particulier, comme les risques importants de salinisation et de contamination de nos nappes phréatiques, nous devons intégrer, l’extrême vulnérabilité de notre secteur pêche, et de notre secteur piscicole et aquacole, aux chamboulements occasionnés par les effets du changement climatique", a-t-elle indiqué.

Des potentiels de développement favorables

La Polynésie française a un potentiel favorable pour une économie bleue, par rapport aux nouvelles industries de la mer ou technologies marines renouvelables tels que les hydroliennes, l’énergie thermique des mers (ETM), les éoliennes flottantes ou l’énergie houlomotrice.

Cet engagement vers les énergies renouvelables permettrait à la Polynésie française d’être un laboratoire d’expérimentation dans le Pacifique, un domaine de technologie de pointe et à forte valeur ajoutée. Cette action pourrait s’intégrer à terme dans le cadre du Programme des biens publics et les défis mondiaux (GPGC) en vertu de l'Instrument de coopération au développement (ICD).

La Polynésie française est, d’ailleurs, déjà reconnue, au niveau mondial, comme étant un pôle d’excellence dans le domaine de la recherche et de l’énergie renouvelable.

Promotion de la coopération inter-régionale entre les îles

"Mais, au-delà de ce fort potentiel de développement, nous avons besoin, avant tout, d’actions concrètes, de financements sur lesquels nos îles éloignées de la Polynésie française seraient éligibles", a aussi souligné Caroline Tang.

Pour ce faire, le Pays a besoin également du soutien de la CRPM, afin que ses préoccupations soient mieux prises en compte et incorporées dans les politiques et actions européennes.

La CRPM est une association loi 1901, un "Think Thank" et un fort lobby européen avec ses 160 membres, autorités locales et régionales issues de 28 états membres de l’Union Européenne et de sept états du voisinage oriental et méridional.

Ce pôle d'influence agit pour la promotion, la défense, et la prise en compte des intérêts de ses membres dans les politiques européennes, dont la Polynésie française, les cinq départements d’outre-mer et les régions françaises. Sa commission des îles se réunit une fois par an sur des thématiques intéressant particulièrement les régions insulaires.

Rédigé par Communiqué officiel le Lundi 23 Mai 2016 à 11:36 | Lu 699 fois