Tahiti Infos

La France ressuscite un sommet « France-Océanie » fin novembre


PORT-MORESBY, dimanche 13 septembre 2015 (Flash d’Océanie) – La ministre française des Outre-mers, George Pau-Langevin, a confirmé en fin de semaine dernière la tenue d’un sommet « France-Océanie », en guise de consultations préliminaires avant la tenue, à Paris, de la conférence mondiale sur le climat (COP 21), début décembre 2015.

Le concept de sommet « France-Océanie », créé en 2003 sur l’initiative du Président français d’alors, Jacques Chirac, avait été maintenu sur une base triennale, successivement à Papeete (2003), à Paris (2006) et à Nouméa (2009).
Ce format multilatéral, pratiqué par plusieurs autres puissances régionales (Japon, Chine, et plus récemment Inde) était tombé en désuétude, côté français, depuis 2009.

S’exprimant à l’occasion du traditionnel « dialogue post-Forum » qui fait se succéder les partenaires de développement de la région Pacifique, juste après le sommet des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique (FIP), à Port-Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Mme Pau-Langevin a annoncé le 11 septembre 2015 que cette réunion devrait se tenir à Paris les 25 et 26 novembre prochains.
Principal objectif de ce sommet : « dégager une position commune du Pacifique en vue de la COP 21. Le réchauffement climatique est en effet au cœur des priorités du Pacifique ».

La ministre, qui s’exprimait en tant que représentante du Président français François Hollande, a par ailleurs souligné que « la France, avec une communauté de 550.000 personnes, est une puissance du Pacifique ».
Lors de son séjour dans la capitale papoue, la ministre française s’est également entretenue, en mode bilatéral, avec plusieurs chefs de gouvernements ou représentants de la région Pacifique, parmi lesquels « les premiers ministres des Samoa et de Tonga, les ministres des affaires étrangères néo-zélandais, fidjien et de Papouasie Nouvelle-Guinée, le secrétaire d'état parlementaire auprès du Premier ministre australien ».

Elle a aussi rappelé le « soutien marqué » de la France à la demande de deux de ses collectivités d’Océanie, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, d’accéder à un statut de membre à part entière au sein du FIP.
Depuis 2005, ces deux collectivités se sont vu octroyer un statut de « membres associés », qui ne leur donne toutefois droit qu’à un accès limité aux délibérations des dirigeants de cette région.
Quant à la troisième collectivité française d’Océanie, Wallis-et-Futuna, elle n’a jusqu’ici qu’un statut d’observateur au sein du FIP.

Mme Pau-Langevin, à l’occasion de sa participation aux réunions suivant le sommet du FIP, a aussi rencontré, côté français, les présidents des gouvernements de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française, le sénateur et le président de l'assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna, précise un communiqué de presse.

Dans son communiqué final, publié ce week-end, le FIP consacre un paragraphe à la seule Polynésie française, au sujet de laquelle, en référence à une récente mission menée à Papeete (fin juillet 2015) pour i « évaluer la demande de statut plein »]i , les dirigeants océaniens déclarent s’être penchés sur plusieurs points « y compris au sujet de savoir si les dispositions existantes de gouvernance de la Polynésie française pouvaient constituer une base d’éligibilité à un statut de membre plein du Forum » et à la capacité de cette collectivité à « participer de manière indépendante et effective en tant que membre plein dans toutes les délibérations, les décisions et engagements politiques du Forum ».

Après avoir posé les données nécessaires à leur prise de position, « les dirigeants ont différé leur décision (…) en attendant une révision des critères d’admission relatives au nouveaux membres du Forum », peut-on lire dans le document final.

Pour Édouard Fritch, Président de la Polynésie française, qui se trouvait sur place pour appuyer la demande de sa collectivité, cette instance océanienne pourrait se prononcer avant son prochain sommet, à savoir au cours des douze mois à venir.
La Nouvelle-Calédonie n’est pas mentionnée dans le communiqué final.

pad

Rédigé par () le Lundi 14 Septembre 2015 à 06:03 | Lu 727 fois