Pacific Film, la société sœur de Cinécity qui a renoncé aux droits de « L’ordre et la morale » en Nouvelle-Calédonie, diffusera bien le film de Mathieu Kassovitz en Polynésie française, a assuré à Tahiti Infos son directeur Frédéric Mourgeon. Le film doit sortir en salle au Fenua le 30 novembre, soit deux semaines après la métropole, le « délai normal ici » explique M. Mourgeon. Les habitants de Nouméa seront donc les derniers à voir le film : la production envisage désormais une avant-première à la mi-décembre. « Philippe Gomes nous soutient et va nous aider à trouver les bonnes solutions » a indiqué lundi le producteur Philip Boëffard.
Vendredi dernier, le seul exploitant de salles de cinéma de Nouvelle-Calédonie, Douglas Hickson, avait en effet fait savoir qu'il ne diffuserait pas "L'ordre et la morale", qui sortira le 16 novembre en métropole, le jugeant "trop polémique et très caricatural". L’avant-première, qui devait être organisée le 30 octobre au Centre culturel Tjibaou, a également été annulée. « Nous devions organiser une projection du film sur invitation, puis un débat, ce qui correspond à nos missions » a expliqué la responsable des relations presse du Centre à Tahiti Infos. « Mais le fait que les cinémas Hickson aient renoncé aux droits a changé la donne », affirme cette employée du Centre, selon qui « la production du film a mis en attente tout le monde ».
« On ne veut pas se mettre à dos les politiciens » reconnaît-elle également. De quoi alimenter les rumeurs… « Je ne suis pas au courant de menaces ou de pressions » répond à cela Frédéric Mourgeon. « J’en ai parlé avec Cinécity, ils avaient juste peur pour l’ordre public ». Pour le directeur de Pacific Film, la question de la diffusion en Polynésie « ne s’est même pas posée ». Il défend cependant la position adoptée par Douglas Hickson : « Je me mets à leur place : si j’avais un film sensible au cœur d’une polémique et susceptible de créer du désordre dans un de mes cinémas, j’aurais peut-être été obligé de renoncer au film et de prendre la même décision » affirme-t-il, en ajoutant : « ce n’est pas de la censure. Ceux qui le veulent sont libres de diffuser le film en Nouvelle Calédonie ».
Oui, mais où ? Cinécity est le seul exploitant de salles de cinéma du Caillou... Selon Philip Boëffard, l’un des producteurs du film, une solution serait sur le point d’être trouvée. « On avait effectivement des problèmes sur l'exploitation du film car l'unique exploitant ne souhaitait pas le diffuser dans son multiplexe par peur de débordements. On a entamé des discussions avec lui et on est en train de trouver de nouvelles solutions à ce problème. Philippe Gomes nous soutient et va nous aider à trouver les bonnes solutions. Nous espérons que la raison prendra le dessus » a déclaré le producteur lundi.
L'avant-première du film à Nouméa sera donc vraisemblablement décalée à la mi-décembre. « L’ordre et la morale » est inspiré du livre "La Morale et l'action" de Philippe Legorjus, alors capitaine des gendarmes d'élite. Il retrace l'épisode le plus tragique de l'histoire récente du Caillou lorsqu'en pleine élection présidentielle en 1988, une prise d'otages orchestrée par un commando de kanaks indépendantistes s'était terminée dans un bain de sang, avec la mort de six militaires et 19 Kanaks.
Suite à des menaces émanant d'un groupe indépendantiste kanak, Mathieu Kassovitz avait dû renoncer à tourner son film en Nouvelle-Calédonie, et s'était rabattu sur la Polynésie française. En août 2010, "L'Ordre et la Morale" avait à nouveau soulevé la polémique. Le député UMP Pierre Frogier avait écrit au président de Polynésie française, où le film a été tourné, pour protester contre l'aide financière octroyée au projet par la collectivité.
Vendredi dernier, le seul exploitant de salles de cinéma de Nouvelle-Calédonie, Douglas Hickson, avait en effet fait savoir qu'il ne diffuserait pas "L'ordre et la morale", qui sortira le 16 novembre en métropole, le jugeant "trop polémique et très caricatural". L’avant-première, qui devait être organisée le 30 octobre au Centre culturel Tjibaou, a également été annulée. « Nous devions organiser une projection du film sur invitation, puis un débat, ce qui correspond à nos missions » a expliqué la responsable des relations presse du Centre à Tahiti Infos. « Mais le fait que les cinémas Hickson aient renoncé aux droits a changé la donne », affirme cette employée du Centre, selon qui « la production du film a mis en attente tout le monde ».
« On ne veut pas se mettre à dos les politiciens » reconnaît-elle également. De quoi alimenter les rumeurs… « Je ne suis pas au courant de menaces ou de pressions » répond à cela Frédéric Mourgeon. « J’en ai parlé avec Cinécity, ils avaient juste peur pour l’ordre public ». Pour le directeur de Pacific Film, la question de la diffusion en Polynésie « ne s’est même pas posée ». Il défend cependant la position adoptée par Douglas Hickson : « Je me mets à leur place : si j’avais un film sensible au cœur d’une polémique et susceptible de créer du désordre dans un de mes cinémas, j’aurais peut-être été obligé de renoncer au film et de prendre la même décision » affirme-t-il, en ajoutant : « ce n’est pas de la censure. Ceux qui le veulent sont libres de diffuser le film en Nouvelle Calédonie ».
Oui, mais où ? Cinécity est le seul exploitant de salles de cinéma du Caillou... Selon Philip Boëffard, l’un des producteurs du film, une solution serait sur le point d’être trouvée. « On avait effectivement des problèmes sur l'exploitation du film car l'unique exploitant ne souhaitait pas le diffuser dans son multiplexe par peur de débordements. On a entamé des discussions avec lui et on est en train de trouver de nouvelles solutions à ce problème. Philippe Gomes nous soutient et va nous aider à trouver les bonnes solutions. Nous espérons que la raison prendra le dessus » a déclaré le producteur lundi.
L'avant-première du film à Nouméa sera donc vraisemblablement décalée à la mi-décembre. « L’ordre et la morale » est inspiré du livre "La Morale et l'action" de Philippe Legorjus, alors capitaine des gendarmes d'élite. Il retrace l'épisode le plus tragique de l'histoire récente du Caillou lorsqu'en pleine élection présidentielle en 1988, une prise d'otages orchestrée par un commando de kanaks indépendantistes s'était terminée dans un bain de sang, avec la mort de six militaires et 19 Kanaks.
Suite à des menaces émanant d'un groupe indépendantiste kanak, Mathieu Kassovitz avait dû renoncer à tourner son film en Nouvelle-Calédonie, et s'était rabattu sur la Polynésie française. En août 2010, "L'Ordre et la Morale" avait à nouveau soulevé la polémique. Le député UMP Pierre Frogier avait écrit au président de Polynésie française, où le film a été tourné, pour protester contre l'aide financière octroyée au projet par la collectivité.