Après l'essai Our sea of islands, en 2013, les éditions Pacific Islanders nous proposent la traduction française d'une autre réflexion de l’intellectuel océanien Epeli Hau’ofa, The ocean in us.
Reconnu et célébré dans l’ensemble du Pacifique anglophone comme le penseur contemporain de l'identité océanienne, Epeli Hau’ofa (1939-2009) est pratiquement inconnu en France et dans les territoires francophones du Pacifique. Les éditions Pacific Islanders tentent de remédier à cette lacune. Après Notre mer d’îles (Our sea of islands), sorti en novembre 2013, cette petite maison d'édition vient de publier L’océan est en nous.
Dans ce bref ouvrage de 56 pages, le penseur océanien esquisse l'évidence d'un projet unificateur pour les peuples insulaires du Pacifique. Epeli Hau’ofa y invite les peuples d'Océanie en situation post coloniale, à cheminer vers ce qui a été perdu, à rassembler ce qui est épars et à considérer, une fois encore, que ce qui est perdu n'est pas nécessairement éparpillé, mais peut-être tout simplement enfoui au cœur de chacun d'entre nous, habitants des îles du Pacifique, qu'il propose de désigner comme des "pacific islanders".
Le Pacifique devient alors le symbole du rassemblement ; l'océan comme valeur, moyen et finalité ; non pas comme immensité mais comme trait d'union identitaire autour d'un devoir commun. "Il n’y a pas d’autre peuple sur Terre mieux à même d’être les gardiens des océans que ceux pour qui l’océan est leur maison. Nous semblons avoir oublié que nous sommes ce peuple-là", insiste Epeli Hau'ofa. "Être les gardiens de l’océan pourrait être notre plus grand rôle ; à ce titre, nous devons former un peuple partout uni par le devoir commun de protéger les océans…".
> Lire aussi : Notre mer d’îles : une réflexion pan-océanienne d'Epeli Hau'ofa
En juillet 2014, la pirogue traditionnelle Hokule’a effectuait la traversée entre Hawai’i et Tahiti avant d'entamer un tour du monde de deux ans pour sensibiliser la planète à la protection des océans. Quinze ans plus tôt, à travers L’océan est en nous, Epeli Hau’ofa appelait déjà les Océaniens à s'unir autour d'un projet commun, celui de la préservation du Pacifique.
"Depuis quelques années, l’association polynésienne Fa’afaite i te Ao ma’ohi forme à nouveau des navigateurs traditionnels à Tahiti. La puissante métaphore "He wa’a he moku, he moku he wa’a" (La pirogue est une île et l’île est une pirogue) constitue la base de la philosophie hawai’ienne. Sur terre comme en mer, chacun est un maillon indispensable de la communauté. La navigation est une école de la vie", écrit Matahiarii Tutavae, cofondateur de Fa’afaite i te Ao ma’ohi, et préfacier de l'ouvrage.
Matahiarii Tutavae anime une séance de dédicace de L'océan est en nous, samedi matin 4 juillet à Papeete, librairie Odyssey de 9 heures à midi. L'ouvrage est déjà disponible en librairie, chez Odyssey, Klima et Archipels au prix de 950 Fcfp.
Le troisième volet de cette trilogie éditée par Pacific Islanders et dédiée à Epeli Hau'ofa, Pasts to remember, doit paraître en novembre lors du prochain Salon du livre.
Reconnu et célébré dans l’ensemble du Pacifique anglophone comme le penseur contemporain de l'identité océanienne, Epeli Hau’ofa (1939-2009) est pratiquement inconnu en France et dans les territoires francophones du Pacifique. Les éditions Pacific Islanders tentent de remédier à cette lacune. Après Notre mer d’îles (Our sea of islands), sorti en novembre 2013, cette petite maison d'édition vient de publier L’océan est en nous.
Dans ce bref ouvrage de 56 pages, le penseur océanien esquisse l'évidence d'un projet unificateur pour les peuples insulaires du Pacifique. Epeli Hau’ofa y invite les peuples d'Océanie en situation post coloniale, à cheminer vers ce qui a été perdu, à rassembler ce qui est épars et à considérer, une fois encore, que ce qui est perdu n'est pas nécessairement éparpillé, mais peut-être tout simplement enfoui au cœur de chacun d'entre nous, habitants des îles du Pacifique, qu'il propose de désigner comme des "pacific islanders".
Le Pacifique devient alors le symbole du rassemblement ; l'océan comme valeur, moyen et finalité ; non pas comme immensité mais comme trait d'union identitaire autour d'un devoir commun. "Il n’y a pas d’autre peuple sur Terre mieux à même d’être les gardiens des océans que ceux pour qui l’océan est leur maison. Nous semblons avoir oublié que nous sommes ce peuple-là", insiste Epeli Hau'ofa. "Être les gardiens de l’océan pourrait être notre plus grand rôle ; à ce titre, nous devons former un peuple partout uni par le devoir commun de protéger les océans…".
> Lire aussi : Notre mer d’îles : une réflexion pan-océanienne d'Epeli Hau'ofa
En juillet 2014, la pirogue traditionnelle Hokule’a effectuait la traversée entre Hawai’i et Tahiti avant d'entamer un tour du monde de deux ans pour sensibiliser la planète à la protection des océans. Quinze ans plus tôt, à travers L’océan est en nous, Epeli Hau’ofa appelait déjà les Océaniens à s'unir autour d'un projet commun, celui de la préservation du Pacifique.
"Depuis quelques années, l’association polynésienne Fa’afaite i te Ao ma’ohi forme à nouveau des navigateurs traditionnels à Tahiti. La puissante métaphore "He wa’a he moku, he moku he wa’a" (La pirogue est une île et l’île est une pirogue) constitue la base de la philosophie hawai’ienne. Sur terre comme en mer, chacun est un maillon indispensable de la communauté. La navigation est une école de la vie", écrit Matahiarii Tutavae, cofondateur de Fa’afaite i te Ao ma’ohi, et préfacier de l'ouvrage.
Matahiarii Tutavae anime une séance de dédicace de L'océan est en nous, samedi matin 4 juillet à Papeete, librairie Odyssey de 9 heures à midi. L'ouvrage est déjà disponible en librairie, chez Odyssey, Klima et Archipels au prix de 950 Fcfp.
Le troisième volet de cette trilogie éditée par Pacific Islanders et dédiée à Epeli Hau'ofa, Pasts to remember, doit paraître en novembre lors du prochain Salon du livre.