PAPEETE, le 27 janvier 2015 - La majorité des acteurs de l'écologie polynésienne étaient réunis mardi matin pour écouter avec attention les explications sur un programme de financement européen qui pourrait leur fournir une partie des subsides qui leur manque cruellement pour sauver nos vallées et nos lagons.
L'Europe se souvient parfois que ses frontières ne s'arrêtent pas à l'Atlantique et à la Russie. Les nombreux territoires ultramarins de ses pays membres étendent son influence – et sa responsabilité – aux quatre coins de la planète, et regroupent 70% de toute la biodiversité de l'Union. Or, l'environnement de ces territoires européens est directement menacé, en Polynésie autant qu'ailleurs.
C'est pourquoi le Parlement européen a lancé le programme volontaire pour la Biodiversité et les services écosystémiques dans les territoires d’outre-mer européens (BEST) en 2008. Entre 2010 et 2012, ce sont près de 500 millions de Fcfp qui ont été donnés en subventions à des associations pour financer 16 projets de conservation de la biodiversité des Outre-mer européens. Et plus de 700 millions Fcfp sont de nouveau mobilisés pour les années qui viennent avec le programme BEST III, qui veut aussi établir des "profils écologiques de chaque territoire" pour enfin élaborer des programmes stratégiques de conservation à long terme.
La Polynésie, elle, ne profite encore que peu de ces fonds, car les associations ne pensent pas à les demander ou ne fournissent pas de dossiers assez bien constitués. Pour parer à ces manquements, le programme a été revu pour avoir "plus de flexibilité et plus de financements", expliquait Jean Kape ce mardi matin, lors d'une présentation du programme devant tous les acteurs de l'écologie, du développement, de la recherche et du financement en Polynésie.
Jean Kape est bénévole dans plusieurs associations de défense de la nature et a été nommé coordinateur de BEST III pour la Polynésie française et Pitcairn.
Comment monter de bons dossiers
La mission de ce hub polynésien : "Le budget de BEST est entièrement destiné à financer des projets. C'est à vous, les associations, de monter les projets, et nous allons vous accompagner pour faire les dossiers pour vous donner les meilleures chances." Pour aider nos associations, le hub est constitué de Jean Kape (coordinateur bénévole), de Eleonora Avagliano en tant qu’experte et d'un stagiaire.
Mais l'Europe ne fera pas tout, toute seule. Ses subventions viendront principalement compléter des fonds accordés par le Pays ou l'Etat, et financer des stratégies ambitieuses. Le ministre en devenir de la Culture et de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, en est d'ailleurs conscient et le revendique : "Ces actions devront être concertées avec le Pays. Je ne veux pas qu'on nous impose des programmes, nous sommes assez grands pour savoir ce qui mérite d'être financé."
Pour plus d’informations :
Contactez Aurélie Bocquet ([email protected]) pour la région Pacifique et Jean Kape ([email protected]) pour la Polynésie française et Pitcairn
Ou Carole Martinez ([email protected]) et Sylvie Rockel [email protected] pour les activités européennes ou internationales
L'Europe se souvient parfois que ses frontières ne s'arrêtent pas à l'Atlantique et à la Russie. Les nombreux territoires ultramarins de ses pays membres étendent son influence – et sa responsabilité – aux quatre coins de la planète, et regroupent 70% de toute la biodiversité de l'Union. Or, l'environnement de ces territoires européens est directement menacé, en Polynésie autant qu'ailleurs.
C'est pourquoi le Parlement européen a lancé le programme volontaire pour la Biodiversité et les services écosystémiques dans les territoires d’outre-mer européens (BEST) en 2008. Entre 2010 et 2012, ce sont près de 500 millions de Fcfp qui ont été donnés en subventions à des associations pour financer 16 projets de conservation de la biodiversité des Outre-mer européens. Et plus de 700 millions Fcfp sont de nouveau mobilisés pour les années qui viennent avec le programme BEST III, qui veut aussi établir des "profils écologiques de chaque territoire" pour enfin élaborer des programmes stratégiques de conservation à long terme.
La Polynésie, elle, ne profite encore que peu de ces fonds, car les associations ne pensent pas à les demander ou ne fournissent pas de dossiers assez bien constitués. Pour parer à ces manquements, le programme a été revu pour avoir "plus de flexibilité et plus de financements", expliquait Jean Kape ce mardi matin, lors d'une présentation du programme devant tous les acteurs de l'écologie, du développement, de la recherche et du financement en Polynésie.
Jean Kape est bénévole dans plusieurs associations de défense de la nature et a été nommé coordinateur de BEST III pour la Polynésie française et Pitcairn.
Comment monter de bons dossiers
La mission de ce hub polynésien : "Le budget de BEST est entièrement destiné à financer des projets. C'est à vous, les associations, de monter les projets, et nous allons vous accompagner pour faire les dossiers pour vous donner les meilleures chances." Pour aider nos associations, le hub est constitué de Jean Kape (coordinateur bénévole), de Eleonora Avagliano en tant qu’experte et d'un stagiaire.
Mais l'Europe ne fera pas tout, toute seule. Ses subventions viendront principalement compléter des fonds accordés par le Pays ou l'Etat, et financer des stratégies ambitieuses. Le ministre en devenir de la Culture et de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, en est d'ailleurs conscient et le revendique : "Ces actions devront être concertées avec le Pays. Je ne veux pas qu'on nous impose des programmes, nous sommes assez grands pour savoir ce qui mérite d'être financé."
Pour plus d’informations :
Contactez Aurélie Bocquet ([email protected]) pour la région Pacifique et Jean Kape ([email protected]) pour la Polynésie française et Pitcairn
Ou Carole Martinez ([email protected]) et Sylvie Rockel [email protected] pour les activités européennes ou internationales