Un paquet « générique » présenté jeudi 7 avril 2011 par la ministre australienne de la santé Nicola Roxon (Source : ministère australien de la santé)
CANBERRA, jeudi 7 avril 2011 (Flash d'Océanie) – Nicola Roxon, la ministre australienne de la santé, a dévoilé jeudi les prototypes du nouveau conditionnement obligatoire dès l’an prochain pour les cigarettes, avec la volonté affichée de supprimer tout élément attractif en mettant en avant, photos à l’appui, les dangers de la tabagie pour la santé.
Ces nouveaux modèles de paquets de cigarettes devraient à terme être, toutes marques confondues, imprimés sur fonds de couleur vert olive avec en avant-plan des photographies de bouches et organes de fumeurs endommagés par la tabagie.
Dans la série présentée jeudi par la ministre, ces photos montrent notamment des gros plans de gencives abîmées, d’yeux atteint de cécité ou d’enfants placés sous systèmes d’assistance respiratoire.
Sur ce modèle de paquet, le nom de la marque est toujours mentionné, mais sans aucun caractère distinctif d’identification graphique ou effet de logo.
Ces nouveaux conditionnements répondent aux nouveaux critères définis par un projet de loi, qui doit toutefois encore être voté au Parlement.
Si c’est le cas, cette loi devrait alors entrer en application en 2012.
Cette loi prévoit une montée progressive en puissance de la taille des photos passant ainsi de 30 à 75 pour cent de la surface du paquet (côté face) et jusqu’à 90 pour cent du dos du paquet.
La ministre, expliquant les choix de conception de cet emballage, a affirmé que selon les études menées, la couleur vert olive était ressortie comme étant « la moins attractive » chez les jeunes.
Objectif revendiqué : « le côté glamour, c’est fini. Désormais, les paquets de cigarettes ne montreront que la mort et la maladie » résultant de la tabagie.
« Ces nouveaux paquets ont été conçus pour plaire le moins possible aux fumeurs et pour faire ressortir clairement les terribles effets que la tabagie peut avoir sur la santé », a-t-elle martelé en rappelant « les faits, qui font froid dans le dos : fumer tue chaque année quinze mille Australiens et coûte à notre société 31,5 milliards de dollars (23 milliards d’euros).
La loi, encore à l’état de projet, est considérée comme une première au niveau mondial en matière de lutte contre le tabagisme.
Elle devrait dans les prochains jours faire l’objet d’un processus de consultation publique, avant de commencer son cheminement législatif avant la fin de l’année 2011.
Les acteurs de la filière tabac, par contre, se sont largement positionnés contre ces mesures.
L’un des géants multinationaux présents en Australie, British American Tobacco et sa filiale locale (BATA), se sont d’ores et déjà déclarés « déçus » par ces mesures en affirmant qu’aucune preuve n’existe qu’elles auront l’effet escompté et qu’elle pourraient aussi entraîner le développement de marchés parallèles.
Cette société avance aussi l’argument du droit à la propriété intellectuelle qui, selon elle, leur est purement et simplement retiré.
« Citez-moi une seule société qui accepterait de voir ses marques, qui valent des milliards, leur être retirées ? », a notamment lancé Scott McIntyre, porte-parole de la BATA, laissant ainsi entendre, à demi-mots, l’éventualité de poursuite judiciaires contre le gouvernement australien.
Le lobby du tabac, dès l’an dernier, a consacré plusieurs millions de dollars pour financer une « contre-campagne » visant à défendre ses intérêts et à lutter contre le packaging générique voulu par le gouvernement.
Auckland non fumeurs
Entre-temps, dans la proche région, le conseil municipal d’Auckland a voté mercredi de nouvelles mesures qui interdisent de fumer dans tous ses parcs publics, au nombre de vingt quatre.
Ces zones ouvertes désormais non fumeurs concernent aussi le Zoo d’Auckland, es stades d’Eden Park et ses environs, les zones récréatives et sportives.
Le conseil municipal a aussi annoncé son intention de pousser plus en avant ces mesures et de parvenir, à terme, à mettre en vigueur une interdiction totale de fumer dans tout le périmètre de la ville.
Parmi les motifs annoncés : la préservation des espaces verts et la lutte contre la prolifération des mégots, mais aussi le danger représenté par le risque de feux dans ces zones publiques.
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Ces nouveaux modèles de paquets de cigarettes devraient à terme être, toutes marques confondues, imprimés sur fonds de couleur vert olive avec en avant-plan des photographies de bouches et organes de fumeurs endommagés par la tabagie.
Dans la série présentée jeudi par la ministre, ces photos montrent notamment des gros plans de gencives abîmées, d’yeux atteint de cécité ou d’enfants placés sous systèmes d’assistance respiratoire.
Sur ce modèle de paquet, le nom de la marque est toujours mentionné, mais sans aucun caractère distinctif d’identification graphique ou effet de logo.
Ces nouveaux conditionnements répondent aux nouveaux critères définis par un projet de loi, qui doit toutefois encore être voté au Parlement.
Si c’est le cas, cette loi devrait alors entrer en application en 2012.
Cette loi prévoit une montée progressive en puissance de la taille des photos passant ainsi de 30 à 75 pour cent de la surface du paquet (côté face) et jusqu’à 90 pour cent du dos du paquet.
La ministre, expliquant les choix de conception de cet emballage, a affirmé que selon les études menées, la couleur vert olive était ressortie comme étant « la moins attractive » chez les jeunes.
Objectif revendiqué : « le côté glamour, c’est fini. Désormais, les paquets de cigarettes ne montreront que la mort et la maladie » résultant de la tabagie.
« Ces nouveaux paquets ont été conçus pour plaire le moins possible aux fumeurs et pour faire ressortir clairement les terribles effets que la tabagie peut avoir sur la santé », a-t-elle martelé en rappelant « les faits, qui font froid dans le dos : fumer tue chaque année quinze mille Australiens et coûte à notre société 31,5 milliards de dollars (23 milliards d’euros).
La loi, encore à l’état de projet, est considérée comme une première au niveau mondial en matière de lutte contre le tabagisme.
Elle devrait dans les prochains jours faire l’objet d’un processus de consultation publique, avant de commencer son cheminement législatif avant la fin de l’année 2011.
Les acteurs de la filière tabac, par contre, se sont largement positionnés contre ces mesures.
L’un des géants multinationaux présents en Australie, British American Tobacco et sa filiale locale (BATA), se sont d’ores et déjà déclarés « déçus » par ces mesures en affirmant qu’aucune preuve n’existe qu’elles auront l’effet escompté et qu’elle pourraient aussi entraîner le développement de marchés parallèles.
Cette société avance aussi l’argument du droit à la propriété intellectuelle qui, selon elle, leur est purement et simplement retiré.
« Citez-moi une seule société qui accepterait de voir ses marques, qui valent des milliards, leur être retirées ? », a notamment lancé Scott McIntyre, porte-parole de la BATA, laissant ainsi entendre, à demi-mots, l’éventualité de poursuite judiciaires contre le gouvernement australien.
Le lobby du tabac, dès l’an dernier, a consacré plusieurs millions de dollars pour financer une « contre-campagne » visant à défendre ses intérêts et à lutter contre le packaging générique voulu par le gouvernement.
Auckland non fumeurs
Entre-temps, dans la proche région, le conseil municipal d’Auckland a voté mercredi de nouvelles mesures qui interdisent de fumer dans tous ses parcs publics, au nombre de vingt quatre.
Ces zones ouvertes désormais non fumeurs concernent aussi le Zoo d’Auckland, es stades d’Eden Park et ses environs, les zones récréatives et sportives.
Le conseil municipal a aussi annoncé son intention de pousser plus en avant ces mesures et de parvenir, à terme, à mettre en vigueur une interdiction totale de fumer dans tout le périmètre de la ville.
Parmi les motifs annoncés : la préservation des espaces verts et la lutte contre la prolifération des mégots, mais aussi le danger représenté par le risque de feux dans ces zones publiques.
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