Le nouveau bateau de la compagnie polynésienne de transport maritime, l'Aranui 5, effectuera son premier voyage d'ici à la fin de l'année. Le cargo mixte assurera toujours les livraisons de marchandises aux Marquises mais proposera une croisière plus luxueuse.
Après l'Aranui 3, place à l'Aranui 5. Le nouveau navire de la famille Wong arrivera à Papeete d'ici à la fin de l’année. Pour le festival des Marquises, qui se déroulera du 16 au 19 décembre à Hiva Oa, l'Aranui 5 sera donc à flot dans les eaux polynésiennes. D'ici là, la compagnie effectue les derniers essais du bateau en mer de Chine, au large de la province de Shingdao. S’en suivra un convoyage d’un mois avec une probable escale en Australie pour présenter le navire aux professionnels du voyage.
Après l'Aranui 3, place à l'Aranui 5. Le nouveau navire de la famille Wong arrivera à Papeete d'ici à la fin de l’année. Pour le festival des Marquises, qui se déroulera du 16 au 19 décembre à Hiva Oa, l'Aranui 5 sera donc à flot dans les eaux polynésiennes. D'ici là, la compagnie effectue les derniers essais du bateau en mer de Chine, au large de la province de Shingdao. S’en suivra un convoyage d’un mois avec une probable escale en Australie pour présenter le navire aux professionnels du voyage.
La nouvelle salle de restaurant
"Une souplesse d'exploitation"
L’Aranui 3 n’est pourtant pas si vieux. Sorti de son chantier Roumain en 2003, il ne correspondait plus à la demande, selon Philippe Wong, l'armateur de la Compagnie polynésienne de transport maritime.
Sa première motivation pour changer de bateau est d’ordre technique : avec un tirant d’eau plus faible, de 5,92 mètres à 5,20 mètres, le bateau pourra rentrer dans les baies des Marquises plus facilement. "Pour l'escale de Hiva Oa par exemple, à Atuona, on est obligé d'attendre la marée haute pour rentrer, puis attendre encore 12 heures pour sortir. Nous rencontrons quasiment le même phénomène à Ua pou. Ce navire va nous permettre de rentrer dans les ports à n'importe quelle heure, ce qui nous apporte une souplesse d'exploitation", explique l'armateur.
Au niveau sécurité, le nouveau bateau présentera également des améliorations. Soumis à la réglementation "Safe return to port" applicable aux navires de plus de 120 mètres de long, l’Aranui 5 doit être en mesure de rentrer à bon port quoi qu’il arrive. "En cas de problème, il est plus sûr de rester sur le bateau que de sauter dans les embarcations de sauvetage. Cela implique des systèmes de redondances à tous les niveaux, en d'autre terme, tout est doublé". Le navire aura donc deux hélices, deux moteurs de propulsion, deux salles des machines …
Depuis les années 80, la capacité de l'Aranui pour transporter des marchandises n'a fait qu'augmenter. Pour le dernier navire, 30 % de fret en plus pourront être chargés. Le cargo sera doté de deux grues pour les chargements et déchargements et pourra livrer jusqu'à 700 m3 de gasoil. Il contiendra 166 EVP (équivalent vingt pieds, ce qui correspond à la taille d'un conteneur) et 40 prises pour les conteneurs réfrigérés.
L’Aranui 5 a été construit par un chantier naval Chinois. "Mais les moteurs de propulsion sont allemands de marque MAK. Ce sont les mêmes que sur le 3, ce qui va permettre à l’équipe technique d’être opérationnel rapidement", tient à rassurer l’armateur. Son bateau lui aura tout de même coûté 4,2 milliards de francs pacifiques.
L’Aranui 3 n’est pourtant pas si vieux. Sorti de son chantier Roumain en 2003, il ne correspondait plus à la demande, selon Philippe Wong, l'armateur de la Compagnie polynésienne de transport maritime.
Sa première motivation pour changer de bateau est d’ordre technique : avec un tirant d’eau plus faible, de 5,92 mètres à 5,20 mètres, le bateau pourra rentrer dans les baies des Marquises plus facilement. "Pour l'escale de Hiva Oa par exemple, à Atuona, on est obligé d'attendre la marée haute pour rentrer, puis attendre encore 12 heures pour sortir. Nous rencontrons quasiment le même phénomène à Ua pou. Ce navire va nous permettre de rentrer dans les ports à n'importe quelle heure, ce qui nous apporte une souplesse d'exploitation", explique l'armateur.
Au niveau sécurité, le nouveau bateau présentera également des améliorations. Soumis à la réglementation "Safe return to port" applicable aux navires de plus de 120 mètres de long, l’Aranui 5 doit être en mesure de rentrer à bon port quoi qu’il arrive. "En cas de problème, il est plus sûr de rester sur le bateau que de sauter dans les embarcations de sauvetage. Cela implique des systèmes de redondances à tous les niveaux, en d'autre terme, tout est doublé". Le navire aura donc deux hélices, deux moteurs de propulsion, deux salles des machines …
Depuis les années 80, la capacité de l'Aranui pour transporter des marchandises n'a fait qu'augmenter. Pour le dernier navire, 30 % de fret en plus pourront être chargés. Le cargo sera doté de deux grues pour les chargements et déchargements et pourra livrer jusqu'à 700 m3 de gasoil. Il contiendra 166 EVP (équivalent vingt pieds, ce qui correspond à la taille d'un conteneur) et 40 prises pour les conteneurs réfrigérés.
L’Aranui 5 a été construit par un chantier naval Chinois. "Mais les moteurs de propulsion sont allemands de marque MAK. Ce sont les mêmes que sur le 3, ce qui va permettre à l’équipe technique d’être opérationnel rapidement", tient à rassurer l’armateur. Son bateau lui aura tout de même coûté 4,2 milliards de francs pacifiques.
Les dortoirs
Cabine de luxe
Plus de cabines luxueuses
La compagnie polynésienne de transport maritime s'est installée en 1959 à Tahiti. Pendant longtemps, elle ne transportait que du fret. Au début des années 80, la compagnie a dû se restructurer car le tonnage de marchandises a chuté, notamment pour le coprah, principale denrée transportée par bateau. À cette époque, la compagnie a aménagé quelques espaces pour accueillir les passagers et ainsi rentabiliser le voyage. La formule "cargo-mixte" a plu. De plus en plus de monde ont voulu se rendre aux Marquises par voie maritime, d'autant plus que les liaisons aériennes n’étaient pas fréquentes.
Le voyage sur l'Aranui est souvent celui d'une vie. Les passagers sont à la recherche d'authenticité et rêvent de voir la tombe de Brel et Gauguin. Marins et touristes se mélangent sur les ponts, une particularité qui n'existe pas sur les autres bateaux de croisière. Victime de son succès, le nombre de croisiéristes s'est accru d'années en années et "aujourd’hui, nous n’arrivons plus à répondre à la demande, surtout pour les cabines luxueuses", explique Philippe Wong. Le nouveau fleuron de la compagnie aura 60 % des cabines "de gammes supérieures" avec un balcon. Au niveau des tarifs, Philippe Wong assure qu’ils ne seront pas augmentés avec l’arrivée du nouveau bateau.
Le nombre de croisiéristes passera de 190 à 270 environ. Plus de passagers sur le bateau implique des conséquences sur la vie des Marquisiens. "Nous allons devoir organiser différemment les excursions. Nous ne pouvons pas imaginer que les 260 passagers descendent d’un coup et envahissent les rues de Nuku Hiva ou Hiva Oa", précise Philippe Wong. La société est en train de trouver des prestataires locaux pour ouvrir un deuxième restaurant lors des excursions sur chaque île et demande aux mairies que d’autres sites touristiques soient accessibles. Selon l’armateur, les retombées économiques directes seront doublées pour l'Aranui 5, sachant qu'elles sont déjà d’une centaine de millions de francs pour un an avec l'Aranui 3.
Si l’effectif des marins est déjà quasi-complet, l’armateur compte embaucher des personnes pour l’hôtellerie. Sur l’actuel bateau, l’Aranui 3, ils sont 68 membres d’équipages tout confondus, demain, ils seront une petite centaine. "Cela fait environ 25 créations de postes en fonction du taux de remplissage, nous prendrons du personnel local bien entendue", commente Philippe Wong.
La compagnie polynésienne de transport maritime s'est installée en 1959 à Tahiti. Pendant longtemps, elle ne transportait que du fret. Au début des années 80, la compagnie a dû se restructurer car le tonnage de marchandises a chuté, notamment pour le coprah, principale denrée transportée par bateau. À cette époque, la compagnie a aménagé quelques espaces pour accueillir les passagers et ainsi rentabiliser le voyage. La formule "cargo-mixte" a plu. De plus en plus de monde ont voulu se rendre aux Marquises par voie maritime, d'autant plus que les liaisons aériennes n’étaient pas fréquentes.
Le voyage sur l'Aranui est souvent celui d'une vie. Les passagers sont à la recherche d'authenticité et rêvent de voir la tombe de Brel et Gauguin. Marins et touristes se mélangent sur les ponts, une particularité qui n'existe pas sur les autres bateaux de croisière. Victime de son succès, le nombre de croisiéristes s'est accru d'années en années et "aujourd’hui, nous n’arrivons plus à répondre à la demande, surtout pour les cabines luxueuses", explique Philippe Wong. Le nouveau fleuron de la compagnie aura 60 % des cabines "de gammes supérieures" avec un balcon. Au niveau des tarifs, Philippe Wong assure qu’ils ne seront pas augmentés avec l’arrivée du nouveau bateau.
Le nombre de croisiéristes passera de 190 à 270 environ. Plus de passagers sur le bateau implique des conséquences sur la vie des Marquisiens. "Nous allons devoir organiser différemment les excursions. Nous ne pouvons pas imaginer que les 260 passagers descendent d’un coup et envahissent les rues de Nuku Hiva ou Hiva Oa", précise Philippe Wong. La société est en train de trouver des prestataires locaux pour ouvrir un deuxième restaurant lors des excursions sur chaque île et demande aux mairies que d’autres sites touristiques soient accessibles. Selon l’armateur, les retombées économiques directes seront doublées pour l'Aranui 5, sachant qu'elles sont déjà d’une centaine de millions de francs pour un an avec l'Aranui 3.
Si l’effectif des marins est déjà quasi-complet, l’armateur compte embaucher des personnes pour l’hôtellerie. Sur l’actuel bateau, l’Aranui 3, ils sont 68 membres d’équipages tout confondus, demain, ils seront une petite centaine. "Cela fait environ 25 créations de postes en fonction du taux de remplissage, nous prendrons du personnel local bien entendue", commente Philippe Wong.
L'Aranui 3 en train de décharger des marchandises sur le quai aux Marquises
Avenir de l'Aranui 3
Le premier objectif de l’armateur est de vendre l'Aranui 3. "Ce navire à une longue vie devant lui, il a la particularité de pouvoir héberger les passagers dans un certain confort et a une bonne capacité de transport de marchandises. Des tas d'endroits dans le monde se prêtent au cabotage nous avons bon espoir de trouver un repreneur qui fasse la même chose que nous", confie Philippe Wong.
Et pourquoi passer de l'Aranui 3 à l'Aranui 5 ? Dans les croyances chinoises, le chiffre 4 porte malheur, la famille Wong, d'origine Chinoise, a décidé de tout simplement sauter ce chiffre.
Le premier objectif de l’armateur est de vendre l'Aranui 3. "Ce navire à une longue vie devant lui, il a la particularité de pouvoir héberger les passagers dans un certain confort et a une bonne capacité de transport de marchandises. Des tas d'endroits dans le monde se prêtent au cabotage nous avons bon espoir de trouver un repreneur qui fasse la même chose que nous", confie Philippe Wong.
Et pourquoi passer de l'Aranui 3 à l'Aranui 5 ? Dans les croyances chinoises, le chiffre 4 porte malheur, la famille Wong, d'origine Chinoise, a décidé de tout simplement sauter ce chiffre.
Des travaux pour préparer l’arrivée de l'Aranui 5
Actuellement, il n’y a que trois quais aux Marquises : à Nuku Hiva , à Ua Pou et à Hiva Oa, l'île où se déroulera le festival des Marquises. Des travaux sont actuellement en cours, payé par le Pays, pour agrandir le quai de Ua Pou. « Il faut imaginer que le quai est une zone de circulation de personnes et de marchandises », précise Philippe Wong, l'armateur. Un nouveau quai permettra l’amarrage de plus gros navires, ce qui aura des effets économiques bénéfiques pour l’île.
Actuellement, il n’y a que trois quais aux Marquises : à Nuku Hiva , à Ua Pou et à Hiva Oa, l'île où se déroulera le festival des Marquises. Des travaux sont actuellement en cours, payé par le Pays, pour agrandir le quai de Ua Pou. « Il faut imaginer que le quai est une zone de circulation de personnes et de marchandises », précise Philippe Wong, l'armateur. Un nouveau quai permettra l’amarrage de plus gros navires, ce qui aura des effets économiques bénéfiques pour l’île.
Chargement de coprah aux Marquises
Itinéraire de l'Aranui 5
La croisière se déroule sur deux semaines. Depuis cette année, le bateau s’arrête à Bora-Bora sur le retour. Le nouveau navire n’aura pas de restriction pour le fret. Actuellement deux barges transbordent à terre les passagers, désormais ce seront deux catamarans couverts de 70 places.
La croisière se déroule sur deux semaines. Depuis cette année, le bateau s’arrête à Bora-Bora sur le retour. Le nouveau navire n’aura pas de restriction pour le fret. Actuellement deux barges transbordent à terre les passagers, désormais ce seront deux catamarans couverts de 70 places.
Chargement de fruits dans la baie des vierges aux Marquises